Résultats du référendum : un terrain propice à une recomposition, en profondeur ...Ce que nous savons du remodelage en vue...

Rédigé par Dakarposte le Lundi 21 Mars 2016 à 15:48 modifié le Mercredi 23 Mars 2016 13:48

Bien des observateurs de la réalité politique du Sénégal, mais davantage encore les animateurs de la très large opposition dans sa configuration actuelle, se sont montrés scandalisés par le fait que le président Macky Sall ait décidé de soumettre ses réformes constitutionnelles au peuple en passant par un scrutin référendaire, alors qu’il avait d’autres options qui n’auraient coûté un sou à l’Etat. En vérité, ce choix contestable et très contesté n’avait rien de gratuit, puisque le chef de l’Etat tenait à s’en servir comme baromètre pour avoir une idée de ce que peut peser chacun des leaders politiques et affidés qui gravitent autour de son pouvoir.


Le référendum n’était donc qu’un terrain d’entraînement pour pouvoir procéder à la meilleure sélection politique en vue de bien préparer le match capital que sont les élections législatives devant se tenir, si rien ne change d’ici là, dans le courant de l’année 2017 puis l'autre match (la Présidentielle) de ... 2019. Et il faut oser avouer que le poids des résultats tombés dans l’escarcelle de son parti dans les milliers de centres du pays donnent au président Macky Sall l’entière latitude de se faire une religion, d’élever en grade certains, de défenestrer d’autres, d’offrir des strapontins par-ci ou, en revanche, d’infliger de sévères punitions par-là. 
Nous tenons de sources sûres que c’est comme cela que les choses vont se passer dans les tout prochains jours, puisque le  "Macky" ne semble pas prêt à courir le risque de garder à ses côtés des  "loosers" de classe exceptionnelle ou d’exposer à l’appétit de son opposition des caciques du landerneau politique qui ont su prouver avec maestria leur capacité à donner une forme aboutie à leur mentalité de gagneurs. 
L'ex Premier Ministre, Mme Aminata Touré mérite à n'en point douter une récompense suite à sa revanche sur l'édile de Dakar, Khalifa Sall. Son retour dans l'attelage gouvernemental est annoncée dans un ministère de souveraineté.  D'aucuns se diront que c'est quasi impossible  eu égard au fait qu'elle a été chef de l'ossature gouvernementale , mais ce n'est pas une Mimi  Touré qui va cracher sur un maroquin ministériel d'autant que son poste d'envoyée spéciale n'en demeure pas moins une coquille vide. Aussi,  faudrait-il rappeler l'Histoire, autrement dit le cas Jean Marc Ayrault et/ou Laurent Fabius qui ont été Pm avant de revenir aux affaires pour accepter des postes de ministre des affaires étrangères. 
Qui plus est, le "come back" de Mimi serait vu comme une réparation (compte tenu de la représentativité de la bonne dame)

Autre exemple dans l'APR,  on peut citer le "cas du jeune Cheikh Mbacké Ndiaye", décrit "jeune loup aux dents longues", qui a réussi à rallier à la cause de son parti des votants dans son fief de Yeumbeul.

Le sieur Modou Diagne Fada occupera inévitablement une place exceptionnelle dans ce lot, vu l’acuité de la déroute qu’il a encore infligée à ses adversaires dans son fief de Darou Mouhty. Un clin d’œil aussi intéressant va aussi concerner le maire de Dakar Plateau Alioune Ndoye qui, après avoir quitté le navire de la dissidence socialiste in extremis, est parvenu à réaliser un bel exploit en s’arrogeant le gros des suffrages dans son périmètre. Des indiscrétions affirment qu’il y a de fortes chances que ce brave garçon se retrouve dans le prochain attelage gouvernemental. 

Des récompenses, il y’en aura aussi à la volée pour nombre de responsables appartenant à des partis alliés (dans le cadre de Benno) victorieux dans les localités où ils s’étaient engagés dans la bataille référendaire. Et à ce sujet, il y a de bonnes raisons de s’attendre à ce que l’AFP, le PS  et même "la bonne graine du PDS" (vous n'avez pas la berlue!) aient des parts royales.
De sources sûres, le " Macky", qui veut coute que coute rempiler à la magistrature suprême, va les renforcer en termes de privilèges jusqu’à ce qu’ils sentent que le pouvoir central est absolument satisfait de leurs prouesses. 
Au volet des sanctions, la liste punitive déborde aussi de têtes à couper. A ce sujet, attendons-nous à ce que Thiès fasse partie des localités les mieux servies, puisqu’on y retrouve nombre de responsables "apéristes" loquaces et pleins d’aplomb, mais qui se sont, avec ce scrutin, révélés être des tonneaux vides, puisqu’ils n’ayant été pilotes que du navire de la CAPITALE (qui) DERAILLE. 
Qu’on se le tienne donc pour dit : Macky ne va guère tarder à brandir d’une main un gros bâton, et de l’autre une énorme carotte. Le maniement de chacun de ces symboles aura un sens et une portée politiques au double plan du renforcement de son aura présidentielle et de la préparation des prochaines échéances électorales. Un remaniement ministériel devra être le premier acte de cette recomposition inévitable et qui va, d’après nos sources, consacrer le départ d’au moins une bonne dizaine de ministres de l’actuel attelage.













 
Mamadou Ndiaye
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