Vu de Chine, les enjeux sont de taille. Pékin cherche à se positionner comme un leader du «Sud global» et à offrir une alternative au modèle occidental. Elle utilise les Brics pour mettre en avant des initiatives comme les Nouvelles Routes de la Soie et pour réformer des institutions mondiales comme le FMI, afin de mieux représenter les pays en développement.
Le partenariat sino-russe dans les Brics veut contrebalancer l’influence occidentale. Bien que leurs intérêts ne soient pas toujours alignés, notamment en matière de leadership dans l'organisation, les deux pays se rejoignent sur des objectifs stratégiques. Ils cherchent à renforcer leurs économies et à créer de nouvelles institutions internationales capables de défier l’ordre mondial dominé par l’Occident.
Un enjeu commun est de réduire la dépendance au dollar américain dans les échanges commerciaux. Cette démarche vise à limiter l’influence économique des États-Unis, en particulier dans les transactions énergétiques et commerciales.
Pour Pékin, c’est un équilibre délicat : jouer un rôle de leader tout en évitant une confrontation avec l’Occident qui pourrait compromettre ses relations commerciales et diplomatiques. Pour la Russie, c’est une opportunité de s’allier à des puissances émergentes, notamment la Chine, afin de survivre aux sanctions et de maintenir son influence à l’échelle mondiale.
Diminuer l’importance du dollar, un enjeu clé
Depuis plus de dix ans, les Brics cherchent à diminuer l’importance du dollar dans le commerce international en favorisant l’utilisation de leurs monnaies nationales. Le président brésilien Lula est un fervent défenseur de l’idée d’une monnaie commune. Lors du sommet de 2023, d’autres idées avaient aussi été évoquées, comme la création d’une crypto-monnaie ou l’utilisation d’un panier de devises pour faciliter les échanges et réduire la dépendance au dollar.
Selon le Fonds Monétaire International, la part des pays Brics dans l'économie mondiale devrait atteindre 37,6 % d'ici à 2027. Ces dernières années, la Chine a de plus en plus plaidé en faveur de l'internationalisation de sa monnaie, le yuan, notamment dans le cadre de l'initiative des Nouvelles Routes de la Soie, et des accords commerciaux régionaux. Pékin reste néanmoins prudente par rapport à certains autres membres des Brics, comme la Russie, qui s'est montrée plus agressive en réclamant une monnaie alternative.
Si la Chine cherche à réduire sa dépendance à l'égard du dollar, elle reconnaît qu’il est encore profondément ancré dans le système financier mondial et qu'un changement soudain pourrait entraîner une instabilité économique, y compris pour Pékin, qui détient d'importants actifs libellés en dollars. L’objectif de la Chine est donc de faire cette transition graduellement, en donnant au yuan une place plus importante sur la scène internationale, tout en développant des alternatives comme la Banque de développement des Brics et des systèmes de paiement numériques.
Rfi
Le partenariat sino-russe dans les Brics veut contrebalancer l’influence occidentale. Bien que leurs intérêts ne soient pas toujours alignés, notamment en matière de leadership dans l'organisation, les deux pays se rejoignent sur des objectifs stratégiques. Ils cherchent à renforcer leurs économies et à créer de nouvelles institutions internationales capables de défier l’ordre mondial dominé par l’Occident.
Un enjeu commun est de réduire la dépendance au dollar américain dans les échanges commerciaux. Cette démarche vise à limiter l’influence économique des États-Unis, en particulier dans les transactions énergétiques et commerciales.
Pour Pékin, c’est un équilibre délicat : jouer un rôle de leader tout en évitant une confrontation avec l’Occident qui pourrait compromettre ses relations commerciales et diplomatiques. Pour la Russie, c’est une opportunité de s’allier à des puissances émergentes, notamment la Chine, afin de survivre aux sanctions et de maintenir son influence à l’échelle mondiale.
Diminuer l’importance du dollar, un enjeu clé
Depuis plus de dix ans, les Brics cherchent à diminuer l’importance du dollar dans le commerce international en favorisant l’utilisation de leurs monnaies nationales. Le président brésilien Lula est un fervent défenseur de l’idée d’une monnaie commune. Lors du sommet de 2023, d’autres idées avaient aussi été évoquées, comme la création d’une crypto-monnaie ou l’utilisation d’un panier de devises pour faciliter les échanges et réduire la dépendance au dollar.
Selon le Fonds Monétaire International, la part des pays Brics dans l'économie mondiale devrait atteindre 37,6 % d'ici à 2027. Ces dernières années, la Chine a de plus en plus plaidé en faveur de l'internationalisation de sa monnaie, le yuan, notamment dans le cadre de l'initiative des Nouvelles Routes de la Soie, et des accords commerciaux régionaux. Pékin reste néanmoins prudente par rapport à certains autres membres des Brics, comme la Russie, qui s'est montrée plus agressive en réclamant une monnaie alternative.
Si la Chine cherche à réduire sa dépendance à l'égard du dollar, elle reconnaît qu’il est encore profondément ancré dans le système financier mondial et qu'un changement soudain pourrait entraîner une instabilité économique, y compris pour Pékin, qui détient d'importants actifs libellés en dollars. L’objectif de la Chine est donc de faire cette transition graduellement, en donnant au yuan une place plus importante sur la scène internationale, tout en développant des alternatives comme la Banque de développement des Brics et des systèmes de paiement numériques.
Rfi