Et que sert-il à un homme de gagner le monde entier, s’il perd son âme (La Bible)
L’intérêt suscité par les évènements cruciaux qui se déroulent chez nos voisins gambiens n’aura été que furtif. Les Sénégalais ont eu entre temps un nouvel os à ronger : le postérieur et la séance de masturbation, déjà culte, de la danseuse Mbathio Ndiaye.
C’était le principal sujet de conversation d’un week-end pourtant riche en actualités partout à travers le monde. Un signe de l’évolution d’un monde plus sensible au buzz, au trash qu’à des thèmes qu’on qualifiera de sérieux.
Alors, parlons de l’affaire Mbathio Ndiaye comme l’on parlait, jadis, de l’affaire Dreyfus ou, naguère, de l’affaire Segura. Au demeurant, ce fait divers n’est pas si anodin qu’il ne parait, elle atteste de la « Kim Kardashianisation » ou de la « Paris Hiltonisation » universelle de l’époque dans laquelle on doit, malheureusement, vivre.
Mbathio Ndiaye est la représentante de cette nouvelle caste d’ovnis, qui n’ont aucune qualité particulière, excepté tout de même une plastique qui vaut le coup d’œil, mais qui parvienne à se faire une place sous le soleil factice de la notoriété, par le biais du scandale. Aujourd’hui, pour parvenir à la célébrité plus besoin de se casser la tête à composer une œuvre musicale parfaite, à publier un chef-d’œuvre littéraire ou à épater le monde par ses prouesses d’acteur.
Pour devenir connu en faisant l’économie du travail, faites comme Mbathio ou Kim : montrez vos parties intimes, rendez publique une sextape, soyez le plus dénudé possible lors de vos apparitions publiques, écartez vos jambes à l’approche de l’objectif d’un appareil photo. Voilà au 21e siècle les recettes du succès.
Mbathio l’aura bien compris pendant toutes ces années où l’exhibition de son entrejambes, une manie chez elle, lui a valu plus de suffrages que ses pas de danse. Mais au-delà de l’aspect moral, il convient à mon avis d’analyser posément ce type de faits sans tomber dans la moraline, comme disait Nietzsche à propos de cette fausse morale dont la bien-pensance use ad nauseam pour condamner tout phénomène qui sort des clous.
Plus que les cris d’orfraie des belles âmes et le tollé d’indignation hypocrite que l’on peut entendre ça et là, la seule question qui mérite d’être posée, c’est : à qui la faute, si on en est à ce stade ultime du grotesque et de la platitude ? À Mbathio qui, cette fois-ci, en l’occurrence, est plus la victime d’un règlement de comptes, ou à nous ? Par nous, j’entends le public et les médias.
C’est la demande qui crée l’offre. Mbathio Ndiaye n’est finalement que le miroir de notre société. Nous sommes tous devenus friands de ce genre de nouvelles. Nous adorons nous repaître de ce spectacle de corps nus, de sexe et de débauche. C’est nous qui avons rendu possible l’émergence de Mbathio, de Loana, de Nabilla et de Zahia par notre tendance au voyeurisme. Dès lors au lieu de vouloir clouer au pilori cette femme, nos inquisiteurs 2.0 feraient mieux de procéder à leur propre examen de conscience.
Auteur: Seneweb.com
L’intérêt suscité par les évènements cruciaux qui se déroulent chez nos voisins gambiens n’aura été que furtif. Les Sénégalais ont eu entre temps un nouvel os à ronger : le postérieur et la séance de masturbation, déjà culte, de la danseuse Mbathio Ndiaye.
C’était le principal sujet de conversation d’un week-end pourtant riche en actualités partout à travers le monde. Un signe de l’évolution d’un monde plus sensible au buzz, au trash qu’à des thèmes qu’on qualifiera de sérieux.
Alors, parlons de l’affaire Mbathio Ndiaye comme l’on parlait, jadis, de l’affaire Dreyfus ou, naguère, de l’affaire Segura. Au demeurant, ce fait divers n’est pas si anodin qu’il ne parait, elle atteste de la « Kim Kardashianisation » ou de la « Paris Hiltonisation » universelle de l’époque dans laquelle on doit, malheureusement, vivre.
Mbathio Ndiaye est la représentante de cette nouvelle caste d’ovnis, qui n’ont aucune qualité particulière, excepté tout de même une plastique qui vaut le coup d’œil, mais qui parvienne à se faire une place sous le soleil factice de la notoriété, par le biais du scandale. Aujourd’hui, pour parvenir à la célébrité plus besoin de se casser la tête à composer une œuvre musicale parfaite, à publier un chef-d’œuvre littéraire ou à épater le monde par ses prouesses d’acteur.
Pour devenir connu en faisant l’économie du travail, faites comme Mbathio ou Kim : montrez vos parties intimes, rendez publique une sextape, soyez le plus dénudé possible lors de vos apparitions publiques, écartez vos jambes à l’approche de l’objectif d’un appareil photo. Voilà au 21e siècle les recettes du succès.
Mbathio l’aura bien compris pendant toutes ces années où l’exhibition de son entrejambes, une manie chez elle, lui a valu plus de suffrages que ses pas de danse. Mais au-delà de l’aspect moral, il convient à mon avis d’analyser posément ce type de faits sans tomber dans la moraline, comme disait Nietzsche à propos de cette fausse morale dont la bien-pensance use ad nauseam pour condamner tout phénomène qui sort des clous.
Plus que les cris d’orfraie des belles âmes et le tollé d’indignation hypocrite que l’on peut entendre ça et là, la seule question qui mérite d’être posée, c’est : à qui la faute, si on en est à ce stade ultime du grotesque et de la platitude ? À Mbathio qui, cette fois-ci, en l’occurrence, est plus la victime d’un règlement de comptes, ou à nous ? Par nous, j’entends le public et les médias.
C’est la demande qui crée l’offre. Mbathio Ndiaye n’est finalement que le miroir de notre société. Nous sommes tous devenus friands de ce genre de nouvelles. Nous adorons nous repaître de ce spectacle de corps nus, de sexe et de débauche. C’est nous qui avons rendu possible l’émergence de Mbathio, de Loana, de Nabilla et de Zahia par notre tendance au voyeurisme. Dès lors au lieu de vouloir clouer au pilori cette femme, nos inquisiteurs 2.0 feraient mieux de procéder à leur propre examen de conscience.
Auteur: Seneweb.com