Le village de Mbayène dans la commune de Taïba Ndiaye (Tivaouane) est plongé dans une tristesse suite au décès de Ngagne Mbaye, tué vendredi 11 avril 2025, au Brésil, par un policier.
Selon Mansour Mbaye, beau-frère du défunt, Ngagne Mbaye a reçu une balle sur le bas-ventre alors qu’il tentait de récupérer sa marchandise qui avait été confisquée par la police au moment où il prenait son déjeuner, dans un restaurant. Le pire, a expliqué Mansour Mbaye, c’est que les policiers brésiliens, une vingtaine, l’ont déposé sur le bas-côté de la route pendant près de deux heures après qu’il a reçu une balle sans aucune assistance. Pour lui, les policiers auraient dû le transporter à l’hôpital.
« Sa mère, malade, et sa femme sont inconsolables. Sa fille unique, âgée de quatre ans, encore inconsciente, attend toujours l’appel de son père pour lui réciter les premières lettres de l’alphabet arabe apprises, en l’absence de celui-ci », confie Mansour Mbaye, habité par une profonde mélancolie. Âgé seulement de 34 ans, Ngagne Mbaye s’apprêtait à venir au Sénégal passer la Tabaski en famille.
« Hélas, le destin en a décidé autrement », se désole son frère. Son père, le cœur meurtri, s’en remet à Dieu, le Maître du destin. « Il m’avait déchargé de toutes les dépenses liées à la prise en charge de la famille, c’est vraiment une grosse perte pour toute la famille », a-t-il regretté.
« Les choses sont allées très vite. Alors que je parlais de lui, le vendredi 11 avril 2025 à 17h, avant 19h, on m’a annoncé la terrible nouvelle », s’est-il désolé. D’après son beau-frère, Mansour Mbaye, Ngagne avait déjà fini de construire sa maison. Il s’apprêtait à y déménager avec sa famille. Il était parti au Brésil pour améliorer le quotidien de sa famille.
Travailleur, il a réussi, depuis quelques années, à bien entretenir ses parents. Pendant une semaine, sa famille établie à Taïba Ndiaye attendait l’arrivée de la dépouille. Selon les proches, les autorités sénégalaises se sont fortement impliquées aux côtés de la communauté sénégalaise au Brésil, pour diligenter les démarches. « La levée du corps s’est tenue le mercredi 16 avril dernier dans la soirée, dans un hôpital de Rio de Janeiro où le corps a été déposé après le drame », informe son beau-frère Mansour Mbaye.
« Le corps a finalement pu quitter Rio de Janeiro, le même jour de la levée du corps aux environs de 00h », ajoute notre interlocuteur. Il a fait escale à Dubaï et puis à Conakry avant d’atterrir sur le tarmac de l’aéroport international Blaise Diagne de Dias, hier vendredi, dans l’après-midi. Accueilli par les autorités du ministère de l’Intégration africaine et des Affaires étrangères, aux côtés d’autorités religieuses de Tivaouane dont Serigne Habib Sy Mansour, Ngagne Mbaye, fervent talibé tidiane, a reçu à titre posthume tous les honneurs. Le cortège funèbre a quitté l’aéroport Blaise Diagne, direction de Mbayène.
Au village, trois jours après ce meurtre, sa famille avait organisé la cérémonie de condoléances et de prières du troisième jour, comme il est de coutume au Sénégal. Cette dernière s’est tenue le 14 avril dernier, dans une ambiance de tristesse et de désolation. Une séance de lecture du saint Coran a été organisée pour que l’âme du défunt puisse reposer en paix. Tout le cérémonial qui entoure une telle journée de prière et d’intercession a été respecté par la famille éplorée. Le défunt sera enterré aujourd’hui, samedi, à Mbayène, son village natal.
Une levée du corps empreinte de tristesse à Sao Paulo
Les représentants des familles religieuses du Sénégal présentes au Brésil ont assisté, mercredi dernier à Sao Paulo, à la levée du corps de Ngagne Mbaye, tué par des policiers en pleine rue. Dans des vidéos reçues par la famille que nous avons visionnées, on aperçoit une foule immense venue prendre part aux derniers adieux du jeune Ngagne Mbaye âgé de 34 ans.
En effet, Tidianes, Mourides, Layenes vivant au Brésil, amis, compagnons et parents ont, tous, tenu à accompagner le corps de Ngagne Mbaye pour un retour au Sénégal. Ils ont, tour à tour, témoigné du comportement exemplaire de Ngagne Mbaye qui était un digne talibé tidiane. D’après les témoignages, Ngagne Mbaye était « un travailleur très honnête ».
En perdant la vie de cette manière, en train de défendre sa marchandise sur son lieu de travail, cela montre qu’il est tombé, tel « un soldat, les armes à la main ».
