Arrêté la semaine dernière par la Division des investigations criminelles (DIC), Assane DIOUF a été placé sous mandat dépôt suite à une information judiciaire ouverte par le procureur de la République.
Sur la table du Doyen des juges, ce dernier a déposé un dossier plus que corsé. En effet, Assane DIOUF est «poursuivi pour injures à travers un système informatique, diffamation, trouble à l’ordre public, outrage à un ministre du culte ». Si les premiers chefs d’accusation semblent clairs, le dernier l’est moins. Un «ministre du culte » siégeant dans quel gouvernement, seraient tentés de se demander certains. Pour ceux-ci, la question est loin d’être superflue.
En fait, le «ministre du culte » dont il question dans cette affaire n’est personne d’autre que le porte-parole du Khalife général des mourides, Serigne Bass Abdou Khadre. D’ailleurs, ce chef d’inculpation a été collé à Assane DIOUF après qu’il a publié une vidéo à travers laquelle, il s’en prend à Serigne Bass Abdou Khadre. Comme la plupart des guides religieux du Sénégal, des khalifes au chef de l’église, il est considéré par l’administration comme ministre (avec le même traitement que les ministres du gouvernement ?).
Des stigmates de la colonisation qui ne dérangent guère les tenants du pouvoir. De Senghor à SALL, nos présidents perçoivent les guides religieux comme jadis on percevait, en France et ailleurs en Europe, l’aumônier.
WALFNet
Sur la table du Doyen des juges, ce dernier a déposé un dossier plus que corsé. En effet, Assane DIOUF est «poursuivi pour injures à travers un système informatique, diffamation, trouble à l’ordre public, outrage à un ministre du culte ». Si les premiers chefs d’accusation semblent clairs, le dernier l’est moins. Un «ministre du culte » siégeant dans quel gouvernement, seraient tentés de se demander certains. Pour ceux-ci, la question est loin d’être superflue.
En fait, le «ministre du culte » dont il question dans cette affaire n’est personne d’autre que le porte-parole du Khalife général des mourides, Serigne Bass Abdou Khadre. D’ailleurs, ce chef d’inculpation a été collé à Assane DIOUF après qu’il a publié une vidéo à travers laquelle, il s’en prend à Serigne Bass Abdou Khadre. Comme la plupart des guides religieux du Sénégal, des khalifes au chef de l’église, il est considéré par l’administration comme ministre (avec le même traitement que les ministres du gouvernement ?).
Des stigmates de la colonisation qui ne dérangent guère les tenants du pouvoir. De Senghor à SALL, nos présidents perçoivent les guides religieux comme jadis on percevait, en France et ailleurs en Europe, l’aumônier.
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