Après le HCCT, les Législatives constituent un délicat défi que Macky Sall doit relever dans la perspective de la Présidentielle de 2019 par une équipe gouvernementale conquérante et un collège politique crédible.
Depuis des mois, la retouche du gouvernement est mise en apnée en raison de contingences et de contraintes. Et trois camps veillent : les Alliés, les Mackysards et les Marémards.
Ce trio met Macky Sall déjà face à un dilemme, celui de satisfaire tous les camps. Seulement, ceux qui ne disposent pas de bases solides et dévouées au parti ou d’assises locales sûres, ne peuvent être des leviers de pourcentage électoral qui pèsent sur la balance. Il en est de même des partis alliés dits de gauche qui n’ont qu’une existence théorique et médiatique et non territoriale.
Après l’installation du HCCT, les Législatives donneraient ainsi une idée approximative de ce que serait la Présidentielle de 2019. Cela passe surtout par un remaniement gouvernemental difficile à effectuer avec la boulimie de responsables APR qui, Administrateurs ou DG, se donnent déjà le profil de Ministres, les exigences de certains partis alliés et les urgences d’émergence que le peuple attend sans rien apercevoir.
Déjà, les résultats de ce PSE sont à attendre pour des années encore, le plan étant un référentiel de politiques économiques et sociales à long terme. Et pis, des Ministres, Ministres-délégués, Secrétaires d’Etat, députés bien casés à l’Assemblée nationale et DG, ont déjà donné, par leur condescendante arrogance, une image obscure à l’APR et à la majorité. Que faut-il en faire ?
C’est un dilemme. Mais Macky est un destinataire de renseignements. Il aurait, disent des sources, une liste de personnes à remercier à cause de la dépréciation de leur image, leur bourde et inaptitude, et une autre liste de responsables de l’APR au militantisme exemplaire et qui auraient une base électorale solide et utile.
Mais un jeu d’équilibre s’impose à lui avec les cas du PS, de l’AFP, de la LD et du PIT. Les socialistes seraient-ils déterminés à aller dans une dynamique unitaire avec l’APR ? Qu’apporte en suffrage électoral une AFP totalement vidée ? Que pèsent la LD et le PIT en poids électoral ? Faut-il sacrifier l’APR au bénéfice de ces partis vaporeux ?
Puis une réduction de la pléthore de Ministres, décriée aussi bien par les Sénégalais que par les sentinelles internationales de la bonne gouvernance, écartèle Macky entre les exigences d’une gouvernance sobre qui sera évaluée par les électeurs, et les calculs de Benno et de gens de l’APR, prêts à nuire s’ils ne sont pas maintenus, ou ne se retrouvent pas dans la nouvelle équipe gouvernementale.
Et aux alentours du Palais, rodent les Marémards. Les uns attendent une confirmation dans le gouvernement, les autres épient une récompense ministérielle.
Des rumeurs évoquent également une possible intégration de gens du PDS ou des fractionnistes dans le futur gouvernement. Mais cette probabilité est hypothéquée par les zigzags des uns et les claudications des responsables libéraux préposés au deal.
Toutefois, la pagaille incurable qui règne dans l’APR et la configuration du gouvernement, dont une écrasante majorité de membres est dépréciée pour son arrogance et ses bourdes, ne présagent pas d’une rafle électorale en 2017. Macky Sall aurait ainsi des appréhensions sur beaucoup d’entre eux.
Il sait qu’il lui faut une équipe gouvernementale techniquement compétente, politiquement stratégique et assurément crédible, en phase avec un jeu d’équilibre qui, pour les Législatives, satisfait tous les camps : Alliés, Mackysards et Marémards. C’est un autre problème.
Le Piroguier
Depuis des mois, la retouche du gouvernement est mise en apnée en raison de contingences et de contraintes. Et trois camps veillent : les Alliés, les Mackysards et les Marémards.
Ce trio met Macky Sall déjà face à un dilemme, celui de satisfaire tous les camps. Seulement, ceux qui ne disposent pas de bases solides et dévouées au parti ou d’assises locales sûres, ne peuvent être des leviers de pourcentage électoral qui pèsent sur la balance. Il en est de même des partis alliés dits de gauche qui n’ont qu’une existence théorique et médiatique et non territoriale.
Après l’installation du HCCT, les Législatives donneraient ainsi une idée approximative de ce que serait la Présidentielle de 2019. Cela passe surtout par un remaniement gouvernemental difficile à effectuer avec la boulimie de responsables APR qui, Administrateurs ou DG, se donnent déjà le profil de Ministres, les exigences de certains partis alliés et les urgences d’émergence que le peuple attend sans rien apercevoir.
Déjà, les résultats de ce PSE sont à attendre pour des années encore, le plan étant un référentiel de politiques économiques et sociales à long terme. Et pis, des Ministres, Ministres-délégués, Secrétaires d’Etat, députés bien casés à l’Assemblée nationale et DG, ont déjà donné, par leur condescendante arrogance, une image obscure à l’APR et à la majorité. Que faut-il en faire ?
C’est un dilemme. Mais Macky est un destinataire de renseignements. Il aurait, disent des sources, une liste de personnes à remercier à cause de la dépréciation de leur image, leur bourde et inaptitude, et une autre liste de responsables de l’APR au militantisme exemplaire et qui auraient une base électorale solide et utile.
Mais un jeu d’équilibre s’impose à lui avec les cas du PS, de l’AFP, de la LD et du PIT. Les socialistes seraient-ils déterminés à aller dans une dynamique unitaire avec l’APR ? Qu’apporte en suffrage électoral une AFP totalement vidée ? Que pèsent la LD et le PIT en poids électoral ? Faut-il sacrifier l’APR au bénéfice de ces partis vaporeux ?
Puis une réduction de la pléthore de Ministres, décriée aussi bien par les Sénégalais que par les sentinelles internationales de la bonne gouvernance, écartèle Macky entre les exigences d’une gouvernance sobre qui sera évaluée par les électeurs, et les calculs de Benno et de gens de l’APR, prêts à nuire s’ils ne sont pas maintenus, ou ne se retrouvent pas dans la nouvelle équipe gouvernementale.
Et aux alentours du Palais, rodent les Marémards. Les uns attendent une confirmation dans le gouvernement, les autres épient une récompense ministérielle.
Des rumeurs évoquent également une possible intégration de gens du PDS ou des fractionnistes dans le futur gouvernement. Mais cette probabilité est hypothéquée par les zigzags des uns et les claudications des responsables libéraux préposés au deal.
Toutefois, la pagaille incurable qui règne dans l’APR et la configuration du gouvernement, dont une écrasante majorité de membres est dépréciée pour son arrogance et ses bourdes, ne présagent pas d’une rafle électorale en 2017. Macky Sall aurait ainsi des appréhensions sur beaucoup d’entre eux.
Il sait qu’il lui faut une équipe gouvernementale techniquement compétente, politiquement stratégique et assurément crédible, en phase avec un jeu d’équilibre qui, pour les Législatives, satisfait tous les camps : Alliés, Mackysards et Marémards. C’est un autre problème.
Le Piroguier