Le Sénégal a mal de sa classe politique. Les mêmes personnes occupent le champ politique, valsant d’un parti à l’autre selon des intérêts boursiers. L’opposition et le pouvoir sont composés pratiquement tous d’archaïques politiciens qu’aucune vision d’avant-garde n’anime. C’est pourquoi, ils constituent une classe politique dépassée et déphasée.
Le renouvellement du personnel politique est irréalisable. Certes un rajeunissement s’opère, mais avec des néophytes arrogants et incultes qui jouent le rôle de marionnettes de la vieille classe.
Les gens du pouvoir deviennent des porteurs de bonne nouvelle dès qu’ils le quittent et les opposants sont plus désastreux que leurs prédécesseurs s’ils accèdent au pouvoir.
Le seul critère qui permet d’être associé à la gouvernance dans ce pays, est l’investissement dans le parti qui, sous Senghor, Diouf, Wade et aujourd’hui Macky, a toujours la primauté sur l’intérêt général et la patrie. Tout parti au pouvoir au Sénégal se confond avec l’Etat et l’appareil administratif, et la logique de subordination des politiciens, a alimenté une extrême politisation des Institutions de la République.
Même dans le choix des ministres, l’expertise politicienne prime sur l’expertise technocratique. On est responsabilisé que par la filière du parti et non la compétence. L’architecture du gouvernement actuel en est une illustration.
Et les citoyens ont toujours mal de voir un bourreau se transformer en messie quand il est défénestré et de constater que ceux qui, dans l’opposition, s’érigent en visionnaires, deviennent vite des tortionnaires de la démocratie et du bien commun s’ils s’installent au cœur du système d’Etat.
Il est aujourd’hui clair que la classe politique sénégalaise est un lobby marchand qui négocie la nuit et tape sur la table le jour. « Les politiciens sont tous pareils », disent les citoyens et s’ils se désolent de la classe politique, c’est en raison de la fausseté et de la fourberie qui constituent sa matrice identitaire.
Wade était le Mandela du Sénégal. Une fois élu à la suite d’une épopée politique populaire, il s’est transformé en Botha ! Macky Sall a été avec lui. Il l’a quitté à l’applaudimètre et l’a terrassé. Mais dès qu’il fut élu, une seule rythmique scande son action : « je l’ai fait, un point, un trait » !
Son régime comme le régime précédent, est parsemé de personnes dont l’écrasante majorité est composée de gens qui ont simplement incliné de son coté après avoir pâturé dans plusieurs partis politiques, particulièrement le PDS et le PS. En conséquence, aucune innovation, ni génie d’avant-garde n’alimente dans la gouvernance en vue d’une révolution économique et sociale.
Le Sénégal a altéré son atout démocratique en faisant du jeu politique une simple prestidigitation pour l’accès au pouvoir ou son maintien. Il est un pays où le pouvoir ne renvoie pas à un espace d’orientation du destin national, mais à un simple champ de jouissance et d’enrichissement. C’est d’ailleurs la raison dramatique du hideux phénomène de la transhumance et de la prédation impunie de finances publiques.
Le retard économique du Sénégal par rapport à beaucoup de pays africains est dû à la mal gouvernance, à la tartufferie et à l’escobarderie de la classe politique si antique qu’elle est incapable de s’accommoder d’une vision novatrice pour l’essor national.
Le mal que cette classe politique assène à la Nation est accentué par la complicité de marabouts qui servent de réseaux clientélistes, de maîtres chanteurs drapés sournois et de citoyens amnésiques toujours abusés par le discours de faux qui se donnent les ailes d’un martyr ou d’une victime.
Le Piroguier
Le renouvellement du personnel politique est irréalisable. Certes un rajeunissement s’opère, mais avec des néophytes arrogants et incultes qui jouent le rôle de marionnettes de la vieille classe.
Les gens du pouvoir deviennent des porteurs de bonne nouvelle dès qu’ils le quittent et les opposants sont plus désastreux que leurs prédécesseurs s’ils accèdent au pouvoir.
Le seul critère qui permet d’être associé à la gouvernance dans ce pays, est l’investissement dans le parti qui, sous Senghor, Diouf, Wade et aujourd’hui Macky, a toujours la primauté sur l’intérêt général et la patrie. Tout parti au pouvoir au Sénégal se confond avec l’Etat et l’appareil administratif, et la logique de subordination des politiciens, a alimenté une extrême politisation des Institutions de la République.
Même dans le choix des ministres, l’expertise politicienne prime sur l’expertise technocratique. On est responsabilisé que par la filière du parti et non la compétence. L’architecture du gouvernement actuel en est une illustration.
Et les citoyens ont toujours mal de voir un bourreau se transformer en messie quand il est défénestré et de constater que ceux qui, dans l’opposition, s’érigent en visionnaires, deviennent vite des tortionnaires de la démocratie et du bien commun s’ils s’installent au cœur du système d’Etat.
Il est aujourd’hui clair que la classe politique sénégalaise est un lobby marchand qui négocie la nuit et tape sur la table le jour. « Les politiciens sont tous pareils », disent les citoyens et s’ils se désolent de la classe politique, c’est en raison de la fausseté et de la fourberie qui constituent sa matrice identitaire.
Wade était le Mandela du Sénégal. Une fois élu à la suite d’une épopée politique populaire, il s’est transformé en Botha ! Macky Sall a été avec lui. Il l’a quitté à l’applaudimètre et l’a terrassé. Mais dès qu’il fut élu, une seule rythmique scande son action : « je l’ai fait, un point, un trait » !
Son régime comme le régime précédent, est parsemé de personnes dont l’écrasante majorité est composée de gens qui ont simplement incliné de son coté après avoir pâturé dans plusieurs partis politiques, particulièrement le PDS et le PS. En conséquence, aucune innovation, ni génie d’avant-garde n’alimente dans la gouvernance en vue d’une révolution économique et sociale.
Le Sénégal a altéré son atout démocratique en faisant du jeu politique une simple prestidigitation pour l’accès au pouvoir ou son maintien. Il est un pays où le pouvoir ne renvoie pas à un espace d’orientation du destin national, mais à un simple champ de jouissance et d’enrichissement. C’est d’ailleurs la raison dramatique du hideux phénomène de la transhumance et de la prédation impunie de finances publiques.
Le retard économique du Sénégal par rapport à beaucoup de pays africains est dû à la mal gouvernance, à la tartufferie et à l’escobarderie de la classe politique si antique qu’elle est incapable de s’accommoder d’une vision novatrice pour l’essor national.
Le mal que cette classe politique assène à la Nation est accentué par la complicité de marabouts qui servent de réseaux clientélistes, de maîtres chanteurs drapés sournois et de citoyens amnésiques toujours abusés par le discours de faux qui se donnent les ailes d’un martyr ou d’une victime.
Le Piroguier