L’Equipe nationale de Basket-ball, est en déplacement en Tunisie, où se déroule l’Afrobasket 2015. Le Sénégal qui vient de réaliser deux brillantes prestations en disposant de ses premiers adversaires, le Maroc et la Mozambique, a toutes les chances pour remporter la Coupe, d’après plusieurs observateurs et analystes. Cette position favorite s’explique en partie par le potentiel dont dispose les poulains de Cheikh Sarr. Ce dernier, pour mettre toutes les chances de son côté, a misé sur des basketteurs internationaux de renom, dont Gorgui Sy Dieng, pensionnaire des Minnesota Timberwolves (NBA). Le natif de Kébémer, doté d’une belle adresse, d’une puissance physique incontestable et d’une rage de gagneur, est l’élément-clé du dispositif de l’Equipe nationale. Seulement, ce jeune basketteur, qui a fini de faire l’unanimité autour de lui a gravi des obstacles insoupçonnés pour accéder à ce stade.
Elève studieux
Né en 1990 à Kébémer, Gorgui Sy Dieng est surnommé «Petit Go» par ses proches. Ce surnom qui lui est toujours resté lui colle depuis sa naissance, révèle sa mère Seynabou Diagne : «Petit Go et son homonyme Gorgui Sy (un cousin de son père) vivaient ensemble dans notre maison familiale au quartier Mbassine. Pour éviter la confusion, on l’appelait ‘Petit Go’ et son homonyme ‘Grand Go’. Ce surnom est par la suite resté. D’ailleurs, une bonne partie de la population de Kébémer a connu le nom Gorgui Sy Dieng à travers les médias.» Cependant, selon sa sœur Nogaye Dieng, le fils de l’ancien député-maire socialiste, Momar Dieng (actuel Sg de la coordination départemental de Kébémer), est devenu basketteur international par un véritable coup du destin. Son père, directeur d’école à la retraite, avait toujours voulu que son benjamin réussisse dans les études. Sa sœur Nogaye Dieng résume son cursus scolaire : «Petit Go était très intelligent. Il s’est très tôt illustré par ses performances scolaires à l’école élémentaire Cheikh Ibra Faye (école 2), où il a passé tout son cursus scolaire.»
Après l’école primaire, il a été orienté au Cem Macodou Kanghé Sall. Quatre ans plus tard, il décroche son Bfem, dès le premier tour, avant de mettre le cap au lycée de Kébémer. Un an plus tard, il débarque à Thiès à l’académie de basket Seed où il a décroche son Bac avant d’aller aux Usa.
Enfant chambreur
A l’image d’une bonne partie de ses camarades d’âge, Gorgui Sy Dieng a passé auprès des siens une enfance très paisible. Issu d’une fratrie de plus d’une dizaine de bouts de bois de Dieu, il a grandi dans une famille très nombreuse. Sa grande sœur Fatou Gaye Dieng témoigne : «Il passait le plus clair de son temps à lire le Coran ou les panégyriques de Serigne Touba. D’ailleurs, il s’habillait souvent en «Baye Lath». Cependant, il était le comédien de la maison. Il aimait nous chahuter. Il lui arrivait souvent de chambrer un membre de la famille en sa présence, sans que celui-ci ne s’en rende compte. Mais, il n’aimait pas faire du mal aux autres. C’était aussi un garçon très disponible.»
Les injures du coach
Gorgui Sy Dieng a commencé à fréquenter le terrain de basket de Kébémer à l’âge de 6 ans. Il tenait les chaussures de sa sœur Nogaye Dieng, qui pratiquait ce sport, «entré» à Kébémer en 1996 avec la construction du premier terrain de basket-ball sur la place publique. Nogaye Dieng s’en rappelle : «Petit Go jouait au football. Mais, à force de m’accompagner au terrain de basket, il a fini par choper le virus. Généralement, quand nous manquions un joueur, il nous complétait. C’est comme ça qu’il a commencé à pratiquer ce sport. Au fil du temps, il s’est imposé. Il était même devenu le patron de l’équipe «Municipalité basket club» (Mbc). Poursuivant, Nogaye Dieng raconte une anecdote : «Je ne me rappelle plus de la date, mais au cours d’une rencontre, notre entraîneur avait insulté ‘Petit Go’. Subitement, il était devenu méconnaissable. Il a pleuré le reste du match. Il était inconsolable. Finalement, l’entraîneur a été très gêné. Depuis cette date, il a arrêté d’insulter les joueurs.» Sa mère Seynabou Diagne, très fière, argumente : «Petit Go avait pleuré ce jour, parce qu’il a été bien éduqué. Ses parents ne l’ont jamais insulté, donc il ne peut pas l’accepter d’un autre.»
Le coup de gueule du père
N’eussent été l’actuel entraîneur des «Lions» de Basket, Cheikh Sarr, et Assane Badji, l’intendant de l’Equipe nationale, Gorgui Sy Dieng n’aurait fait une si glorieuse carrière de basketteur. La raison : Echappé de sa Kébémer natale, pour suivre ses études à Thiès à l’académie, le jeune «Cajor-Cajor», habitué à avoir de très bonnes moyennes, a considérablement chuté pour se retrouver avec une moyenne de 10, dès sa première année dans la capitale du Rail. Son père, qui avait toujours manifesté le désir de voir son fils poursuivre ses études, avait pris la décision de le faire éloigner des terrains de basket : «Mon père aime les études. Il est très à cheval sur les principes. Quand, il a lu le bulletin de ‘Petit Go’, il était très déçu. Très furieux, il s’était déplacé jusqu’à Thiès pour récupérer son fils. Cependant, Cheikh Sarr et Assane Badji avaient remué ciel et terre pour convaincre mon père à changer de décision», renseigne encore Fatou Gaye Dieng.
