Il n'y aura pas d'autre duel de campagne entre Donald Trump et Kamala Harris. Donald Trump a annoncé, jeudi 12 septembre, sur son réseau social Truth Social qu'il refusait une nouvelle rencontre face à Kamala Harris, deux jours après un précédent débat où l'ancien président a été poussé dans ses retranchements.
"Les sondages montrent clairement que j'ai gagné le débat contre la camarade Kamala Harris, la candidate de la gauche radicale des démocrates, mardi soir, et elle a immédiatement demandé un deuxième débat", a déclaré le candidat républicain. "Kamala devrait plutôt se concentrer sur ce qu'elle aurait dû faire au cours des quatre dernières années. Il n'y aura pas de troisième débat", a-t-il tranché, en comptant comme premier débat celui qui l'avait opposé fin juin à Joe Biden.
L'ancien président avait assuré, mercredi 11 septembre, que le débat avec sa rivale démocrate dans la course à la Maison Blanche avait été "truqué" par la chaîne organisatrice ABC.
"C'était une affaire truquée, comme je l'avais présumé, quand vous regardez le fait qu'ils corrigeaient tout (ce que je disais) et qu'ils ne la corrigeaient pas elle", a déclaré Donald Trump à propos des journalistes d'ABC qui modéraient le débat et sont revenus au cours de l'émission sur les déclarations trompeuses de l'ex-président américain.
De retour dans les swing states
Après leur débat mardi, Donald Trump comme Kamala Harris accélèrent le rythme et arpentent au pas de charge les États décisifs, en quête des précieuses voix susceptibles de les départager dans une cinquantaine de jours.
La vice-présidente, sortie victorieuse de cette confrontation de 90 minutes, tente de capitaliser sur cet élan : en Caroline du Nord, elle a affirmé jeudi que "l'Amérique était prête pour un nouveau chemin" et "une nouvelle génération de dirigeants". Elle a accusé à nouveau l'ancien président d'avoir été à l'origine de restrictions "immorales" du droit à l'avortement, en modelant la Cour suprême qui a dynamité en 2022 le droit à l'IVG à l'échelle fédérale.
Théories complotistes "immondes"
Lors d'un meeting jeudi dans l'Arizona (sud-ouest), un État frontalier du Mexique, Donald Trump a continué à faire référence à une affirmation mensongère et raciste selon laquelle des migrants haïtiens volaient des chiens et des chats pour les manger à Springfield, petite ville de l'Ohio."C'était une magnifique communauté, c'est horrible ce qui s'est passé", a-t-il lancé à la foule, évoquant aussi, sans preuve, le cas de migrants s'en prenant à des "oies", ou "violant de jeunes filles américaines". Le candidat républicain promet en cas d'élection de lutter contre l'immigration illégale à coups d'expulsions massives.
La porte-parole de la Maison Blanche Karine Jean-Pierre a estimé que ces théories complotistes "immondes" mettaient "des vies en danger", alors que la mairie de Springfield a dû être évacuée jeudi à la suite d'une alerte à la bombe.
Comme lors des deux précédentes présidentielles, celle de 2024 pourrait se jouer à quelques milliers de voix dans certains comtés stratégiques de six ou sept États pivots, en raison du mode de scrutin - le suffrage universel indirect. Cette perspective d'une élection serrée fait craindre une vague de contestation potentiellement violente autour des opérations électorales, puisque que Donald Trump a refusé de s'engager à concéder une éventuelle nouvelle défaite.
"Mémoire courte"
Les autorités fédérales ont annoncé jeudi que la certification du résultat de la présidentielle par le Congrès, le 6 janvier prochain, se déroulerait avec le plus haut niveau de sécurité possible pour un événement officiel en Amérique.
À cette date en 2021, des partisans de Donald Trump avaient attaqué le Capitole pour tenter d'empêcher les parlementaires de confirmer la victoire du démocrate Joe Biden. Ce dernier, beau joueur, a salué jeudi via une porte-parole la performance "impressionnante" en débat de Kamala Harris, qui l'a remplacé au pied levé après son retrait historique de candidature le 21 juillet.
Mais l'échange de mardi, vu par plus de 67 millions de téléspectateurs, peut-il réellement faire la différence, en particulier dans ces six ou sept États pivots que les deux candidats vont labourer d'ici le 5 novembre ? "La mémoire des électeurs est courte", affirme Kyle Kondik, politologue à l'université de Virginie. L'analyste assure qu'il reste suffisamment de temps d'ici l'élection "pour que l'impact du débat - s'il y en a un - s'estompe".
Afin d'éviter un quelconque essoufflement, Kamala Harris entend multiplier les échanges avec la presse locale, elle qui a jusqu'ici donné un nombre très limité d'interviews. Vendredi, l'ancienne sénatrice de Californie sera en déplacement en Pennsylvanie. Donald Trump participera lui à un événement de campagne dans le Nevada, après une conférence de presse en matinée.
