Le terme ‘’détenu politique’’ est aujourd’hui devenu habituel et récurrent dans l’oreille des Sénégalais. Au pays de la Téranga, une vague d’arrestation de jeunes manifestants, journalistes et leaders politiques a marqué les années 2021, 2022 et 2023.
Les manifestations qui avaient secoué le pays après la condamnation du leader de l’Ex Pastef, Ousmane Sonko, sur l’affaire de mœurs qui l’opposait à Adji Sarr, avaient laissé croire que le déclaré candidat subissait une injustice.
Malgré ses démêlés judiciaires, l’opposant Ousmane Sonko a poursuivi son combat entamé contre le régime présidentiel et son contentieux avec le ministre Mame Mbaye Niang n’a pu qu’intensifier la situation.
Mécontents et pour dénoncer l’injustice contre le leader politique, des jeunes ont successivement gagné les rues dans de violentes confrontations avec les forces de l’ordre. Ces contestations ont fait des dizaines de morts, des pertes incommensurables, des biens détruits, des places publiques saccagées, des agressions ciblées. L’économie nationale en a même fait les frais.
Ces actes qui ont été perpétrés par les manifestants ont été condamnés par le gouvernement sénégalais avant de conduire à une traque et à l’arrestation de 622 personnes, selon les autorités judiciaires sénégalaises.
Inculpés, ces derniers étaient poursuivis pour différents chefs d’accusation tout comme Ousmane Sonko dont appel à l’insurrection, association de malfaiteurs, atteinte à la sûreté de l’État, complot contre l’autorité de l’État, actes et manœuvres visant à compromettre la sécurité publique, troubles politiques graves, association de malfaiteurs en lien avec une entreprise terroriste, etc...
Malgré ces lourdes charges, le président de la République dans son souhait de réconciliation exprimé durant ce mois de février, a donné instruction à son gouvernement de mener des actions pour leur libération. Une série de libérations a suivi et marqué l’actualité sénégalaise ces derniers jours.
Différentes localités du pays et plusieurs familles ont été touchées par les multiples arrestations jugées arbitraires par l’opposition et la société civile. Beaucoup ne s’attendaient pas à la libération immédiate de ces détenus qualifiés de « Diambars » par Thiané Guèye, grande sœur de l’ex détenu Ngagne Demba.
« C’est une surprise, nous sommes très contente même, nos voisins l’étaient, je n’ai jamais vu cela de toute ma vie, des hommes qui sortent de prison comme des héros… », a-t-elle martelé. Pourtant, le report de l’élection avait laissé pessimiste Thiané pour voir très rapidement son frère libéré étant donné qu’elle misait sur la fin du régime de Macky Sall avant que justice ne soit faite.
Comme chez beaucoup de citoyens, le report a aussi été une déception dans les prisons par contre, l’ex détenu Abdoulaye était plus que ravi de cette décision.
« Je m’attendais bel et bien à ça, je me suis dit que si le président abroge le décret et reporte l’élection, il montrera son vrai visage et ça la communauté internationale ne l'accepterait pas, personne n’a le droit de toucher à la constitution », dixit Ablaye Ngom détenu depuis l’arrestation de Ousmane Sonko. Une perception que semble aussi partager le sieur Omar Takane. Pour chacun de ces détenus, la démocratie sénégalaise porte aujourd’hui un mauvais regard. Ces derniers se considèrent comme de simple victime, « être militant du Pastef » pour eux, c’est leur « unique crime ». Les nombreux jours voire nombreux mois passés en prison ont aussi engendré chez les prisonniers des problèmes et difficultés, Ngagne qui, en plus d’avoir perdu son travail, n’est plus reconnu par son fils qui n’avait que six mois lorsque son père entrait dans les liens de la détention. Contrairement à Mbacké Ba et Sory Sow, la naissance de leur fils les a trouvés en détention.
Mais d’un autre côté Sory a eu beaucoup de succès, vendeur de produits halieutiques au marché de Soumbédioune, ce détenu cité dans l’affaire des « Commandos terroristes », a vu son business boosté après sa sortie. Des patriotes partisans de l’ex Pastef l’ont davantage financé pour reprendre son commerce.
