Lorsque les Sénégalais passent devant cette grosse bâtisse en réfection qui a abrité la primature et de nombreux ministères depuis l’indépendance, ils n’imaginent pas la quantité d’argent engloutie dans les interminables travaux. Quand il va être livré, le Building administratif aura subi un lifting qui aura coûté pas moins de… 39 milliards de nos francs. A titre de comparaison, la Cité de l’Emergence de Diamniadio, qui va abriter 17 tours de 10 étages chacune, est estimée à 21 milliards. Ce coût inclut la construction de toute la Cité depuis les fondements jusqu’à la livraison des immeubles et des aménagements de toutes sortes (éclairage public, routes, équipements sportifs, sociaux, religieux…). Tandis que le prix de la remise à neuf du Building Administratif couvre la seule réfection d’un bâtiment existant.
Attribué après un appel d’offres restreint, expression douce pour désigner un gré-à-gré de facto, ce marché a suscité une vive polémique dès le départ. Pour se défendre à l’époque, le gouvernement avait avancé le chiffre de 17 milliards comme coût du lifting. En 2013, le marché, référencé T1431/13, a été attribué à Bamba Ndiaye SA avec un coût initial de 30,04 milliards de francs cfa. Puis, sans qu’on ne sache trop pourquoi, un avenant immatriculé T0717/16-Dk d’avril 2016 est venu alourdir la facture de 2,04 milliards supplémentaires.
Au cours du premier trimestre de 2017, un deuxième avenant a été signé entre le Premier ministre et l’adjudicataire du marché Bamba Ndiaye pour ajouter une rallonge de 6,4 milliards de francs cfa. Ce qui porte le coût global de la réfection à 39 milliards de francs cfa.
Quel Etat au monde aurait mis, pour rafistoler un seul building, ce montant qui aurait pu lui permettre d’avoir 39 immeubles à 1 milliard pièce ? Quelle idée, alors que l’heure est au décongestionnement de Dakar, avec le déménagement de certains ministères sur Diamniadio, de reconstituer un building au centre-ville de la capitale ? Doit-on payer si cher pour aggraver les embouteillages qui, chaque jour davantage, compliquent l’accès au coeur de Dakar ? Qui a orchestré ce projet, illustration achevée de la mauvaise gouvernance ?
Sous tous les angles d’attaque, la réfection du Building administratif est un gâchis monumental, sans doute la plus grosse affaire de gaspillage de deniers publics depuis l’indépendance. Il est curieux qu’elle soit intervenue à l’ère de « la gouvernance sobre et vertueuse », sous le magistère de Macky Sall qui, les premiers moments suivant son élection, s’est attaqué à toutes les niches de dilapidation de l’argent public.
Cheikh Yérim Seck - Yerimpost
Attribué après un appel d’offres restreint, expression douce pour désigner un gré-à-gré de facto, ce marché a suscité une vive polémique dès le départ. Pour se défendre à l’époque, le gouvernement avait avancé le chiffre de 17 milliards comme coût du lifting. En 2013, le marché, référencé T1431/13, a été attribué à Bamba Ndiaye SA avec un coût initial de 30,04 milliards de francs cfa. Puis, sans qu’on ne sache trop pourquoi, un avenant immatriculé T0717/16-Dk d’avril 2016 est venu alourdir la facture de 2,04 milliards supplémentaires.
Au cours du premier trimestre de 2017, un deuxième avenant a été signé entre le Premier ministre et l’adjudicataire du marché Bamba Ndiaye pour ajouter une rallonge de 6,4 milliards de francs cfa. Ce qui porte le coût global de la réfection à 39 milliards de francs cfa.
Quel Etat au monde aurait mis, pour rafistoler un seul building, ce montant qui aurait pu lui permettre d’avoir 39 immeubles à 1 milliard pièce ? Quelle idée, alors que l’heure est au décongestionnement de Dakar, avec le déménagement de certains ministères sur Diamniadio, de reconstituer un building au centre-ville de la capitale ? Doit-on payer si cher pour aggraver les embouteillages qui, chaque jour davantage, compliquent l’accès au coeur de Dakar ? Qui a orchestré ce projet, illustration achevée de la mauvaise gouvernance ?
Sous tous les angles d’attaque, la réfection du Building administratif est un gâchis monumental, sans doute la plus grosse affaire de gaspillage de deniers publics depuis l’indépendance. Il est curieux qu’elle soit intervenue à l’ère de « la gouvernance sobre et vertueuse », sous le magistère de Macky Sall qui, les premiers moments suivant son élection, s’est attaqué à toutes les niches de dilapidation de l’argent public.
Cheikh Yérim Seck - Yerimpost