En Mauritanie les journalistes ont décidé de réagir suite à la mise sous contrôle judiciaire de quatre des leurs, il y a 15 jours, soupçonnés d’avoir reçu des financements illicites. Plusieurs représentants des différents syndicats de la presse ont donc mis en place un Comité de suivi pour défendre les intérêts de la profession et s’occuper en particulier du cas de leurs confrères.
Le comité de suivi réclame la restitution des pièces d’identité des journalistes qui ont été confisquées, et a décidé de les soutenir chaque lundi lorsqu’ils doivent pointer auprès des autorités comme l’explique à RFI Mamadou Sy, président du Comité de suivi des questions de presse.
« Concrètement nous allons organiser tous les lundis un sit-in de solidarité avec nos confrères simultanément avec leurs comparutions hebdomadaires devant la direction de la Sécurité nationale.
C’est pour montrer au gouvernement que nous sommes solidaires et nous souhaitons la levée de ces mesures qui frappent nos collègues. Nous exigeons d’ailleurs la levée du contrôle judiciaire ; nous estimons que ce contrôle n’a pas à avoir lieu. Les journalistes font le travail, par conséquent il faut les laisser travailler. S’il y a des questions d’éthique ou déontologiques qui se posent, logiquement c’est un observatoire de la presse qui doit répondre à ces questions et non pas la justice ou le pouvoir ».
RFI: Pourquoi les autorités s’en prennent aujourd’hui à ces journalistes en particulier qui sont sous contrôle judiciaire ?
(adsbygoogle = window.adsbygoogle || []).push({});« J’ai l’impression que ce sont des journalistes qui très souvent ont des positions, ou en tout cas dont la ligne éditoriale fâche le pouvoir et le gouvernement et je crois que c’est plutôt ça qui fait que le pouvoir n’est pas très content et par conséquent il s’en prend à ces derniers ».