Aujourd’hui malgré ces longs mois de souffrances passées en prison, ces détenus restent plus jamais engagés à montrer leur amour et leur détermination à l’endroit de leur leader politique, Ousmane Sonko.
dakaractu
Les manifestations qui avaient secoué le pays après la condamnation du leader de l’Ex Pastef, Ousmane Sonko, sur l’affaire de mœurs qui l’opposait à Adji Sarr, avaient laissé croire que le déclaré candidat subissait une injustice.
Malgré ses démêlés judiciaires, l’opposant Ousmane Sonko a poursuivi son combat entamé contre le régime présidentiel et son contentieux avec le ministre Mame Mbaye Niang n’a pu qu’intensifier la situation.
Mécontents et pour dénoncer l’injustice contre le leader politique, des jeunes ont successivement gagné les rues dans de violentes confrontations avec les forces de l’ordre. Ces contestations ont fait des dizaines de morts, des pertes incommensurables, des biens détruits, des places publiques saccagées, des agressions ciblées. L’économie nationale en a même fait les frais.
Ces actes qui ont été perpétrés par les manifestants ont été condamnés par le gouvernement sénégalais avant de conduire à une traque et à l’arrestation de 622 personnes, selon les autorités judiciaires sénégalaises.
Inculpés, ces derniers étaient poursuivis pour différents chefs d’accusation tout comme Ousmane Sonko dont appel à l’insurrection, association de malfaiteurs, atteinte à la sûreté de l’État, complot contre l’autorité de l’État, actes et manœuvres visant à compromettre la sécurité publique, troubles politiques graves, association de malfaiteurs en lien avec une entreprise terroriste, etc...
Malgré ces lourdes charges, le président de la République dans son souhait de réconciliation exprimé durant ce mois de février, a donné instruction à son gouvernement de mener des actions pour leur libération. Une série de libérations a suivi et marqué l’actualité sénégalaise ces derniers jours.
Différentes localités du pays et plusieurs familles ont été touchées par les multiples arrestations jugées arbitraires par l’opposition et la société civile. Beaucoup ne s’attendaient pas à la libération immédiate de ces détenus qualifiés de « Diambars » par Thiané Guèye, grande sœur de l’ex détenu Ngagne Demba.
« C’est une surprise, nous sommes très contente même, nos voisins l’étaient, je n’ai jamais vu cela de toute ma vie, des hommes qui sortent de prison comme des héros… », a-t-elle martelé. Pourtant, le report de l’élection avait laissé pessimiste Thiané pour voir très rapidement son frère libéré étant donné qu’elle misait sur la fin du régime de Macky Sall avant que justice ne soit faite.
Comme chez beaucoup de citoyens, le report a aussi été une déception dans les prisons par contre, l’ex détenu Abdoulaye était plus que ravi de cette décision.
« Je m’attendais bel et bien à ça, je me suis dit que si le président abroge le décret et reporte l’élection, il montrera son vrai visage et ça la communauté internationale ne l'accepterait pas, personne n’a le droit de toucher à la constitution », dixit Ablaye Ngom détenu depuis l’arrestation de Ousmane Sonko. Une perception que semble aussi partager le sieur Omar Takane. Pour chacun de ces détenus, la démocratie sénégalaise porte aujourd’hui un mauvais regard. Ces derniers se considèrent comme de simple victime, « être militant du Pastef » pour eux, c’est leur « unique crime ». Les nombreux jours voire nombreux mois passés en prison ont aussi engendré chez les prisonniers des problèmes et difficultés, Ngagne qui, en plus d’avoir perdu son travail, n’est plus reconnu par son fils qui n’avait que six mois lorsque son père entrait dans les liens de la détention. Contrairement à Mbacké Ba et Sory Sow, la naissance de leur fils les a trouvés en détention.
Mais d’un autre côté Sory a eu beaucoup de succès, vendeur de produits halieutiques au marché de Soumbédioune, ce détenu cité dans l’affaire des « Commandos terroristes », a vu son business boosté après sa sortie. Des patriotes partisans de l’ex Pastef l’ont davantage financé pour reprendre son commerce.
Aujourd’hui malgré ces longs mois de souffrances passées en prison, ces détenus restent plus jamais engagés à montrer leur amour et leur détermination à l’endroit de leur leader politique, Ousmane Sonko.
dakaractu