Le président de l’Assemblée nationale du Burkina Faso et chef du parti au pouvoir, Salif Diallo, est décédé, ce samedi 19 août, à Paris, en France, à l’âge de 60 ans, a annoncé le gouvernement burkinabè, sans préciser les circonstances du décès.
Le Burkina était déjà abasourdi par l’attentat de dimanche dernier. Le voici à présent assommé politiquement, avec l’annonce de la mort de Salif Diallo. Le président de l’Assemblée nationale, âgé de 60 ans, est décédé dans la nuit de vendredi à samedi, dans son hôtel, à Paris.
Selon les sources de Rfi, il est décédé des suites d’un problème cardiaque. Il était, disent certains de ses proches à Ouagadougou, en train de se reposer dans la capitale française, après avoir fait un séjour en Tunisie où il aurait subi des soins.
Salif Diallo était un personnage clef de la vie politique burkinabè. Natif de Ouahigouya, dans la province du Yatenga, il fut ministre dans différents gouvernements, depuis le début des années 90.
Très proche de Blaise Compaoré, les deux hommes se brouillent et Diallo, en disgrâce, est nommé ambassadeur en Autriche, en 2008, ce qui ressemble fortement à un exil décidé par le patron de Kosyam, le Palais présidentiel.
La revanche est cependant consommée six ans plus tard, en 2014, lorsqu’il fonde, avec Simon Compaoré et Roch Marc Christian Kabore, le Mouvement du peuple pour le progrès (MPP) dont Salif Diallo devient le vice-président. C’est à la suite de la victoire du parti aux élections législatives de novembre 2015, qu’il prend le perchoir à l’Assemblée nationale.
Avec ce décès, le triumvirat – Kabore, Compaoré, Diallo – qui a contribué à la chute de Blaise Compaoré, perd l’un de ses piliers essentiels. La majorité présidentielle est durement ébranlée.
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