Poursuivi pour escroquerie, l'ex agent de la Senelec condamné

Rédigé par Dakarposte le Jeudi 12 Mai 2016 à 10:37 modifié le Jeudi 12 Mai 2016 10:45

Alors qu’il ne travaille plus à la SENELEC, le mis en cause continue de pratiquer sa fonction de contrôleur technique pour soutirer de l’argent à des gens innocents.
Au courant de l’année 2013, Mamadou Mbaye, puisque c’est de lui qu’il s’agit, effectuait des visites consistant à réclamer des sommes d’argent. Un jour, il s’est rendu chez une famille où il a trouvé une pauvre femme. Il lui a fait savoir que son compteur indiquait qu’il y’a du vol d’électricité.
Et qu’il était prêt à laisser passer à condition qu’elle lui remette 60 000 F CFA. La femme s’est aussitôt appliquée.
Comme un crime n’est jamais parfait, Mamadou Mbaye est revenu et est tombé cette fois-ci sur le fils aîné de la dame. Ce dernier l’a reconnu et a appelé sa mère pour lui demander si c’est le même individu qui avait réclamé le forfait. Celle-ci a répondu par l’affirmative.
C’est après qu’ils ont remarqué que Mamadou Mbaye n’était pas un agent de la SENELEC. Il est licencié depuis 2013. Récidiviste, il a été condamné à une peine ferme en 2015 pour les mêmes faits. Mais, il n’a rien appris de son séjour carcéral.
En effet, le prévenu a fait 3 passages chez sa victime. La première fois, il a réclamé 40 000 F CFA et la deuxième fois 20 000.
Ce, pour ne pas dénoncer la dame à la police pour vol d’électricité. C’est à la troisième tentative que la dame a trouvé louche cette affaire, sachant qu’elle n’a rien volé.
Ainsi, elle a avisé la police. Devant le prétoire, l’ancien agent de la SENELEC a nié les faits.
«Avec tout le respect que je voue au tribunal, je ne suis l’auteur des faits pour lesquels je suis poursuivi.
En plus, je ne suis pas fou pour me rendre plus de deux fois dans une même maison pour réclamer des sommes d’argent. Ça ne colle pas du tout. Donc, je ne peux pas accepter de telles accusations », rétorque-t-il avant d’ajouter : «J’ai fait 18 ans de service à la SENELEC. Après avoir été licencié, j’ai ouvert ma propre société, ‘‘DCE Entreprise’’, ayant comme domaines d’intervention l’électroménager, le réseautage etc. Croyez-moi, je n’ai rien fait.» Le prévenu a insisté et persisté dans ses dénégations avant de tomber dans le piège du procureur.
Selon ce dernier, le procès verbal indique que l’entreprise dont il parle s’est avérée être celle
de son ami. En réalité, Mamadou Mbaye utilisait son cachet et se faisait passer pour le Directeur. C’est
par la suite qu’il a avoué en ces termes : «En effet, ce monsieur est mon ami et j’ai eu à utiliser son nom pour me faire un peu d’argent.»
Finalement, il a fini par reconnaitre les faits tout en essayant de se justifier. «C’est vrai, je l’ai fait mais, c’est à cause de tous les problèmes sociaux que j’ai. Je n’arrive pas à m’en sortir depuis que je ne travaille plus. Mais je promets de tout laisser si vous me donnez la chance de me rectifier.  Je n’aurai plus affaire avec tout ce qui est électroménager ou SENELEC », assure-t-il. Le ministère public a qualifié les faits de constants avant de requérir 2 ans de prison ferme contre le prévenu. Quant à l’avocat de la défense, il a rejoint le procureur sur la qualification des faits et implore la clémence autrement dit
une application bienveillante de la loi. Rendant sa sentence, le juge lui a infligé une peine ferme.

Libération
 
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