Le Groupe de la Banque mondiale a rendu public, ce mardi 31 octobre, son rapport Doing business 2018 qui mesure la réglementation des affaires et son application effective dans 190 économies du globe, et dans certaines villes au niveau infranational et régional. Les indicateurs présentés et analysés dans le rapport Doing Business évaluent la réglementation des affaires et la protection des droits de propriété, ainsi que leurs effets sur les entreprises, plus particulièrement sur les petites et moyennes entreprises nationales.
Premièrement, ces indicateurs permettent de déterminer le degré de réglementation, par exemple le nombre de procédures nécessaires pour créer une entreprise ou pour enregistrer un titre de propriété commerciale.
Deuxièmement, ils évaluent les conséquences de la réglementation, telles que les délais et coûts nécessaires pour exécuter un contrat, l’accomplissement des procédures de faillite, ou importer et exporter des marchandises.
Troisièmement, ces indicateurs mesurent l’étendue de la protection légale de la propriété, par exemple la protection des investisseurs contre les abus des dirigeants de l’entreprise ou encore la gamme d’actifs pouvant servir de garantie, conformément aux lois sur les transactions garanties.
Quatrièmement, un ensemble d’indicateurs permet d’évaluer la charge fiscale qui pèse sur les entreprises. Enfin, un ensemble d’indicateurs mesure différents aspects inhérents à l’embauche des travailleurs. Pour cause, le rapport Doing Business 2018 s’intitule « Réformer pour créer des emplois ».
L’Afrique subsaharienne établit à nouveau un record dans les réformes
Selon le rapport Doing Business 2018, les économies d’Afrique subsaharienne détiennent, pour la deuxième année consécutive, le record du nombre de réformes mises en œuvre pour améliorer l’environnement des affaires.
En effet, le nombre total de réformes introduites l’an dernier ressort à 83, contre 80 l’année précédente. Ce qui porte à 798 le nombre de réformes enregistrées ces 15 dernières années dans les 48 économies du continent africain couvertes par le rapport.
Faisant ainsi de l’Afrique subsaharienne, la région la plus représentée dans le classement 2018 des pays les plus réformateurs, avec trois pays placés dans le top 10 mondial : le Malawi, le Nigéria et la Zambie.
Les réformes en ce qui concerne l’obtention des prêts mis en œuvre dans ces trois pays auront fortement retenu l’attention de l’équipe Doing Business du groupe de la Banque mondiale.
Par ailleurs, avec six réformes introduites l’an dernier, le Kenya détient le record africain en nombre de réformes mises en œuvre. Suivi par la Mauritanie, le Nigéria, le Rwanda et le Sénégal avec chacun cinq réformes.
Quant à Maurice qui arrive, cette année encore, en tête du classement africain, il affiche à son compteur un total de quatre réformes mises en œuvre.
Toutefois, selon le rapport Doing Business 2018, l’un des indicateurs notamment le raccordement à l’électricité reste l’un des grands points faibles de l’Afrique subsaharienne. En moyenne, il faut 115 jours pour accéder à l’électricité, contre une moyenne mondiale de 92 jours.
En Afrique du nord, Djibouti intègre le Top 10 des réformateurs
Grâce aux cinq réformes mises en œuvre pour la création d’entreprise, l’obtention des permis de construire, le transfert de propriété, l’obtention de prêts et la protection des investisseurs minoritaires, Djibouti rejoint le groupe des dix pays ayant le plus amélioré leur climat des affaires.
A côté, l’Égypte a amélioré la protection des investisseurs minoritaires en renforçant les droits des actionnaires et leur rôle dans les décisions de l’entreprise.
Quant au Maroc, il a simplifié le paiement des taxes et des impôts, en optimisant le système en ligne pour remplir ses déclarations et acquitter l’impôt, et réduit le nombre de procédures requises pour créer une entreprise.
Globalement, l’Afrique du Nord affiche de belles performances dans quatre domaines, à savoir : l’obtention des permis de construire, le raccordement à l’électricité, le transfert de propriété et le paiement des impôts et taxes. Dans trois domaines cependant, la région est à la traîne. Il s’agit notamment de l’obtention des prêts, du commerce transfrontalier et du règlement de l’insolvabilité.
A noter enfin qu’au niveau du classement général établi par le rapport Doing Business 2018, la Nouvelle-Zélande occupe, pour la deuxième année consécutive, la première place en matière de climat des affaires dans le monde.
Classement Doing business 2018 des pays africains
Pays
Classement mondial Doing Business 2018
Classement mondial Doing Business 2017
01
Maurice
25ème
49ème
02
Rwanda
41ème
56ème
03
Maroc
69ème
68ème
04
Kenya
80ème
92ème
05
Botswana
81ème
71ème
06
Afrique du Sud
82ème
74ème
07
Zambie
85ème
98ème
08
Tunisie
88ème
77ème
09
Seychelles
95ème
93ème
10
Lesotho
104ème
100ème
11
Namibie
106ème
108ème
12
Malawi
110ème
133ème
13
Swaziland
112ème
111ème
14
Ghana
120ème
108ème
15
Ouganda
122ème
115ème
16
Cap Vert
127ème
129ème
17
Egypte
128ème
122ème
18
Tanzanie
137ème
133ème
19
Mozambique
138ème
137ème
20
Côte d’Ivoire
139ème
142ème
21
Sénégal
140ème
147ème
22
Mali
143ème
141ème
23
Niger
144ème
150ème
24
Nigeria
145ème
169ème
25
Gambie
146ème
145ème
26
Burkina Faso
148ème
146ème
27
Mauritanie
150ème
160ème
28
Benin
151ème
155ème
29
Guinée
153ème
163ème
30
Djibouti
154ème
171ème
31
Togo
156ème
154ème
32
Comores
158ème
153ème
33
Zimbabwe
159ème
161ème
34
Sierra Leone
160ème
148ème
35
Ethiopie
161ème
159ème
36
Madagascar
162ème
167ème
37
Cameroun
163ème
166ème
38
Burundi
164ème
157ème
39
Algérie
166ème
156ème
40
Gabon
167ème
164ème
41
Sao Tomé-et-Principe
169ème
162ème
42
Soudan
170ème
168ème
43
Liberia
172ème
174ème
44
Guinée Equatoriale
173ème
178ème
45
Angola
175ème
182ème
46
Guinée Bissau
176ème
172ème
47
Congo
179ème
177ème
48
Tchad
180ème
180ème
49
RD du Congo
182ème
184ème
50
Centrafrique
184ème
185ème
51
Libye
185ème
188ème
52
Sud Soudan
187ème
186ème
53
Erythrée
189ème
189ème
54
Somalie
190ème
190èm