L'OBS
Elève studieux
Né en 1990 à Kébémer, Gorgui Sy Dieng est surnommé «Petit Go» par ses proches. Ce surnom qui lui est toujours resté lui colle depuis sa naissance, révèle sa mère Seynabou Diagne : «Petit Go et son homonyme Gorgui Sy (un cousin de son père) vivaient ensemble dans notre maison familiale au quartier Mbassine. Pour éviter la confusion, on l’appelait ‘Petit Go’ et son homonyme ‘Grand Go’. Ce surnom est par la suite resté. D’ailleurs, une bonne partie de la population de Kébémer a connu le nom Gorgui Sy Dieng à travers les médias.» Cependant, selon sa sœur Nogaye Dieng, le fils de l’ancien député-maire socialiste, Momar Dieng (actuel Sg de la coordination départemental de Kébémer), est devenu basketteur international par un véritable coup du destin. Son père, directeur d’école à la retraite, avait toujours voulu que son benjamin réussisse dans les études. Sa sœur Nogaye Dieng résume son cursus scolaire : «Petit Go était très intelligent. Il s’est très tôt illustré par ses performances scolaires à l’école élémentaire Cheikh Ibra Faye (école 2), où il a passé tout son cursus scolaire.»
Après l’école primaire, il a été orienté au Cem Macodou Kanghé Sall. Quatre ans plus tard, il décroche son Bfem, dès le premier tour, avant de mettre le cap au lycée de Kébémer. Un an plus tard, il débarque à Thiès à l’académie de basket Seed où il a décroche son Bac avant d’aller aux Usa.
Enfant chambreur
A l’image d’une bonne partie de ses camarades d’âge, Gorgui Sy Dieng a passé auprès des siens une enfance très paisible. Issu d’une fratrie de plus d’une dizaine de bouts de bois de Dieu, il a grandi dans une famille très nombreuse. Sa grande sœur Fatou Gaye Dieng témoigne : «Il passait le plus clair de son temps à lire le Coran ou les panégyriques de Serigne Touba. D’ailleurs, il s’habillait souvent en «Baye Lath». Cependant, il était le comédien de la maison. Il aimait nous chahuter. Il lui arrivait souvent de chambrer un membre de la famille en sa présence, sans que celui-ci ne s’en rende compte. Mais, il n’aimait pas faire du mal aux autres. C’était aussi un garçon très disponible.»
Les injures du coach
Gorgui Sy Dieng a commencé à fréquenter le terrain de basket de Kébémer à l’âge de 6 ans. Il tenait les chaussures de sa sœur Nogaye Dieng, qui pratiquait ce sport, «entré» à Kébémer en 1996 avec la construction du premier terrain de basket-ball sur la place publique. Nogaye Dieng s’en rappelle : «Petit Go jouait au football. Mais, à force de m’accompagner au terrain de basket, il a fini par choper le virus. Généralement, quand nous manquions un joueur, il nous complétait. C’est comme ça qu’il a commencé à pratiquer ce sport. Au fil du temps, il s’est imposé. Il était même devenu le patron de l’équipe «Municipalité basket club» (Mbc). Poursuivant, Nogaye Dieng raconte une anecdote : «Je ne me rappelle plus de la date, mais au cours d’une rencontre, notre entraîneur avait insulté ‘Petit Go’. Subitement, il était devenu méconnaissable. Il a pleuré le reste du match. Il était inconsolable. Finalement, l’entraîneur a été très gêné. Depuis cette date, il a arrêté d’insulter les joueurs.» Sa mère Seynabou Diagne, très fière, argumente : «Petit Go avait pleuré ce jour, parce qu’il a été bien éduqué. Ses parents ne l’ont jamais insulté, donc il ne peut pas l’accepter d’un autre.»
Le coup de gueule du père
N’eussent été l’actuel entraîneur des «Lions» de Basket, Cheikh Sarr, et Assane Badji, l’intendant de l’Equipe nationale, Gorgui Sy Dieng n’aurait fait une si glorieuse carrière de basketteur. La raison : Echappé de sa Kébémer natale, pour suivre ses études à Thiès à l’académie, le jeune «Cajor-Cajor», habitué à avoir de très bonnes moyennes, a considérablement chuté pour se retrouver avec une moyenne de 10, dès sa première année dans la capitale du Rail. Son père, qui avait toujours manifesté le désir de voir son fils poursuivre ses études, avait pris la décision de le faire éloigner des terrains de basket : «Mon père aime les études. Il est très à cheval sur les principes. Quand, il a lu le bulletin de ‘Petit Go’, il était très déçu. Très furieux, il s’était déplacé jusqu’à Thiès pour récupérer son fils. Cependant, Cheikh Sarr et Assane Badji avaient remué ciel et terre pour convaincre mon père à changer de décision», renseigne encore Fatou Gaye Dieng.
L'OBS