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USA: Lecture d'une élection

Rédigé par Dakarposte le Jeudi 10 Novembre 2016 à 07:32 modifié le Jeudi 10 Novembre 2016 - 07:39

USA: Lecture d'une élection
La lointaine et si proche Amérique vient de vivre un moment important de son histoire, un tournant dans ses relations intérieure et extérieure. Les yeux du monde y sont ainsi rivés.

L’Amérique étant la locomotive, il est bien naturel que ceux qui sont dans les wagons se soucient de ce qui s’y passe. Y ajouter que nous sommes tout aussi une partie de la même humanité, dans un village planétaire et que nous y avons nos familles et amis, le devenir de cette partie du globe ne peut que nous intéresser particulièrement.

L’Amérique a fait son choix. Le tonitruant milliardaire devient par la volonté de ses concitoyens l’homme le plus puissant du monde. Cet homme fantasque remplacera à parti de janvier prochain le charmant Obama.

Il me vient ainsi à l’esprit la belle réflexion d’un brillant jeune frère qui fait le parallélisme entre 9/11 et 11/9. La réponse au 11 septembre 2001 ne vient – elle pas d’être donnée ce 09 novembre à moins que ce ne soit une répétition d’un drame passé ?

L’avenir nous édifiera ! 

Au terme d’une soirée électorale cauchemardesque, qui rappelle à bien des égards les jours d’élection dans nos contrées en proie à des balbutiements démocratiques. Donald (pas le célèbre dessin animé) Trump a vu cette Amérique raciste lui confier la bombe nucléaire. L’Amérique a fait le pari de confier un magasin de porcelaine à un éléphant. Le monde retient son souffle car des lendemains bien incertains se dressent devant l’humanité.

L’Amérique commence à nous habituer à ce genre de leaders sans charisme aucun et bien dangereux pour le reste du monde. Bush fils est encore bien présent dans les mémoires.

Toutefois, Trump semble un cran au dessus de Bush. Il est certes moins cynique, car lui dit ouvertement ses pensées sexistes, racistes sans fard. Mais, il semble et de loin bien plus dangereux que le texan, qui, ironie du destin se refuse d’être son égal en termes de bêtises.  Et l’Amérique profonde, celle là blanche et raciste qui a vu son hégémonie contestée, son pouvoir d’achat affaibli, se reconnaît bien en cet homme qui promet de leur rendre leur lustre d’antan. Cette victoire est aussi une belle revanche contre l’élection de Obama, cet afro africain à la tête de la toute puissante Amérique près d’une décennie durant.

La victoire du républicain Trump est le signe d’un repli identitaire qui se manifeste à chaque fois qu’un groupe se sent vulnérable, assailli de doutes.

Cette déconvenue d’une Amérique plus sociale, plus unie et moins bagarreuse ne devrait pourtant être une surprise pour qui se souvient que c’est ce pays qui a préféré G. Bush à Al Gore et John Kerry.

L’Amérique est apparue bien divisée et les séquelles d’un passé pas lointain et bien sombre semblent refaire surface. La tension est bien palpable et il est à parier que le prochain noir qui sera tué par cette police blanche embarquera les USA dans une violence indescriptible.

Il est vrai que l’Amérique n’est pas un pays bananier où le président a tous les pouvoirs et peut se permettre tel un vulgaire vagabond de brûler son pays. La crainte est plus dans ce commun vouloir de vie commune qui a mis des siècles à se construire avec des moments bien douloureux.

 

Le racisme est profondément ancré dans cette Amérique hypocrite au point de cacher son ressenti. En effet, presque aucun sondage n’avait prédit une telle issue et tous les experts ont été pris de court.

En outre, il se pose le problème de la fiabilité des sondages. Ceci nous remémore le triste épisode hexagonal qui avait vu la France se réveiller avec une gueule de bois lorsqu’un certain Le Pen arriva au second tour de la présidentielle.

Par ailleurs, il conviendra de reconnaître qu’Hilary n’était pas la meilleure candidate que le parti démocrate avait à présenter. Dans une Amérique en plein doute, ou l’anti conformisme est la chose la mieux partagée, il aurait été plus judicieux de choisir un candidat anti système que le peuple américain appelait de tous ses vœux. Bernie Sanders aurait sans doute été un bien meilleur président et le monde se porterait irrémédiablement mieux sans Trump comme président des USA. Toutefois, le premier discours du nouvel homme fort de Washington contraste d’avec ceux auxquels il nous a habitués. Il a été rassembleur et bien plus rassurant. Une politique plus isolationniste devrait être la cheville ouvrière du mandat de Trump, ce qui ne serait pas pour déplaire au citoyen américain lambda si son quotidien arrive à s’améliorer.

En revanche, vu d’Afrique, il n’y a pas grand-chose à attendre de l’Amérique. Sous Obama, nous n’avons rien vu venir ; donc il serait bien illusoire d’en attendre d’un quelconque autre président, d’autant que ceux que nous avons élus sont tout près et n'ont rien fait de ce pourquoi nous avons voté pour eux. Il serait donc bien utopique d'en espérer davantage d'un messie venu d'outre atlantique.

L’autre crainte est que ce vote ne fasse tâche d’huile chez ceux qui à un moment donné de notre histoire, nous enseignaient que nos ancêtres sont des gaulois !

Marine Le Pen, Présidente, ce n’est pas une utopie !

Alioune Badara Bèye
beyebadou@hotmail.com

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