Pour certains, Ngagne Mbaye est un martyr. Il était au Brésil pour gagner sa vie à la sueur de son front. Malheureusement, il a été abattu en pleine rue par un policier.
Le Soleil
Selon Mansour Mbaye, beau-frère du défunt, Ngagne Mbaye a reçu une balle sur le bas-ventre alors qu’il tentait de récupérer sa marchandise qui avait été confisquée par la police au moment où il prenait son déjeuner, dans un restaurant. Le pire, a expliqué Mansour Mbaye, c’est que les policiers brésiliens, une vingtaine, l’ont déposé sur le bas-côté de la route pendant près de deux heures après qu’il a reçu une balle sans aucune assistance. Pour lui, les policiers auraient dû le transporter à l’hôpital.
« Sa mère, malade, et sa femme sont inconsolables. Sa fille unique, âgée de quatre ans, encore inconsciente, attend toujours l’appel de son père pour lui réciter les premières lettres de l’alphabet arabe apprises, en l’absence de celui-ci », confie Mansour Mbaye, habité par une profonde mélancolie. Âgé seulement de 34 ans, Ngagne Mbaye s’apprêtait à venir au Sénégal passer la Tabaski en famille.
« Hélas, le destin en a décidé autrement », se désole son frère. Son père, le cœur meurtri, s’en remet à Dieu, le Maître du destin. « Il m’avait déchargé de toutes les dépenses liées à la prise en charge de la famille, c’est vraiment une grosse perte pour toute la famille », a-t-il regretté.
« Les choses sont allées très vite. Alors que je parlais de lui, le vendredi 11 avril 2025 à 17h, avant 19h, on m’a annoncé la terrible nouvelle », s’est-il désolé. D’après son beau-frère, Mansour Mbaye, Ngagne avait déjà fini de construire sa maison. Il s’apprêtait à y déménager avec sa famille. Il était parti au Brésil pour améliorer le quotidien de sa famille.
Travailleur, il a réussi, depuis quelques années, à bien entretenir ses parents. Pendant une semaine, sa famille établie à Taïba Ndiaye attendait l’arrivée de la dépouille. Selon les proches, les autorités sénégalaises se sont fortement impliquées aux côtés de la communauté sénégalaise au Brésil, pour diligenter les démarches. « La levée du corps s’est tenue le mercredi 16 avril dernier dans la soirée, dans un hôpital de Rio de Janeiro où le corps a été déposé après le drame », informe son beau-frère Mansour Mbaye.
« Le corps a finalement pu quitter Rio de Janeiro, le même jour de la levée du corps aux environs de 00h », ajoute notre interlocuteur. Il a fait escale à Dubaï et puis à Conakry avant d’atterrir sur le tarmac de l’aéroport international Blaise Diagne de Dias, hier vendredi, dans l’après-midi. Accueilli par les autorités du ministère de l’Intégration africaine et des Affaires étrangères, aux côtés d’autorités religieuses de Tivaouane dont Serigne Habib Sy Mansour, Ngagne Mbaye, fervent talibé tidiane, a reçu à titre posthume tous les honneurs. Le cortège funèbre a quitté l’aéroport Blaise Diagne, direction de Mbayène.
Au village, trois jours après ce meurtre, sa famille avait organisé la cérémonie de condoléances et de prières du troisième jour, comme il est de coutume au Sénégal. Cette dernière s’est tenue le 14 avril dernier, dans une ambiance de tristesse et de désolation. Une séance de lecture du saint Coran a été organisée pour que l’âme du défunt puisse reposer en paix. Tout le cérémonial qui entoure une telle journée de prière et d’intercession a été respecté par la famille éplorée. Le défunt sera enterré aujourd’hui, samedi, à Mbayène, son village natal.
Une levée du corps empreinte de tristesse à Sao Paulo
Les représentants des familles religieuses du Sénégal présentes au Brésil ont assisté, mercredi dernier à Sao Paulo, à la levée du corps de Ngagne Mbaye, tué par des policiers en pleine rue. Dans des vidéos reçues par la famille que nous avons visionnées, on aperçoit une foule immense venue prendre part aux derniers adieux du jeune Ngagne Mbaye âgé de 34 ans.
En effet, Tidianes, Mourides, Layenes vivant au Brésil, amis, compagnons et parents ont, tous, tenu à accompagner le corps de Ngagne Mbaye pour un retour au Sénégal. Ils ont, tour à tour, témoigné du comportement exemplaire de Ngagne Mbaye qui était un digne talibé tidiane. D’après les témoignages, Ngagne Mbaye était « un travailleur très honnête ».
En perdant la vie de cette manière, en train de défendre sa marchandise sur son lieu de travail, cela montre qu’il est tombé, tel « un soldat, les armes à la main ».
Pour certains, Ngagne Mbaye est un martyr. Il était au Brésil pour gagner sa vie à la sueur de son front. Malheureusement, il a été abattu en pleine rue par un policier.
Le Soleil