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Procès Barth: La journée du 22 décembre 2011 racontée par les camarades de Ndiaga Diop

Rédigé par Dakarposte le Mercredi 25 Janvier 2017 à 12:39 modifié le Mercredi 25 Janvier 2017 - 12:41

Procès Barth: La journée du 22 décembre 2011 racontée par les camarades de Ndiaga Diop
Les camarades du défunt Ndiaga Diouf, vigile en service du Parti démocratique sénégalais (Pds), tué devant les locaux de la Mairie de Mermoz-Sacré-Cœur, ont fait face au juge ce mercredi 25 janvier 2017. Jugés en audience spéciale Correctionnelle, pour association de malfaiteurs, participation à  un rassemblement illicite suivi d’actions diverses qui a conduit à un homicide, Samba Diouf (alias Ndiol), Cheikh Mbakiyou Siby, Seydina Oumar Mangane et Abdoulaye Diène, les 4 prévenus ont tous nié les faits qui leurs sont reprochés.
 
Devant le juge, Samba Diouf (alias Ndiol), chauffeur au Pds, est revenu sur les faits qui se sont produits le 22 décembre 2011. «J’étais à Mermoz-Sacré cœur vers les coups de 11H-midi.  On était à la permanence du Pds. Ensuite, on a été à la mairie de Mermoz-Sacré-Coeur. Là-bas, on a eu des problèmes. Il y a eu des jets de pierres. J’étais au volant, on se rendait au Rond-point de Niary Tally où devait se tenir un meeting du Pds. Nous étions plus d’une vingtaine de personnes à bord de 5 véhicules et nous devions mener une tournée. Les 4 véhicules dont je ne connaissais point les conducteurs me suivaient. J’avais pris l’avenue Bourguiba, parce que je pensais que c’est plus adéquat. En route, les pro-Barth nous ont barrés la route. Ce qui est à l’origine des troubles».
 
«Ils nous ont barrés la route …»
 
Cité dans cette affaire, Cheikh Mbakiyou Siby, membre de la bande a confié que ses camarades et lui n’entendaient pas provoquer encore moins semer les germes de la violence chez Barthélémy. «Nous étions 5. Moi, j’étais parmi les candidats qui voulaient se rendre chez Barth. J’étais là-bas. J’étais avec la bande où il y avait des blessés. Il y’en avait qui étaient chez Bathily. J’étais allé voir Barth. Je suis commerçant mais je fais partie de la garde rapprochée de Wade. A notre arrivée, il n’a pas voulu nous recevoir. J’entendais lui faire comprendre le danger qu’il provoquait avec les propos qu’il avait tenu dans les médias. Je voulais lui faire entendre raison. J’étais avec 7 éléments parmi les 25 personnes que j’avais recrutées à raison de 10 000 F CFA/personne. Avec ce groupe nous nous étions rendus chez Barth.  Nous étions stationnés derrière les kiosques. Le commissaire Seye est venu vers nous. On lui a expliqué qu’on venait remettre au maître des lieux une correspondance pour l’inviter à garder son calme, mais il nous a demandés de vider les lieux. C’est au moment où on repartait, que les collaborateurs de Barth ont dit : « Lolu dafay yomb trop » (c’est trop facile) et ont commencé à tirer des coups de feu. Au fait, les 4 véhicules nous ont rejoint après avoir entendu via les radios qu’ils y avaient une confrontation entre nos camarades et les gars de Barthélémy  Dias.
 
«Nous n’étions pas armés…»
 
Egalement cité comme prévenu dans cette affaire, Seydina Oumar Mangane, 39 ans, se dit agent de sécurité en service à la permanence du Pds. Ferrailleur de profession, il a juré n’avoir pas voulu provoquer.  «Dieu sait que nous n’étions pas armés ce jour-là. Nous n’étions pas animés d’une intention de semer des troubles. J’avais été recruté par Siby. Nous voulions discuter avec lui comme on se connaissait bien. J’étais juste animé d’une intention de calmer les choses. Je n’ai pas été chez Alioune Tine, encore moins chez Abdoulaye Bathily. C’est moi qui ai convaincu mes gars d’aller chez Barth, puisqu’on se connaissait bien», a-t-il déclaré à la barre.  
 
Dernier prévenu libéral, Abdoulaye Diène, le seul homme de tenue de la bande a affirmé n’avoir pas été sur place. «Membre de la sécurité rapproché du président Wade, j’étais désigné pour assurer sa sécurité. Je devais coordonner l’emplacement de ces jeunes dans les déplacements du président Wade. Je ne savais pas que les éléments allaient chez Barth. Lorsque j’ai été informé de leur présence à Sacré-Cœur, pour disent-ils sensibiliser Barth, je leur  ai demandé de revenir. J’échangeais avec eux, au moment où les premiers coups de feu ont été tirés. Je suis Brigadier-Chef de la police. Je n’étais pas sur place. J’étais détaché à la permanence (siège Pds) et j’ai pour mission  d’assurer la sécurité politique et privé du président, depuis 2007», a déclaré M. Diène.
 
«Je ne sais pas pourquoi ils sont allés chez Barth…»
 

Responsable sécurité de la Police, informé de leur présence, par Assane Diop, chef de parking, ce dernier dit avoir alors intimé l’ordre aux compagnons du défunt vigile, à vider les lieux. «J’ai essayé, en ce moment de joindre l’un des chauffeurs. Je ne sais pas quelle était l’intention réelle qui les a poussés à se rendre chez Barth, pour disent-ils le sensibiliser».
 
Dans ce procès, les prévenus Ameth Gueye, Malick Thiombane, Badara Gueye, Bocar Sy, Cheikh Diop, poursuivis pour association de malfaiteurs, rassemblement illicite suivi d’actions diverses, ont été alors jugés par défaut.
 

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