Monsieur Le President de la Coalition Adiana, vous me permettrez dans le respect des directives de la Coalition qui sont de passer aux propositions concrétes pour le nouveau départ de partager cette modeste contribution pour peaufiner et participer à la résolution des problèmes qui constituent une entrave au développement économique et social de notre pays.
Les points que je mets à disposition à partir de ce document ne sont certes pas exhaustifs, mais auront peut être le mérite d’illustrer certains aspects importants à prendre en compte pour un développement plus intégré plus inclusif et porteur de progrès au grand bonheur de la population sénégalaise.
Sous ce rapport, 4 secteurs majeurs suivants sont ciblés et leurs contenus décrits de manière relativement aérienne à savoir :
La modernisation du secteur agricole et l’accroissement des capacités de résilience du monde rural,
La gouvernance territoriale par un meilleur accès des communes viabilisées aux ressources permettant d’assumer les fonctions déléguées (déconcentration-décentralisation)
Les mécanismes de financements adaptés au développement local par l’appui aux initiatives entrepreneuriales et un accès à service financier diligent,
Le soutien au secteur informel en vue de la création massive d’emplois pour les jeunes et des femmes libérées des contraintes sociales ;
Dans ce document il s’agit d’indiquer les axes forts et d’esquisser les tendances générales à travers lesquelles les tenants et les aboutissants apparaitront clairement.
1– MODERNISATION DU SECTEUR AGRICOLE ET DU MONDE RURAL
De manière globale on peut considérer à l’aune des difficultés que vivent au quotidien les sénégalais une lassitude généralisée et une vulnérabilité, du fait des contorsions subies par tous les secteurs de l’économie nationale. Cette situation engendre actuellement une précarité.
Le paysan sénégalais de 1970, ne diffère pas réellement de celui de 2020 malgré les gros efforts fournis sous le régime du Président Abdoulaye Wade tout comme celui du Président Macky Sall. Les agriculteurs sont laissés à eux même et le manque de structures d’animation et de coordinations autogérées, est une réalité flagrante. Ces derniers peinent à vivre de leurs activités et sont aspirés par une spirale de la pauvreté qui entame sérieusement leur résilience.
Aucune organisation paysanne n’a réussi ses missions tel que souhaité depuis la disparition de l’ONCAD, du Service de la Coopération, de l’Animation Rurale et des structures d’appui conseil et d’accompagnement à l’instar des CERP (Centre d’Expansion Rurale Polyvalente) ou de l’ANCAR.
La capacité d’influence de l’ANCAR est très faible et les organisations faitières qui existent actuellement et qui auraient dues être des leviers de promotion paysanne, ne profitent qu’aux soient disant gros producteurs et aux OPS .Les subventions de l’Etat destinées aux paysans sont détournées par une couche privilégiée au détriment des plus méritants.
L’agriculteur décide seul de son vécu quotidien. L’autorité et les moyens d’intermédiation entre eux d’une part et entre les paysans et les circuits commerciaux ou de transformation de leurs produits agricoles d’autre part, sont restés les mêmes depuis les années 1980.
Les sénégalais sont écrasés par le cout élevé de la vie, du chômage durant 8 mois par an et du manque d’emplois des jeunes, du chômage chronique et subissent, l’insécurité, l’indiscipline, la corruption et le banditisme
Cette grave crise qui frappe actuellement notre société, est une crise morale qui affecte visiblement les valeurs morales, les vertus cardinales de dignité, d’honneur, de probité morale, de loyauté.
Ainsi, une nouvelle mentalité est souhaitée, mais la seule émergence qui vaille, est l’émergence d’une nouvelle citoyenneté, d’un nouveau patriotisme. Le PSE est certes une stratégie politique audacieuse mais elle doit exiger une rigueur dans la gestion des étapes à franchir ou qui imposent une discipline et un esprit citoyen capable de suivre les directives orientées par l’Etat
Les segments à prendre en compte :
La mécanisation de l’agriculture et la fourniture d’intrants de qualité (semences, engrais, fournitures de produits de traitement phytosanitaire) pour une augmentation significative de la productivité et de la production nationale, est un impératif de survie.
