On n’en parle pas assez. La trisomie 21, cette maladie qui affecte des enfants appelés «mongols» au Sénégal, découle de ce qu’on appelle les anomalies chromosomiques. «Il y a deux types d’anomalies : les anomalies de structure et les anomalies du nombre. La trisomie 21 fait partie des anomalies du nombre, c'est-à-dire que le nombre de chromosomes, au lieu de venir en paire, vient en triple, d’où le nom trisomie», entre autres explications fournies par le Dr Badara Ndiaye, pédiatre à la clinique «Fouky bunt» à Thiès.
La trisomie 21, un sujet qui s’invite dans le quotidien L’Observateur de ce jour, concerne 800 millions de malades à travers le monde, et est estimée à plus de 12000 au Sénégal où il n’existe pas de statistiques officielles sur le sujet.
Les enfants «mongols», objets de discriminations à la maison et dans les écoles
Victimes de discrimination dans leurs propres familles. Egalement à l’école où l’éducation de ces enfants pose problème vu le déficit d’écoles spécialisées pour les accueillir. D’ailleurs, le seul centre existant se trouve dans la capitale, Dakar. D’où la difficulté de prendre en charge les milliers de malades à travers le pays.
«Nos enfants sont nés avec ce handicap. Mon fils a aujourd’hui 23 ans. J’ai essayé de l’inscrire dans plusieurs établissements scolaires. Il a été rejeté en raison de son état. Même si on parle d’enseignement inclusif au Sénégal, certaines catégories d’enfants comme les trisomies 21 ne sont pas acceptés», regrette Maréma Kane, présidente de l’association Sénégal Trisomie 21.
Enfants mongols, une honte pour la famille
«Malheureusement, les parents cachent leurs enfants trisomiques. Ils ont honte de les montrer. Certains enferment à longueur de journée leurs enfants. Quand il nous arrive d’entrer dans les maisons pour la sensibilisation, certains parents nous chassent comme des malpropres, en nous disant que leurs enfants ne sont pas fous», proteste Maimouna, une autre mère d’enfant trisomique, rencontrée dans les locaux de la Croix Rouge à Thiès. La structure, sous l’encadrement bénévole de Banda Ndoye, accueille, oriente et encadre ces enfants qui souffrent d’un retard psychomoteur qui les empêche d’étudier comme les autres enfants.
Pour le Dr Badara Ndiaye, 3 facteurs encouragent la trisomie 21 : «Plus la mère prend de l’âge, plus le risque d’avoir un enfant trisomique augmente. Plus elle donne naissance à un âge précoce, plus il y a aussi des risques. Il faut éviter les deux extrêmes», a-t-il conseillé. Non sans insister sur le mariage tardif chez les femmes, ce qui comporte des risques de mettre au monde des enfants trisomie 21. «De nos jours, avec le travail et les facteurs de la modernité, les femmes se marient de plus en plus tardivement. Ce qui les expose à faire des enfants trisomiques. On peut dire entre 38 ans et 40 ans. A cet âge, il y a vraiment un risque pour que, en cas de grossesse, la femme mette au monde un enfant avec une anomalie trisomique».
seneweb
La trisomie 21, un sujet qui s’invite dans le quotidien L’Observateur de ce jour, concerne 800 millions de malades à travers le monde, et est estimée à plus de 12000 au Sénégal où il n’existe pas de statistiques officielles sur le sujet.
Les enfants «mongols», objets de discriminations à la maison et dans les écoles
Victimes de discrimination dans leurs propres familles. Egalement à l’école où l’éducation de ces enfants pose problème vu le déficit d’écoles spécialisées pour les accueillir. D’ailleurs, le seul centre existant se trouve dans la capitale, Dakar. D’où la difficulté de prendre en charge les milliers de malades à travers le pays.
«Nos enfants sont nés avec ce handicap. Mon fils a aujourd’hui 23 ans. J’ai essayé de l’inscrire dans plusieurs établissements scolaires. Il a été rejeté en raison de son état. Même si on parle d’enseignement inclusif au Sénégal, certaines catégories d’enfants comme les trisomies 21 ne sont pas acceptés», regrette Maréma Kane, présidente de l’association Sénégal Trisomie 21.
Enfants mongols, une honte pour la famille
«Malheureusement, les parents cachent leurs enfants trisomiques. Ils ont honte de les montrer. Certains enferment à longueur de journée leurs enfants. Quand il nous arrive d’entrer dans les maisons pour la sensibilisation, certains parents nous chassent comme des malpropres, en nous disant que leurs enfants ne sont pas fous», proteste Maimouna, une autre mère d’enfant trisomique, rencontrée dans les locaux de la Croix Rouge à Thiès. La structure, sous l’encadrement bénévole de Banda Ndoye, accueille, oriente et encadre ces enfants qui souffrent d’un retard psychomoteur qui les empêche d’étudier comme les autres enfants.
Pour le Dr Badara Ndiaye, 3 facteurs encouragent la trisomie 21 : «Plus la mère prend de l’âge, plus le risque d’avoir un enfant trisomique augmente. Plus elle donne naissance à un âge précoce, plus il y a aussi des risques. Il faut éviter les deux extrêmes», a-t-il conseillé. Non sans insister sur le mariage tardif chez les femmes, ce qui comporte des risques de mettre au monde des enfants trisomie 21. «De nos jours, avec le travail et les facteurs de la modernité, les femmes se marient de plus en plus tardivement. Ce qui les expose à faire des enfants trisomiques. On peut dire entre 38 ans et 40 ans. A cet âge, il y a vraiment un risque pour que, en cas de grossesse, la femme mette au monde un enfant avec une anomalie trisomique».
seneweb