Après un faux départ ce mercredi, "pour des raisons logistiques", l’avion chargé de rapatrier la dépouille mortelle de l’ancien Premier ministre congolais Etienne Tshisekedi vers Kinshasa a quitté Bruxelles, à en croire la directrice de la communication du président congolais. Il est arrivé ce jeudi soir avant 20h30.
Son fils et actuel président de la République démocratique du Congo, Félix Tshisekedi, menait la délégation présente à l'aéroport, avant une journée d'hommage vendredi et l'inhumation prévue samedi. Le président Tshisekedi était cependant en retrait au moment où sa mère, Marthe, est descendue de la passerelle de l'avion.
Un corbillard aux couleurs de la RDC attendait la dépouille mortelle de l'ex-opposant et ex-Premier ministre, ont rapporté des journalistes sur place. Quelques milliers de personnes attendaient en dehors de l'aéroport alors que la nuit était déjà tombée sur Kinshasa.
La fin d'une longue attente
"L'avion qui ramène la dépouille du feu Premier ministre Etienne Tshisekedi vient de décoller de Bruxelles à 11H25 heure de Kinshasa" a précisé Lydie Omanga sur Twitter. Au départ du terminal des vols privés d’Abelag, à Zaventem, l'avion devait arriver entre 17h00 et 18h00 à l'aéroport Ndjili de Kinshasa, a indiqué à l'AFP Didier Mpambia, du comité d'organisation des obsèques. L’appareil, aménagé pour 19 personnes à bord autour du défunt, a été affrété auprès d’une compagnie privée.
Dans un communiqué transmis dans la nuit, le comité d’organisation des obsèques de l’opposant historique congolais prévoyait le retour au pays de sa dépouille à 16h00, heure congolaise, 17h00, heure belge. Au regard des 8 heures de vol entre Bruxelles et Kinshasa, l’avion, aurait dû quitter la Belgique vers 09h00 ce matin, rendant encore incertain le programme des obsèques nationales rendues au père de l’actuel président de la République démocratique du Congo.
Plus de deux ans d’attente
Etienne Tshisekedi, le père du nouveau président Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo – désigné à l’issue de l’élection présidentielle du 30 décembre dernier -, est décédé à Uccle le 1er février 2017 à l’âge de 84 ans des suites d’une embolie pulmonaire. Candidat malheureux à l’élection présidentielle de 2011, il présidait le parti historique d’opposition, l’Union pour la Démocratie et le Progrès social (UDPS), créé en 1982 pour contrer le régime du maréchal Mobutu Sese Seko.
Son corps devait, au départ, arriver jeudi matin à l’aéroport de N’Djili, en présence de son fils et chef de l’État et de toutes les autorités de la RDC. Un cortège funéraire devait ensuite traverser Kinshasa pendant toute la journée jusqu’à la morgue de l’hôpital du Cinquantenaire, dans le centre-ville, en passant par la résidence du défunt et sa famille à Limete, l’une des communes de l’est de la capitale congolaise.
La journée de jeudi a été déclarée "chômée et payée sur toute l’étendue de Kinshasa" par les autorités. Vendredi, le corps devait être conduit en procession au stade des Martyrs, le plus grand de Kinshasa, qui peut accueillir 80.000 personnes, pour un recueillement populaire, une messe et une veillée mortuaire ouverte au public. Samedi, une cérémonie officielle et une "grande messe solennelle" étaient prévues à 10h00 locales (11h00 HB) au même stade, en présence de "tous les évêques" congolais, selon le coordonnateur général du comité d’organisation des obsèques, Lucien Lundula. C’est l’archevêque métropolitain de Kinshasa, Mgr Fridolin Ambongo, qui devait présider la messe.
"Héros national"
Selon le programme obtenu par l’agence Belga, M. Tshisekedi devait aussi être élevé le 1er juin au rang de "héros national" – tout comme l’éphémère Premier ministre du Congo indépendant en 1960, Patrice Emery Lumumba, et Laurent-Désiré Kabila, le "tombeur" du dictateur Mobutu Sese Seko, et père du président honoraire Joseph Kabila.
La dépouille de l’ancien opposant – qualifié de son vivant tantôt de "Sphynx de Limete", tantôt de "Lider maximo" de l’UDPS – devait ensuite être inhumée dans l’après-midi au monument funéraire de N’sele (dans la grande banlieue est de la capitale congolaise, ndlr).
Ancien ministre du dictateur zaïrois Mobutu dans les années 1960, M. Tshisekedi est passé dans l’opposition et a fondé l’UDPS en 1982. Il a ensuite été trois fois Premier ministre pendant la transition multipartite des années 90, avant de s’opposer au régime des Kabila père et fils.
Les autorités congolaises ont annoncé la semaine dernière leur intention d’inviter le président français Emmanuel Macron et le Premier ministre belge Charles Michel aux funérailles. Ni M. Macron, ni le chef du gouvernement fédéral démissionnaire n’ont encore répondu à cette invitation. Six chefs d’Etat africains, les présidents rwandais Paul Kagame, du Congo-Brazzaville Denis Sassou-Nguesso, angolais João Lourenço, zambien Edgar Lungu, togolais Faure Gnassingbé du Togo et guinéen Alpha Condé, devaient être présents, selon la présidence de la République à Kinshasa.
