Eprouvé et aguerri par un pouvoir dont il fut momentanément un acteur clé du fait des hautes fonctions qu’il occupa, le président Macky Sall a eu le tact de déceler le caractère roboratif de ce pouvoir qu’est la presse, car il fut le perdant et le gagnant de cette machine à la fois destructrice et également constructive. Dès le début de son mandat, la peur d’être vilipendé et caricaturé auprès de l’opinion nationale et internationale par ceux-là même qui ont joué en la perte du pouvoir de son adversaire. Le président Sall a pris les sénégalais au dépourvu en casant les « grandes gueules »dans la sphère gouvernementale.
Elles ont compris implicitement cet adage « on détresse pas une natte sur laquelle on est assise ».Elles sont devenues les agneaux doux de la République. Leurs plumes au service de l’action gouvernementale, les saillies en faveur du président exclusivement.
La presse est en danger, les plus déterminés qui informent vrai sont devenus des victimes des caprices et humeurs d’un gouvernement qui érige l’opacité comme mode de gestion. La sauvegarde du pouvoir à tout prix
Les arrestations des journalistes ne sont que des tentatives d’intimidation et de musellement car en vertu du droit à l’information, aucun journaliste n’est tenu de révéler sa ou ses sources, la protection des sources est garantie par l’article 35 du code de la presse de 1996.Les sources peuvent être statiques ou dynamiques.
La première fois ou un journaliste a été condamné pour recel de documents, remonte en 1978 où à l’époque le journaliste Mame Less Dia avait fourni les preuves du détournement de deniers publics opéré par Ousmane Diagne « le diable », agent de l’ONCAD.
Trente Sept ans (37) plus tard l’odieuse méthode « prouve ta preuve » réapparaît et constitue une épais de Damoclès sur la tête des journalistes.
Que Dieu bénisse la Presse.
Khadim Ly
Khadimly@hotmail.com