Le Directeur du centre Africain de recherches et d’études sur la paix, Bakary Samb invite l’Etat du Sénégal à mieux surveiller la ville de Thiès et l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, contre toute forme d’extrémisme religieux. Un appel lancé lors de la cérémonie de lancement de la plateforme « Sahel éducation 2030 », hier mercredi 21 juin au collège Joseph Correa de Guediawaye.
Le Professeur Samb, s’est exprimé sur le démantèlement de réseaux djihadistes au Sénégal, notamment avec le dernier démantèlement survenu à Thiès, avec l’arrestation d’un sexagénaire soupçonné de connexion avec des terroristes.
En effet, ce dernier ne semble nullement surpris : « il ne s’agit pas de cas isolé, Thiès étant connu pour l’implantation de mouvements proches des « Salafistes », déclare le Directeur de « Timbuktu Institute ».
Le Professeur soulève également le cas de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar concernant les sermons, dans un passé récent, d’Imams à l’Ucad, qui sur un ton virulent, avaient pour objectif « de dresser les étudiants contre l’Etat et le modèle de gouvernance du Sénégal ».
Poursuivant, Bakary indique que la «répression comme solution à l’extrémisme religieux » ne suffit pas, il faut en plus encourager les projets d’éducation à la paix, face aux discours haineux et autres appels à la violence des terroristes.
Il informe qu’avec l’appui de l’Unesco, la plateforme « Sahel éducation 2030 » destinée aux élèves du Sénégal, du Mali, du Burkina Faso et du Niger, vise à travers l’enseignement, à développer très tôt dans l’esprit des élèves, la tolérance et la paix.