Son fils et actuel président de la République démocratique du Congo, Félix Tshisekedi, menait la délégation présente à l'aéroport, avant une journée d'hommage vendredi et l'inhumation prévue samedi. Le président Tshisekedi était cependant en retrait au moment où sa mère, Marthe, est descendue de la passerelle de l'avion.
Un corbillard aux couleurs de la RDC attendait la dépouille mortelle de l'ex-opposant et ex-Premier ministre, ont rapporté des journalistes sur place. Quelques milliers de personnes attendaient en dehors de l'aéroport alors que la nuit était déjà tombée sur Kinshasa.
La fin d'une longue attente
"L'avion qui ramène la dépouille du feu Premier ministre Etienne Tshisekedi vient de décoller de Bruxelles à 11H25 heure de Kinshasa" a précisé Lydie Omanga sur Twitter. Au départ du terminal des vols privés d’Abelag, à Zaventem, l'avion devait arriver entre 17h00 et 18h00 à l'aéroport Ndjili de Kinshasa, a indiqué à l'AFP Didier Mpambia, du comité d'organisation des obsèques. L’appareil, aménagé pour 19 personnes à bord autour du défunt, a été affrété auprès d’une compagnie privée.
Dans un communiqué transmis dans la nuit, le comité d’organisation des obsèques de l’opposant historique congolais prévoyait le retour au pays de sa dépouille à 16h00, heure congolaise, 17h00, heure belge. Au regard des 8 heures de vol entre Bruxelles et Kinshasa, l’avion, aurait dû quitter la Belgique vers 09h00 ce matin, rendant encore incertain le programme des obsèques nationales rendues au père de l’actuel président de la République démocratique du Congo.
Plus de deux ans d’attente
Etienne Tshisekedi, le père du nouveau président Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo – désigné à l’issue de l’élection présidentielle du 30 décembre dernier -, est décédé à Uccle le 1er février 2017 à l’âge de 84 ans des suites d’une embolie pulmonaire. Candidat malheureux à l’élection présidentielle de 2011, il présidait le parti historique d’opposition, l’Union pour la Démocratie et le Progrès social (UDPS), créé en 1982 pour contrer le régime du maréchal Mobutu Sese Seko.
Son corps devait, au départ, arriver jeudi matin à l’aéroport de N’Djili, en présence de son fils et chef de l’État et de toutes les autorités de la RDC. Un cortège funéraire devait ensuite traverser Kinshasa pendant toute la journée jusqu’à la morgue de l’hôpital du Cinquantenaire, dans le centre-ville, en passant par la résidence du défunt et sa famille à Limete, l’une des communes de l’est de la capitale congolaise.
La journée de jeudi a été déclarée "chômée et payée sur toute l’étendue de Kinshasa" par les autorités. Vendredi, le corps devait être conduit en procession au stade des Martyrs, le plus grand de Kinshasa, qui peut accueillir 80.000 personnes, pour un recueillement populaire, une messe et une veillée mortuaire ouverte au public. Samedi, une cérémonie officielle et une "grande messe solennelle" étaient prévues à 10h00 locales (11h00 HB) au même stade, en présence de "tous les évêques" congolais, selon le coordonnateur général du comité d’organisation des obsèques, Lucien Lundula. C’est l’archevêque métropolitain de Kinshasa, Mgr Fridolin Ambongo, qui devait présider la messe.
"Héros national"
Selon le programme obtenu par l’agence Belga, M. Tshisekedi devait aussi être élevé le 1er juin au rang de "héros national" – tout comme l’éphémère Premier ministre du Congo indépendant en 1960, Patrice Emery Lumumba, et Laurent-Désiré Kabila, le "tombeur" du dictateur Mobutu Sese Seko, et père du président honoraire Joseph Kabila.
La dépouille de l’ancien opposant – qualifié de son vivant tantôt de "Sphynx de Limete", tantôt de "Lider maximo" de l’UDPS – devait ensuite être inhumée dans l’après-midi au monument funéraire de N’sele (dans la grande banlieue est de la capitale congolaise, ndlr).
Ancien ministre du dictateur zaïrois Mobutu dans les années 1960, M. Tshisekedi est passé dans l’opposition et a fondé l’UDPS en 1982. Il a ensuite été trois fois Premier ministre pendant la transition multipartite des années 90, avant de s’opposer au régime des Kabila père et fils.
Les autorités congolaises ont annoncé la semaine dernière leur intention d’inviter le président français Emmanuel Macron et le Premier ministre belge Charles Michel aux funérailles. Ni M. Macron, ni le chef du gouvernement fédéral démissionnaire n’ont encore répondu à cette invitation. Six chefs d’Etat africains, les présidents rwandais Paul Kagame, du Congo-Brazzaville Denis Sassou-Nguesso, angolais João Lourenço, zambien Edgar Lungu, togolais Faure Gnassingbé du Togo et guinéen Alpha Condé, devaient être présents, selon la présidence de la République à Kinshasa.