Situation carcérale : Une pénurie d’eau frappe les détenus de Rebeuss, une grève de la faim déclenchée au camp pénal…

Rédigé par Dakarposte le Mercredi 11 Octobre 2023 à 17:35 modifié le Mercredi 11 Octobre 2023 19:00

« Pas une goutte d'eau ne coule à la prison de Rebeuss, depuis plusieurs jours », peut-on lire à la page 4 du quotidien Vox Populi de ce mercredi. Une information véhiculée depuis des jours sur les réseaux sociaux. Mais, un communiqué publié hier, par Papis Djim, le Secrétaire exécutif national Sen) du Front pour une révolution anti-impérialiste populaire et panafricaine (FRAPP), nous en dit un peu plus sur cette situation. « La prison de Rebeuss traverse des moments très difficiles actuellement. En cette période de canicule, les détenus de la prison de Rebeuss, dont des centaines de prisonniers politiques dans l'incertitude quant à la date à laquelle ils seront jugés, font face, en plus de la promiscuité liée à surpopulation carcérale, à une pénurie d'eau depuis quatre (04) jours, aujourd'hui », a-t-il indiqué. 
 
Dans les colonnes de Vox Pop, Papis Djim a décrit un tableau plutôt sombre dans lequel est plongé ce milieu carcéral surpeuplé. « Vous imaginez la cruauté de ce tableau qui porte la froide signature du régime liberticide de Macky Sall. Coumba Ndoffène Dione de Keur Massar, détenu à la chambre 44 de la prison de Rebeuss, est très gravement malade et pisse du sang », dira-t-il pour décrire la situation. À la prison du Camp pénal de Liberté 6, les femmes détenues politiques ont entamé aujourd'hui une grève de la faim, renseignent nos confrères. « Les repas partis aujourd'hui sont revenus. Elles demandent la libération immédiate et sans condition de tous les détenus politiques, dont le chef de l'opposition sénégalaise Ousmane Sonko, l'aération des chambres et des salles de bain pour lutter contre les moisissures, les champignons et l'humidité, le désengagement de la prison et la désinfection des chambres, une alimentation saine et équilibrée, l'affichage du règlement intérieur de la prison et l'organisation d'activités sportives », a confié M. Djim. 
 
Selon lui, les détenues de Camp pénal sont en grève de la faim depuis ce lundi 09 octobre 2023. « Elles ne sont plus autorisées à recevoir de visites ni à émettre des appels depuis le déclenchement de la grève de la faim. Ce qui est plus inquiétant », a-t-il révélé. Ainsi, le Sen du FRAPP dénonce encore « ces longues détentions de plus de 1.000 sénégalaises et senégalais dans ces conditions atroces… » 
 
Le FRAPP a interpelé les organisations de défense des droits de l'homme, les organisations de la société civile ainsi que les organisations politiques, face à cette situation qui touche à la dignité de l'humanité. Selon Papis Djim qui engage la responsabilité de l’État dans cette affaire : « le FRAPP tiendra l'Administration pénitentiaire, le ministre de la Justice et Macky Sall, pour responsables de toute conséquence pouvant découler du calvaire entretenu de ces sénégalaises et de ces sénégalais dans les différentes prison du pays », a déclaré Papis Djim. 
 
Dans une publication sur Twitter, Alioune Tine membre de la société civile sénégalaise et fondateur de Afrikajom Center a fermement condamné cette situation avant d'interpeller le président Macky Sall. « Chaleur insoutenable, pénurie d'eau et la gale qui ferait son apparition et affecterait certains détenus, sont les maux auxquels les détenus de Rebeuss seraient confrontés. Le président de la République, Macky Sall, devrait prendre des mesures exceptionnelles maintenant pour la libération des détenus politiques et des détenus présumés innocents qui présentent des garanties de représentation », a-t-il sollicité...





















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