L’organisation des paysans à travers des structures performantes régies par les acteurs terrain (coopératives, structures faitières, structures d’animation et d’encadrement technique comme les CERP et le service de la coopération ou de l’animation rurale), devient une nécessité absolue pour une participation réelle aux décisions à prendre par les organes de l’Etat .
La protection du pouvoir d’achat des acteurs ruraux et de leur capacité de transformation des produits locaux pour la consommation locale
Construction d’infrastructures de conservation des produits agricoles et des lieux de commercialisation
Redéfinition des contours du PNAT (programme national d’aménagement du territoire) en vue de régler les conflits intra communautaires
Mieux gérer les mécanismes de promotion des chaines de valeur dans les secteurs vitaux dont la maitrise de l’eau en milieu rural à partir des forages ou des conduites d’adduction d’eau dans les milieux d’exploitation horticole) et promouvoir les cultures de contre saison pour mieux préserver les besoins de la consommation locale (consommons ce que nous produisons et produisons ce que nous consommons )
Plein emploi aux jeunes ruraux pour mieux lutter contre l’exode rural surtout dan les villes secondaires en promouvant l’auto emploi.
Mieux gérer les rapports entre le secteur agricole et celui de l’élevage
2- GOUVERNANCE TERRITORIALE
la nécessaire redéfinition des rôles et responsabilités entre l’Etat et les collectivités territoriales notamment dans la gestion et le traitement des missions régaliennes sur le plan local.
Donner aux collectivités territoriales les moyens d’exercer leurs compétences en s’appuyant sur des ressources financières importantes et disponibles et mettre en place une fonction publique efficiente avec des ressources humaines qualifiées
L’équité entre les collectivités territoriales ne sera assurée que dans le cadre d’un transfert de compétences clairement définies soutenu par un recouvrement fiscal plus transparent pour assurer une péréquation dynamique
Il faut un schéma régional d’aménagement du territoire qui préciserait pour chaque région ou département les enjeux de son développement
Il faut assurer une réelle politique de déconcentration pour donner aux Gouverneurs et Préfets une autorité plus visible qui lui permettra de jouer un rôle de coordination, d’animation, de contrôle des investissements et de sanctions. Il faut revoir la charte de la déconcentration pour assurer une réelle politique de double planification
Créer une banque exclusivement destinée au financement des projets et programmes des collectivités territoriales sur la base d’une chaine de contrôle et de validation par un comité départemental et ou régional, doté d’un personnel qualifié (les chefs de services techniques et financiers)
3- LE FINANCEMENT DE L’ECONOMIE LOCALE ET LA MICROFINANCE
Réorganiser le secteur informel par la mise en place de structures d’animation et de coordination
Mieux accompagner les PMI et PME, le secteur privé et les artisans dans l’accès au financement
Epuration de la dette intérieure de l’Etat en direction des entreprises privées ayant acquis un marché légal, est un impératif de survie
Les modalités d’accès aux services financiers actuels sont difficiles à gérer par les groupements des femmes et des jeunes à cause des frais imposés pour prétendre à un prêt
Mieux accompagner les collectivités locales dans la recherche de partenaires financiers intérieurs ou extérieurs
Créer une banque exclusive pour accompagner les capacités de financement interne des Projets locaux validés à la base par les autorités compétentes
4 – L’EMPLOYABILITE DES JEUNES
Insister sur la formation durable école - entreprise
Achever les 5 instituts supérieurs de formation professionnelle en cours de construction
Finaliser les centres d’initiatives pour l’emploi et l’entreprenariat local (CIEL) eu égard à leurs capacités d’éclosion des talents et la création d’emplois
Les pépinières d’entreprise et incubateurs de petites et moyennes entreprises devront être installées dans toutes les régions
Mettre en place un bureau de mise à niveau de l’ADPME (Agence pour la promotion de l’Emploi et de l’insertion professionnelle des jeunes (l’exemple du CEFAM de Louga)
Je m engage , Je l'assume.
Momar lo Ancien Député Membres des Cadres APD
Louga