Le 1er décembre 1944 vers 9h30, les tirailleurs, rassemblés au camp militaire de Thiaroye, à une quinzaine de km de Dakar, sont désarmés par des soldats de l'armée coloniale française puis tués, à la mitraillette notamment, selon les historiens.
Quel était le rôle des tirailleurs ?
Les tirailleurs sénégalais ont été enrôlés par l’armée française en 1939-1940 pour faire face à l’invasion nazie dans l’Hexagone.
Ils étaient originaires de pays d’Afrique subsaharienne francophone, comme le Sénégal, le Mali (nommé Soudan français à l’époque), la Guinée, le Bénin, le Togo…
Ils ont participé à la bataille de France, livrée entre le 10 mai et le 22 juin 1940.
Lors de cette bataille, plus de 2000 tirailleurs sur plus de 3000 ont été portés disparus fin juin 1940.
Plusieurs ont été faits prisonniers en France et contraints par les Allemands aux travaux forcés.
Origine de la révolte
Début novembre 1944, dans les derniers mois du conflit, plus de 1 600 tirailleurs, venus de plusieurs colonies françaises d'Afrique de l'ouest en 1940 pour participer aux combats, embarquent de France pour être ramenés en bateau à Dakar.
Il s’agit de tirailleurs qui étaient emprisonnés depuis près de quatre ans dans les Frontsalags, les camps de prisonniers érigés par les Allemands sur les territoires conquis.Ils devaient être indemnisés et démobilisés, avant de regagner leurs pays respectifs.
Plus de deux semaines plus tard, ils arrivent au Sénégal. Ils réclament alors le paiement de leurs arriérés de soldes, et diverses primes et indemnités de combat. Or, ce paiement n’arrive pas. Certains refusent de rentrer chez eux sans être payés.
L’historienne Armelle Mabon Maître de conférences à l’Université de Bretagne Sud (Lorient), indique dans sa Synthèse du massacre de Thiaroye (14 octobre 2014) que "déterminé à faire valoir leurs droits, un groupe de rapatriés a bloqué la voiture du général Dagnan. Ce dernier indique qu’il leur a promis d’étudier la possibilité de leur donner satisfaction après consultation des chefs de service et des textes”, ce après quoi les tirailleurs ont dégagé la route.
Combien de morts ?
Officiellement, les autorités militaires française de Dakar établissent un bilan de 35 morts, 35 blessés et 34 condamnations. Cependant, ces chiffres ont été contredits. Plusieurs historiens avancent un nombre de victimes bien plus élevé, jusqu'à plusieurs centaines. L'endroit où reposent les soldats tombés n'a jamais été précisément révélé.
En 2014, pour les 70 ans du massacre, le président français François Hollande reconnaissait "la répression sanglante" qui avait coûté la vie à 70 tirailleurs sénégalais. Le 26 novembre 2024, dans une interview exclusive à RFI, l’ancien président qualifie de “massacre” les actes de l’armée française à Thiaroye.
“Ce n'est pas simplement une répression comme on en connaît dans des manifestations qui débordent, explique François Hollande au micro de RFI. Là, il s'agit d'un massacre à la mitrailleuse. Les mots doivent être mis là où ils sont nécessaires et là où ils correspondent à une réalité, c'est à dire il y a eu un massacre à Thiaroye.”
Tv5
Quel était le rôle des tirailleurs ?
Les tirailleurs sénégalais ont été enrôlés par l’armée française en 1939-1940 pour faire face à l’invasion nazie dans l’Hexagone.
Ils étaient originaires de pays d’Afrique subsaharienne francophone, comme le Sénégal, le Mali (nommé Soudan français à l’époque), la Guinée, le Bénin, le Togo…
Ils ont participé à la bataille de France, livrée entre le 10 mai et le 22 juin 1940.
Lors de cette bataille, plus de 2000 tirailleurs sur plus de 3000 ont été portés disparus fin juin 1940.
Plusieurs ont été faits prisonniers en France et contraints par les Allemands aux travaux forcés.
Origine de la révolte
Début novembre 1944, dans les derniers mois du conflit, plus de 1 600 tirailleurs, venus de plusieurs colonies françaises d'Afrique de l'ouest en 1940 pour participer aux combats, embarquent de France pour être ramenés en bateau à Dakar.
Il s’agit de tirailleurs qui étaient emprisonnés depuis près de quatre ans dans les Frontsalags, les camps de prisonniers érigés par les Allemands sur les territoires conquis.Ils devaient être indemnisés et démobilisés, avant de regagner leurs pays respectifs.
Plus de deux semaines plus tard, ils arrivent au Sénégal. Ils réclament alors le paiement de leurs arriérés de soldes, et diverses primes et indemnités de combat. Or, ce paiement n’arrive pas. Certains refusent de rentrer chez eux sans être payés.
L’historienne Armelle Mabon Maître de conférences à l’Université de Bretagne Sud (Lorient), indique dans sa Synthèse du massacre de Thiaroye (14 octobre 2014) que "déterminé à faire valoir leurs droits, un groupe de rapatriés a bloqué la voiture du général Dagnan. Ce dernier indique qu’il leur a promis d’étudier la possibilité de leur donner satisfaction après consultation des chefs de service et des textes”, ce après quoi les tirailleurs ont dégagé la route.
Combien de morts ?
Officiellement, les autorités militaires française de Dakar établissent un bilan de 35 morts, 35 blessés et 34 condamnations. Cependant, ces chiffres ont été contredits. Plusieurs historiens avancent un nombre de victimes bien plus élevé, jusqu'à plusieurs centaines. L'endroit où reposent les soldats tombés n'a jamais été précisément révélé.
En 2014, pour les 70 ans du massacre, le président français François Hollande reconnaissait "la répression sanglante" qui avait coûté la vie à 70 tirailleurs sénégalais. Le 26 novembre 2024, dans une interview exclusive à RFI, l’ancien président qualifie de “massacre” les actes de l’armée française à Thiaroye.
“Ce n'est pas simplement une répression comme on en connaît dans des manifestations qui débordent, explique François Hollande au micro de RFI. Là, il s'agit d'un massacre à la mitrailleuse. Les mots doivent être mis là où ils sont nécessaires et là où ils correspondent à une réalité, c'est à dire il y a eu un massacre à Thiaroye.”
Tv5