Saisie des biens de Wade fils / L'Etat du Sénégal finalement débouté

Rédigé par Dakarposte le Lundi 26 Septembre 2016 à 13:01 modifié le Lundi 26 Septembre 2016 16:13

L'Etat Sénégalais avait introduit au tribunal de Paris pour saisir les appartements appartenant à Karim Wade en France. Eh bien, pour reprendre ce terme fort usité par Wade fils, dakarposte.com tient de sources judiciaires que le tribunal de grande instance de Paris  a rendu son délibéré ce 26 septembre 2016.  Et, c'est pour  débouter la partie civile dans ce qu'il est convenu d'appeler le dossier Wade fils. 
Le demandeur à l'instance (Etat du Sénégal) est donc débouté  de son action pour la bonne et simple raison que pour la demande soit recevable en la forme, la prétention qu'il a fait valoir ne se trouve pas fondée.  

 En fait deux appartements dont la propriété a été attribuée à Karim (Bibo étant indexé comme le prête nom pour l’un des appartements) sont visés. Après un premier renvoi, l’affaire avait donc été retenue.
Lors de la plaidoirie, le procureur avait estimé que la demande d’entraide judiciaire formulée par le Sénégal est recevable, dans la mesure où "la confiscation d’un appartement et d’un compte bancaire n’ont pas d’impact sur les intérêts de la nation et l’ordre public français".
 Le procureur avait rappelé  par ailleurs que l’arrêt de la Crei a un caractère décisif et exécutoire et assure que la législation française prévoit la confiscation des biens pour les cas de blanchiment d’argent.
Un point qu'a  contesté vigoureusement la défense, qui relève que la législation traite des délits de blanchiment, de recel ou de vol, mais pas d’enrichissement illicite.
Pour leur part, les avocats de Karim ont surtout mis l’accent sur les conditions dans lesquelles leur client a été jugé à Dakar. Ils décrivent un procès émaillé d’irrégularités et rappellent que le Groupe de travail des Nations unies avait à cette époque dénoncé une détention arbitraire. "Cette décision de la Crei a été donnée dans un contexte qui ne respecte pas les principes du respect du droit de la défense", souligne Me Clédor Ly.
Le tribunal s'est finalement prononcé.
L'on se rappelle qu' un des proches de Karim avait révélé les conditions dans lesquelles Karim a fait cette acquisition à la suite de la maladie de son épouse qui nécessitait des soins lourds et donc sa présence continue à Paris. C’est ainsi dit-il, qu’il a fait un prêt dans une banque pour acheter ce pied à terre dans la capitale française. Et c’est pour cela qu’il disait avoir espoir que l’Etat va perdre ce procès. 
Recommandé Pour Vous