Rapport de la Centif : Tahirou Sarr et les virements suspects du Trésor public

Rédigé par Dakarposte le Mercredi 15 Janvier 2025 à 11:20 modifié le Mercredi 15 Janvier 2025 11:22

Avec le député Farba Ngom, il est au cœur du rapport de la Cellule nationale de traitement des informations financières (Centif) qui a poussé le parquet financier à ouvrir une information judiciaire pour blanchiment de capitaux, escroquerie portant sur des deniers publics, entre autres chefs. Tahirou Sarr (ne pas confondre avec le parlementaire portant le même nom), Seydou Sarr à l’état civil, est concerné par de nombreux virements de montants importants dont une partie aurait été redistribuée à des sociétés et à des personnes physiques.

Selon L’Observateur, «la 9e Déclaration d’opération suspecte (Dos), incluse dans le rapport [de la Centif], suffit pour circonscrire le présumé rôle que Tahirou Sarr aurait joué dans cette affaire» portant sur un montant global provisoirement estimé à 125 milliards de francs Cfa.

Cette Dos, datée du 6 décembre 2022, a été transmise par la Cbao. Elle révèle des mouvements de fonds vers et à partir de Mega Business Solutions, une société dirigée par Tahirou Sarr.

Première grosse opération suspecte : un virement du Trésor de 4 milliards de francs Cfa effectué en juin 2022. L’Observateur renseigne que l’argent a été ventilé dans plusieurs autres comptes et a servi à d’autres transactions : 1 milliard pour la Holding Sofico de Tahirou Sarr, le même montant pour la Sci Diamalaye et 2,2 milliards pour Mes Kantissa, Sarr, Sylva et Gomis (aucune précision sur la profession de ces derniers). Cette dernière opération a été réalisée le 7 novembre 2022.

Ces mouvements laissent supposer, d’après la Centif, reprise par le journal du Groupe futurs médias, «une tentative de dissimulation ou de manipulation des fonds».

Deuxième grosse transaction douteuse : toujours le 7 novembre, le Trésor vire 3,5 milliards encore pour Tahirou Sarr. «Interrogé à ce sujet, selon l’enquête de la Centif, il a affirmé qu’il s’agissait d’un engagement de l’Agence judiciaire de l’État pour l’exécution des condamnations judiciaires de l’État. Cette justification, souligne l’enquête, soulève des interrogations quant à la validité et la transparence de l’utilisation de ces fonds publics», rapporte L’Observateur

















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