Quand le Port coule !

Rédigé par Dakarposte le Dimanche 20 Septembre 2015 à 21:14 modifié le Dimanche 20 Septembre 2015 21:19

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Le Port autonome de Dakar (Pad), l’une des entreprises publiques les plus performantes, est-elle en train de suivre les traces des Industries chimiques du Sénégal (Ics) ou encore de la Société africaine de raffinage (Sar). Tout porte à le croire, selon des sources de Dakar7.com, car le Port navigue présentement dans des eaux troubles. Et, alertent des cadres du Pad, si des mesures hardies ne sont pas prises, le Pad va tout simplement couler. En cause, la gestion du Directeur général Cheikh Kanté qui n’a pas hésité, depuis son élection, a multiplié par 2.5 le personnel. Alors que les recettes ne suivent pas.



Pis, la Responsabilité sociale de l’entreprise (Rse), arrêtée à près de 138 millions F Cfa sous l’ère Bara Sady, a connu une hausse vertigineuse en passant à plus de 1,5 milliard F Cfa. Une situation qui est à l’origine de la tension de trésorerie que connait le Pad qui, dernièrement, a eu de la peine pour mobiliser 200 millions de F Cfa pour le remorquage d’un navire qui s’était embourbé après que ses techniciens lui ont donné de fausses informations – le dragage du chenal ne s’est pas fait selon les règles – sur la profondeur.

Outre l’aspect économique, la gestion des ressources humaines posent également problème. Selon toujours nos interlocuteurs, tous ceux gênent le Dg sont tout simplement mis au frigo. Et, ce n’est pas le Secrétaire général, Gallo Samb, un Inspecteur général d’Etat, qui nous démentira. Pour le mettre hors circuit, alors qu’il est la mémoire institutionnelle du Pad, Cheikh Kanté l’a tout simplement chassé de la Direction générale en l’affectant dans les anciennes locaux de la Sera. Quid du Directeur des ressources humaines Amadou Yaya Sarr ? Son cas intrigue plus d’un portuaire car le Drh, qui est parti à la retraite en 2012, est toujours en fonction.

Face à cette situation chaotique, les syndicalistes et les cadres du Pad font le profil bas pour ne pas s’attirer les foudres du Dg et perdre les privilèges et autres avantages indus qui leur sont accordés. En agissant ainsi, ils sabordent leur outil de travail qui, du reste, est un bien public.

 
Cheikh Amidou Kane
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