Cela a commencé par une minute de silence, en mémoire d'Etienne Tshisekedi, l'opposant historique, décédé le 1er février 2017. Puis Joseph Kabila a tenu son discours à la nation devant les deux chambres du Parlement de la République démocratique du Congo, un discours marqué par des annonces politiques. Et tout d’abord, celle-ci : le Premier ministre sera impérativement nommé dans les 48 heures.
Tenant compte du fait que le pays ne doit plus être l'otage d'« intérêts personnels » et de « lutte de positionnement » d'acteurs politiques, le Premier ministre sera impérativement nommé dans les 48 heures, a déclaré le président Joseph Kabila à la nation. Son arbitrage était attendu. Le nouveau Premier ministre devrait être connu d'ici vendredi soir, 7 avril 2017.
La question du Premier ministre est l'un des deux principaux points de blocage entre l'opposition et la majorité. Sur ce point, Joseph Kabila appelle le Rassemblement de l'opposition qui doit proposer ce Premier ministre à « surmonter ses querelles intestines », dit-il, et à se mettre d'accord sur une liste de candidats à la primature. Echec donc sur la demande du Rassemblement de ne soumettre qu'un seul nom à Joseph Kabila.
En effet, suivant l’accord de la Saint-Sylvestre, qui peine à être mis en œuvre, le nouveau Premier ministre devait être proposé par le Rassemblement, la principale plateforme de l’opposition congolaise. Mais la Majorité présidentielle (MP) a exigé que ce regroupement politique présente à Kabila une liste de trois candidats Premier ministrables, ce que le Rassemblement refusait, lui opposant le seul nom de Félix Tshisekedi, son nouveau président. Ce dernier est par ailleurs contesté par quelques membres dissidents du Rassemblement.
Pas de dates annoncées pour les prochaines élections législatives et présidentielles
Pour ce qui est du deuxième point de blocage, la nomination du président du Conseil national de suivi de l'Accord qui fait débat depuis le décès de l'opposant historique Etienne Tshisekedi, là encore, Joseph Kabila dit non au Rassemblement.
Le président demande l'adoption d'une loi et l'accélération des négociations pour désigner une personnalité consensuelle. C’est un poste stratégique puisqu'il a pour fonction de surveiller la bonne application de l'accord entre la majorité et l’opposition et de s'assurer que le pays aille bien aux élections d'ici la fin de l'année 2017.
Mais Joseph Kabila a aussi utilisé l'opportunité de ce discours pour rappeler son engament à organiser des législatives et une présidentielle. « Je voudrais annoncer solennellement à notre peuple que les élections auront bel et bien lieu », a-t-il exposé. « Que ceux qui en doutent encore soient rassurés. Tout sera mis en œuvre pour atteindre cet objectif, conformément au calendrier fixé par la Ceni », a précisé le chef de l’Etat. Si l’engagement est renouvelé mais aucune date n’est avancée.
Joseph Kabila a aussi évoqué la situation dans le Kasaï, cette province secouée par des violences de la milice Kamuina Nsapu depuis le mois d'août. Joseph Kabila a invité les miliciens à déposer les armes. Il annonce aussi la mise en place d'un « secteur opérationnel dans la région pour rétablir l'autorité de l'État ».
Tenant compte du fait que le pays ne doit plus être l'otage d'« intérêts personnels » et de « lutte de positionnement » d'acteurs politiques, le Premier ministre sera impérativement nommé dans les 48 heures, a déclaré le président Joseph Kabila à la nation. Son arbitrage était attendu. Le nouveau Premier ministre devrait être connu d'ici vendredi soir, 7 avril 2017.
La question du Premier ministre est l'un des deux principaux points de blocage entre l'opposition et la majorité. Sur ce point, Joseph Kabila appelle le Rassemblement de l'opposition qui doit proposer ce Premier ministre à « surmonter ses querelles intestines », dit-il, et à se mettre d'accord sur une liste de candidats à la primature. Echec donc sur la demande du Rassemblement de ne soumettre qu'un seul nom à Joseph Kabila.
En effet, suivant l’accord de la Saint-Sylvestre, qui peine à être mis en œuvre, le nouveau Premier ministre devait être proposé par le Rassemblement, la principale plateforme de l’opposition congolaise. Mais la Majorité présidentielle (MP) a exigé que ce regroupement politique présente à Kabila une liste de trois candidats Premier ministrables, ce que le Rassemblement refusait, lui opposant le seul nom de Félix Tshisekedi, son nouveau président. Ce dernier est par ailleurs contesté par quelques membres dissidents du Rassemblement.
Pas de dates annoncées pour les prochaines élections législatives et présidentielles
Pour ce qui est du deuxième point de blocage, la nomination du président du Conseil national de suivi de l'Accord qui fait débat depuis le décès de l'opposant historique Etienne Tshisekedi, là encore, Joseph Kabila dit non au Rassemblement.
Le président demande l'adoption d'une loi et l'accélération des négociations pour désigner une personnalité consensuelle. C’est un poste stratégique puisqu'il a pour fonction de surveiller la bonne application de l'accord entre la majorité et l’opposition et de s'assurer que le pays aille bien aux élections d'ici la fin de l'année 2017.
Mais Joseph Kabila a aussi utilisé l'opportunité de ce discours pour rappeler son engament à organiser des législatives et une présidentielle. « Je voudrais annoncer solennellement à notre peuple que les élections auront bel et bien lieu », a-t-il exposé. « Que ceux qui en doutent encore soient rassurés. Tout sera mis en œuvre pour atteindre cet objectif, conformément au calendrier fixé par la Ceni », a précisé le chef de l’Etat. Si l’engagement est renouvelé mais aucune date n’est avancée.
Joseph Kabila a aussi évoqué la situation dans le Kasaï, cette province secouée par des violences de la milice Kamuina Nsapu depuis le mois d'août. Joseph Kabila a invité les miliciens à déposer les armes. Il annonce aussi la mise en place d'un « secteur opérationnel dans la région pour rétablir l'autorité de l'État ».