‘’Fierté parce que quand on voit un Sénégalais faire de tels résultats à la tête d’une organisation et faire encore l’unanimité au niveau de ses pairs et auprès des grands de ce monde, on est comblé de joie’’, a indiqué l’ancien président de la Fédération sénégalaise de football (FSF) invité du président de l’IAAF aux Mondiaux de Pékin (22 au 30 août).
Après avoir été au côté du président Vladimir Poutine pour l’ouverture des Mondiaux d’athlétisme de 2013, Lamine Diack a ouvert ceux de 2015 avec Xi Jiping, le chef de l’Etat chinois.
’’Mais à côté de la fierté de voir un compatriote briller au côté des grands de ce monde, on se demande quand est-ce qu’un dirigeant arrivera à ce niveau de responsabilité’’, a relevé l’ancien président de la FSF.
‘’Et si on jette un regard sur les dirigeants, on se dit qu’il faudrait un véritable réarmement moral, une formation continue pour voir émerger des leaders pouvant accéder à telles responsabilités dans le monde’’, a-t-il ajouté.
‘’Il faut se dire que c’est possible mais pourvu que les gens acceptent de se mettre à la gestion du sport qui est un apprentissage, une accumulation de connaissance’’, a-t-il plaidé.
Selon El Hadji Malick Sy Souris, il est difficile de faire émerger de tels dirigeants non seulement au Sénégal mais sur le continent africain.
’’La preuve, a-t-il fait observer, il n’y a aucun leader sportif pour présenter sa candidature à la succession de Lamine Diack à la présidence de l’IAAF’’.
Qu’à cela ne tienne, selon lui, ’’le Sénégal doit être fier de ce fils qui a donné une belle image de son pays et du continent africain’’.
Quand, en début août des médias (allemand et britannique) attaquait en l’IAAF au sujet d’échantillons sanguins de 800 athlètes présentant des valeurs suspectes ou hautement suspectes, le monde de l’athlétisme
lors du congrès de l’instance à Pékin le 18 août, a rendu un vibrant hommage à l’ancien ministre sénégalais des Sports pour avoir, entre autres, contribué à la démocratisation de l’institution en y instaurant le principe ‘’d’un pays une voix’’ dès son entrée en tant que vice-président.
Lamine Diack a intégré l’IAAF en tant que président de la Confédération africaine d’athlétisme (CAA). Il a pesé de tout son poids pour l’intégration de la Chine, le pays le plus peuplé de la planète. Ce qui a permis des avancées notables dans cette partie du monde et l’ouverture de ces marchés asiatiques dits émergents à l’athlétisme avec l’organisation des Mondiaux d’athlétisme.
Et aussi la présence de l’athlétisme sur les marchés asiatiques qui lui a permis certainement de tirer de grandes richesses qui permettent à Lamine Diack de partir de l’instance dirigeante de l’athlétisme mondial en y laissant une soixantaine de millions de dollars en réserves.
Le Britannique Sebastian Coe va lui succéder à partir du 31 août a dit qu’il restera ’’le président spirituel’’ de l’IAAF.