Le président Macky Sall a été accueilli à Tivaouane par Serigne Moustapha Sy, guide des Moustarchidines alors qu’il venait présenter ses condoléances à la famille Sy suite au rappel à Dieu du Khalife Serigne Cheikh Tidiane Sy Al Makhtoum.
L’image est belle, rassurante et significative. Elle traduit la solidarité entre tous les Sénégalais face à l’épreuve, de quelque bord qu’ils puissent se trouver. Mais l’image est anachronique car elle ne reflète pas la situation politique sur le terrain, lourde de dangers tant pour le pouvoir que pour l’opposition.
Car il y a juste quelques jours, alors que Khalifa Sall, sous la menace d’une incarcération imminente tenait une conférence de presse, Serigne Moustapha Sy trônait ostensiblement à ses côtés en lui assurant tout son soutien.
Comme nombre de Sénégalais, le marabout semblait être d’avis que le maire de Dakar était victime d’une cabale politique qu’il ne cautionnait pas et d’une injustice qu’il dénonçait. Dans la foulée, il avait été contaminé par l’euphorie des partisans de Khalifa Sall et avait même promis d’aller en prison en même temps que celui-ci s’il venait à être arrêté.
Naturellement ses propos avaient prêté à sourire car on ne va pas en prison parce qu’on le désire, mais ils avaient aussi sonné comme une alerte du côté du pouvoir qui voyait là une entrée en scène du mouvement Moustarchidine dans le jeu politique… aux côtés de l’opposition. Parce qu’à l’occasion, c’est toutes les figures de l’opposition sénégalaise qui avaient fait bloc autour du maire de Dakar et la présence de Moustapha Sy à leurs côtés signifiait qu’il était partie prenante dans le combat qu’ils mènent contre le régime de Macky Sall. D’ailleurs, Moustapha Sy avait tenu à préciser qu’il n’était pas là en tant que guide religieux mais en tant que citoyen indigné qui tenait à manifester publiquement son désaccord avec la démarche du pouvoir. C’était donc le leader politique qui se signalait avec force et son alliance avec l’opposition était même perçue comme une menace contre le régime.
C’est donc avec une certaine surprise que les Sénégalais l’ont vu faire l’accolade au président de la République avec un large sourire barrant son visage. Qui l’eut cru une semaine auparavant ?
Il est vrai que les obsèques d’un homme de la dimension de Serigne Cheikh sont une occasion de retrouvailles ou même de pardon entre frères ou amis séparés par des positions divergentes. Mais la rapidité avec laquelle cette sorte de «réconciliation» est survenue n’est pas pour rassurer. Moustapha Sy continuera-t-il à soutenir le maire de Dakar dans l’épreuve qu’il traverse ? Y’a-t-il des risques qu’il change de position avec ce rapprochement noté avec le pouvoir ? «Yalla rek a xam», comme dirait l’autre.
L’image est belle, rassurante et significative. Elle traduit la solidarité entre tous les Sénégalais face à l’épreuve, de quelque bord qu’ils puissent se trouver. Mais l’image est anachronique car elle ne reflète pas la situation politique sur le terrain, lourde de dangers tant pour le pouvoir que pour l’opposition.
Car il y a juste quelques jours, alors que Khalifa Sall, sous la menace d’une incarcération imminente tenait une conférence de presse, Serigne Moustapha Sy trônait ostensiblement à ses côtés en lui assurant tout son soutien.
Comme nombre de Sénégalais, le marabout semblait être d’avis que le maire de Dakar était victime d’une cabale politique qu’il ne cautionnait pas et d’une injustice qu’il dénonçait. Dans la foulée, il avait été contaminé par l’euphorie des partisans de Khalifa Sall et avait même promis d’aller en prison en même temps que celui-ci s’il venait à être arrêté.
Naturellement ses propos avaient prêté à sourire car on ne va pas en prison parce qu’on le désire, mais ils avaient aussi sonné comme une alerte du côté du pouvoir qui voyait là une entrée en scène du mouvement Moustarchidine dans le jeu politique… aux côtés de l’opposition. Parce qu’à l’occasion, c’est toutes les figures de l’opposition sénégalaise qui avaient fait bloc autour du maire de Dakar et la présence de Moustapha Sy à leurs côtés signifiait qu’il était partie prenante dans le combat qu’ils mènent contre le régime de Macky Sall. D’ailleurs, Moustapha Sy avait tenu à préciser qu’il n’était pas là en tant que guide religieux mais en tant que citoyen indigné qui tenait à manifester publiquement son désaccord avec la démarche du pouvoir. C’était donc le leader politique qui se signalait avec force et son alliance avec l’opposition était même perçue comme une menace contre le régime.
C’est donc avec une certaine surprise que les Sénégalais l’ont vu faire l’accolade au président de la République avec un large sourire barrant son visage. Qui l’eut cru une semaine auparavant ?
Il est vrai que les obsèques d’un homme de la dimension de Serigne Cheikh sont une occasion de retrouvailles ou même de pardon entre frères ou amis séparés par des positions divergentes. Mais la rapidité avec laquelle cette sorte de «réconciliation» est survenue n’est pas pour rassurer. Moustapha Sy continuera-t-il à soutenir le maire de Dakar dans l’épreuve qu’il traverse ? Y’a-t-il des risques qu’il change de position avec ce rapprochement noté avec le pouvoir ? «Yalla rek a xam», comme dirait l’autre.