À en croire les sondages, une immense majorité des électeurs ont déjà choisi leur camp et penchent dans d'égales proportions pour la démocrate et pour le républicain.
"Les sondages montrent clairement que j'ai gagné le débat contre la camarade Kamala Harris, la candidate de la gauche radicale des démocrates, mardi soir, et elle a immédiatement demandé un deuxième débat", a déclaré le candidat républicain. "Kamala devrait plutôt se concentrer sur ce qu'elle aurait dû faire au cours des quatre dernières années. Il n'y aura pas de troisième débat", a-t-il tranché, en comptant comme premier débat celui qui l'avait opposé fin juin à Joe Biden.
L'ancien président avait assuré, mercredi 11 septembre, que le débat avec sa rivale démocrate dans la course à la Maison Blanche avait été "truqué" par la chaîne organisatrice ABC.
"C'était une affaire truquée, comme je l'avais présumé, quand vous regardez le fait qu'ils corrigeaient tout (ce que je disais) et qu'ils ne la corrigeaient pas elle", a déclaré Donald Trump à propos des journalistes d'ABC qui modéraient le débat et sont revenus au cours de l'émission sur les déclarations trompeuses de l'ex-président américain.
De retour dans les swing states
Après leur débat mardi, Donald Trump comme Kamala Harris accélèrent le rythme et arpentent au pas de charge les États décisifs, en quête des précieuses voix susceptibles de les départager dans une cinquantaine de jours.
La vice-présidente, sortie victorieuse de cette confrontation de 90 minutes, tente de capitaliser sur cet élan : en Caroline du Nord, elle a affirmé jeudi que "l'Amérique était prête pour un nouveau chemin" et "une nouvelle génération de dirigeants". Elle a accusé à nouveau l'ancien président d'avoir été à l'origine de restrictions "immorales" du droit à l'avortement, en modelant la Cour suprême qui a dynamité en 2022 le droit à l'IVG à l'échelle fédérale.
Théories complotistes "immondes"
Lors d'un meeting jeudi dans l'Arizona (sud-ouest), un État frontalier du Mexique, Donald Trump a continué à faire référence à une affirmation mensongère et raciste selon laquelle des migrants haïtiens volaient des chiens et des chats pour les manger à Springfield, petite ville de l'Ohio."C'était une magnifique communauté, c'est horrible ce qui s'est passé", a-t-il lancé à la foule, évoquant aussi, sans preuve, le cas de migrants s'en prenant à des "oies", ou "violant de jeunes filles américaines". Le candidat républicain promet en cas d'élection de lutter contre l'immigration illégale à coups d'expulsions massives.
La porte-parole de la Maison Blanche Karine Jean-Pierre a estimé que ces théories complotistes "immondes" mettaient "des vies en danger", alors que la mairie de Springfield a dû être évacuée jeudi à la suite d'une alerte à la bombe.
Comme lors des deux précédentes présidentielles, celle de 2024 pourrait se jouer à quelques milliers de voix dans certains comtés stratégiques de six ou sept États pivots, en raison du mode de scrutin - le suffrage universel indirect. Cette perspective d'une élection serrée fait craindre une vague de contestation potentiellement violente autour des opérations électorales, puisque que Donald Trump a refusé de s'engager à concéder une éventuelle nouvelle défaite.
"Mémoire courte"
Les autorités fédérales ont annoncé jeudi que la certification du résultat de la présidentielle par le Congrès, le 6 janvier prochain, se déroulerait avec le plus haut niveau de sécurité possible pour un événement officiel en Amérique.
À cette date en 2021, des partisans de Donald Trump avaient attaqué le Capitole pour tenter d'empêcher les parlementaires de confirmer la victoire du démocrate Joe Biden. Ce dernier, beau joueur, a salué jeudi via une porte-parole la performance "impressionnante" en débat de Kamala Harris, qui l'a remplacé au pied levé après son retrait historique de candidature le 21 juillet.
Mais l'échange de mardi, vu par plus de 67 millions de téléspectateurs, peut-il réellement faire la différence, en particulier dans ces six ou sept États pivots que les deux candidats vont labourer d'ici le 5 novembre ? "La mémoire des électeurs est courte", affirme Kyle Kondik, politologue à l'université de Virginie. L'analyste assure qu'il reste suffisamment de temps d'ici l'élection "pour que l'impact du débat - s'il y en a un - s'estompe".
Afin d'éviter un quelconque essoufflement, Kamala Harris entend multiplier les échanges avec la presse locale, elle qui a jusqu'ici donné un nombre très limité d'interviews. Vendredi, l'ancienne sénatrice de Californie sera en déplacement en Pennsylvanie. Donald Trump participera lui à un événement de campagne dans le Nevada, après une conférence de presse en matinée.
À en croire les sondages, une immense majorité des électeurs ont déjà choisi leur camp et penchent dans d'égales proportions pour la démocrate et pour le républicain.