Tounakara, «së dëg dëg» (à vrai dire), comme aime à le dire notre Haj Mansour Mbaye national, la charge de Yakham Mbaye, lundi dernier, pour vous fermer le caquet, vous et Pape Alé Niang, est un service rendu à la Nation. Car, elle vous a obligé à tomber le masque, et pondre ce chiffon intitulé : «Vous insultez Che Guevara», qui renseigne sur votre moralité et vos réelles aptitudes.
Après avoir tenté, une nouvelle fois, mais en vain, de rallier des Sénégalais à votre nouvelle cause – appeler à la guerre civile en Mauritanie –, vous voilà sur un autre terrain glissant. Résultat des courses ? Vous vous cassez les pattes, les pinces et les dents du devant, en voulant démontrer la «médiocrité» de Yakham Mbaye, qui aurait fait douze fautes dans son texte. Une anthologie ! Même, nombre de ceux qui ne portent pas dans leur cœur le Ministre, en conviennent.
Alors, il aurait commis autant d’imperfections, que j’oserais demander à tous : quoi, douze fautes ? quel impact sur une production de haute facture faite de mille deux cent quarante et un (1 241) mots et six mille cent trente huit (6 138) caractères ? Eh oui ! Tounkara, nous aussi, nous savons être méticuleux ; l’ordinateur aidant.
Seulement, je n’aurai pas besoin de cet argument comme bouclier, car, une fois de plus, en voulant faire étalage de votre bagage intellectuel, qui, en vérité ne vaut pas deux uguya – pédant vous l’êtes assurément –, c’est votre incurie et votre malhonnêteté qui vous joue un très sale tour.
Démonstration !
D’abord, en listant les «douze fautes» de Yakham Mbaye, vous commencez par l’écriture de «2Stv». Faute ! Car, dans Le Littré de Tounkara on écrit «2STV». Tout en majuscule !
Ensuite, Yakham Mbaye écrit : Cv. Vous dites : faute ! Car, c’est CV qui serait propre. Tout en majuscule !
Enfin, Yakham Mbaye écrit : Ministre de l’Education nationale. Vous décrétez : faute ! Selon Tounkara, et contre tous les usages, c’est le minuscule qui sied à ministre.
Donc, ici, un minuscule à la place d’un majuscule, ou l’inverse, c’est une faute qui illustre une médiocrité. Mais, Tounkara, vous vous moquez de qui ?
Maintenant, venons-en aux choses sérieuses !
Quand Yakham Mbaye conjugue au conditionnel pour dire que les Sénégalais lui en auraient voulu, s’il se mettait à votre hauteur et à celle de ses autres détracteurs de votre espèce – Comandante ! Hier, je me serais laissé (…) Comandante ! Aujourd’hui, je me laisserais aller (…) Comandante ! Aujourd’hui, à ce journaliste aux manières de lama, je me laisserais aller –, vous, Tounkara, vous êtes au futur simple. Conséquence ? Vous lui collez trois fautes ! Car, il ne doit pas écrire «serais» et «laisserais», mais «serai» et «laisserai».
Pour finir, bonjour la totale ou la manifestation singulière de votre nullité, Tounkara.
D’une part, Yakham Mbaye écrit «mouche du coche», vous dites : faute ! Car, l’expression propre serait, selon vous, «mouche de coche». Mais, Tounkara «yaaye nullard, ya ñak culture» (inculte) ! L’expression «mouche du coche» désigne quelqu’un qui s’agite beaucoup, par exemple Bécaye Mbaye, sans rendre de réels services ou qui est empressé inutilement.
Mais, que peut-on reprocher à un cancre de votre acabit qui n’a pas lu, sans nul doute, «Le coche et la mouche» de Jean de la Fontaine. Ni «Bourlinger» de Blaise Cendrars : «…l’irrévérencieux courtisan et photographe zelé, soudain impatient et affairé plus que la mouche du coche, nous poussant, se répandant, saluant à la ronde avec importance, faisant mille et mille courbettes pour ne pas passer inaperçu…».
D’autre part, et là, il urge, si véritablement vous êtes un enseignant que les autorités étatiques fassent œuvre de salubrité publique, en vous radiant. En effet, là où Yakham Mbaye écrit : «Et il tenu à quitter Paris, pour rallier Dakar…», vous détectez une faute que vous corrigez en décrétant qu’il faille ajouter la lettre «t» à la fin du mot «tenu», et écrire «tenut». Là où le commun des Sénégalais honnêtes devine une coquille : manifestement, Yakham Mbaye a conjugué au passé composé, mais, la lettre «a» qui devait être comprise entre «il» et «tenu», a sauté.
Mais, une question, Tounkara : vous dites «tenut» ! Quelle conjugaison du verbe «tenir» donne «tenut» ? En tout cas, pas un des huit temps de l’indicatif, deux du conditionnel, quatre du subjonctif, deux de l’impératif, deux de l’infinitif, deux du participe, deux du gérondif.
Manifestement, vous avez conjugué au passé simple. Seulement, à ce temps, à la troisième personne du singulier, ça doit donner : «Et il tint à quitter Paris, pour rallier Dakar…». Espèce de nullard !
Dans la langue française, ce mot, «tenut», n’est nulle part. Mieux, il est même banni au scrabble, comme c’est attesté sur le site dédié www.1mot.net : «le mot tenut n’est pas valide».
Maintenant, à l’heure de prendre congé de vous, Sa-Majesté-Cancrelat, j’ose croire que vous répondrez à cette question simple, vous qui aimez tant demander des comptes aux honnêtes gens, se plaisant à les humilier : à l’appréciation du génocide que vous venez de perpétrer contre la langue française, qui est le cancre ? Vous ou Yakham Mbaye ?
En vérité, à côté de vos monstruosités précitées, la belle production de Yakham Mbaye ne souffre que de trois imperfections : un «s» absent à «tu doute» et «tu déploie» ; un «plutôt» là où il fallut écrire «plus tôt».
Maintenant, si les autorités étatiques ne réagissent pas en vous radiant, nous userons (sans en abuser) d’un des droits du citoyen : lancer une pétition pour avoir gain de cause.
Tounkara, plus qu’un danger pour nos relations avec la Mauritanie, vous l’êtes pour l’Education nationale : l’avenir de ce pays.
Ps : ne vous éreintez pas à pister des fautes que j’aurais commises ; contrairement à vous, je me sens humain, donc pétri d’imperfections.
Papa Abdoulaye Sy
https://web.facebook.com/
Membre du Mouvement pour la défense de la République (MODER)