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Procés en diffamation: Serigne Mboup CCBM perd contre la Chambre de commerce de Dakar

Rédigé par Dakarposte le Jeudi 25 Février 2021 à 12:27 modifié le Jeudi 25 Février 2021 - 01:27

Serigne Mboup a perdu son combat judiciaire contre le bureau de la Chambre de commerce de Dakar dirigé par le président Abdoulaye Sow, informe Le Témoin.

D’après le récit du journal, le 03 août dernier, Serigne Mboup via ses conseils notamment Mes Baboucar Cissé, Assane Dioma Ndiaye et Mouhamadou Bamba Cissé avait cité à comparaître le bureau de la chambre consulaire notamment les sieurs Ababacar Sadikh Sy, Ibrahima Lo et Abdel Kader Ndiaye tous membres du bureau de la Chambre de Commerce, d’Industrie et d’Agriculture de Dakar devant le Tribunal correctionnel pour diffamation.

Dans les termes de sa requête, il était indiqué que les sieurs attraits devant la barre ont noté que les actions et déclarations du Président Serigne Mboup de CCBM étaient de « nature à porter atteinte à l’image de l’institution qu’il dirige notamment l’Union nationale des Chambres de commerce consulaires d’industrie et d’agriculture du Sénégal (UNCCIAS) et à jeter même le discrédit sur les chambres consulaires régionales ».

A en croire ses avocats, « autrement dit le Président de l’UNCCIAS est qualifié de piètre représentant de l’institution et à la limite d’incompétent. Ce qui, en termes clairs, signifie ni plus ni moins que le Président de l’UNCCIAS est plus mauvais ambassadeur de notre pays qu’il déshonore et ternit l’image à l’extérieur. Attendu qu’ils ont souligné que M. Serigne Mboup est, en quelque sorte, un adepte des pratiques d’une autre époque consistant à corrompre en son sein des membres fragiles pour déstabiliser la CCIAD. Ces allégations sont non seulement fausses, mais elles portent atteinte à l’honneur et à la considération de M. Serigne Mboup es-nom et es-qualité de l’UNCCIAS ».

Bref, les conseils de la partie civile estimaient que la volonté de nuire des prévenus était manifeste parce qu’ils ont cherché à discréditer leur client qui a subi un préjudice moral avéré parce que non seulement une telle résolution a été diffusée dans la presse écrite, mais encore elle a été envoyée au ministre du Commerce Aminata Assome Diatta.

Le délit de diffamation étant constitué, les avocats de Serigne Mboup réclamaient aux prévenus la somme d’un milliard de francs à titre de dommages et intérêts pour tous préjudices confondus. Des arguments pas convaincants pour le juge Ces arguments avancés par Serigne Mboup et ses conseils n’ont pas convaincu le président Amath Sy et ses conseillers qui ont tout simplement débouté la partie civile de ses prétentions. Surtout que la défense notamment Me Ousmane Thiam a pu démontrer la faiblesse, c’est son terme, des arguments avancés par la partie civile. « Le juge a débouté Serigne Mboup et ses conseils parce qu’il est rendu compte que leurs arguments n’étaient pas vrais. D’autant que c’est Serigne Mboup qui est sorti en premier à la télé pour remettre en cause la légalité du bureau de 12 membres de la CCIAD.

Alors le bureau de la CCIAD a tout simplement, à travers une réunion, organisé la réplique pour rétablir la vérité sur les faits annoncés par le patron de CCBM. Lors de cette réunion, le bureau a publié une résolution envoyée à la presse et aux autorités notamment le ministre du Commerce » souligne Me Ousmane Thiam au téléphone.

Si ce dernier cite parmi les éléments constitutifs du délit de diffamation, le moyen de diffusion publique notamment le fait d’avoir envoyé la résolution à la presse, il estime que c’est au niveau de la responsabilité pénale du délit que Serigne Mboup et ses conseils ont échoué. « La responsabilité pénale est individuelle, or, dans la plainte, la partie civile a évoqué le document du bureau qui n’a été signé par personne si ce n’est que le bureau. Qui pointer du doigt à ce moment-là parmi les 12 membres du bureau ? Comment poursuivre une personne pour infraction en sachant que c’est une résolution du bureau ?» argumente Me Ousmane Thiam. Et d’expliquer qu’il n’est pas du ressort du juge de se substituer à la partie civile pour aller chercher la responsabilité pénale des mis en cause. De tels arguments ont ébranlé juge Amath Sy qui a finalement débouté Serigne Mboup de sa plainte pour diffamation, mais aussi de ses prétentions d’un milliard de francs.

« Serigne Mboup CCBM n’a cherché qu’à battre monnaie en réclamant à mes clients un milliard. Alors que lorsque nous avons initié la même procédure de diffamation contre lui, nous avons réclamé seulement le franc symbolique. D’ailleurs ce dossier est toujours en cours, il a été renvoyé au 10 mars prochain » conclut Me Ousmane Thiam. Une autre manche judiciaire en perspective, alors…

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