Pour la libération de son fils, Wade accepte de dialoguer avec Macky... Les préoccupations du Pr Sall... Idrissa Seck, le grand perdant? ...

Rédigé par Dakarposte le Mercredi 4 Mai 2016 à 13:50 modifié le Mercredi 4 Mai 2016 21:55

C'est connu par les observateurs avertis: les circonstances historiques n'interdisent pas  les conséquences politiques. Ni les calculs tactiques. Le discours de Me Madické Niang au nom et pour le compte de son mentor, Me Abdoulaye Wade, lequel a fini par accepter la main tendue du Pr Sall marque de ce point de vue un tournant et pas des moindres.

Mais soit dit en passant,  un revirement est toujours périlleux. Changer de direction a ses risques et périls. 
Certes, la jugeote recommande une pacification des relations politiques, particulièrement entre l'actuel chef de l'Etat Macky Sall et son ancien mentor Abdoulaye Wade.
Seulement, ce regain de discours, et homélies ronflantes sur l'urgence d'une paix des braves   pourrait avoir des conséquences déstabilisatrices en termes stratégiques,  de part et d'autres. Et, pour cause?

En cédant finalement aux attraits ensorcelants de son jeune successeur au pouvoir Exécutif, Wade a fini par donner raison à ceux qui ont de temps soutenu qu'il n'est obnubilé que par le triste sort de son fils, détenu entre quatre murs pour des raisons connues. Il faudrait être d'une extrême mauvaise foi pour ne pas reconnaitre que le seul et unique souhait  de Wade reste la libération de son fils biologique.

Pour avoir beau cogiter, joué N combinaisons à l'image d'un parieur de pari mutuel urbain, en vain, le "vieux" accepte de s'asseoir enfin à la table du Macky. Osons le dire, ce n'est pas, du tout alors de gaieté de coeur que le "Vieux" se plie de la sorte.  Et de ce retournement de situation, Wade offre ainsi l'occasion rêvée, inespérée à Macky de prendre sa revanche. Ce dernier, qui garde encore vivace dans son esprit ses démêlées avec le PDS, particulièrement avec Wade fils,  n'a  jamais caché son  ambition de réduire l'opposition particulièrement le Pds à sa plus simple expression.
Et pour y arriver, Macky Sall formé à bonne école par Me Abdoulaye Wade, joue ainsi le jeu. Quitte à accepter toutes sortes de compromission.

Qui plus, combien de fois Wade n'a t'il fait des appels du pied, à travers d'abord un discours policier puis moralisateur à son "poulain" (Macky Sall) devenu par la volonté de Dieu... chef de l'Etat et Macky  de faire la sourde oreille? 
Le "pape du Sopi" connu comme un imbu à l’excès des privilèges que lui confère son âge très avancé, a beau manoeuvrer espérant tirer profit plus que la raison sociale n’en peut tolérer de son prestige gérontocratique. En vain.

Et si, Macky a fini par accepter de dialoguer, c'est parce qu'il a fini de cogiter. En plus de vouloir s'accaparer du Pds, l'actuel homme fort du pays, qui s'est entouré de toutes les précautions, pesant le pour et le contre, évite ainsi pour les échéances électorales ce fort taux d'abstention noté lors de la dernière consultation référendaire. En un mot, Macky  entend ainsi prendre le dessus lors des décisives joutes législatives dites "mère des batailles" avant d'aborder la Présidentielle de ...2019.

Aussi, Macky, qui garde encore en  travers de la gorge, les sorties fracassantes, les agissements et déclarations si peu élégants  d'un Idrissa Seck, accepte  t'il ses retrouvailles avec le Pds,dans un souci permanent d' isoler le chef de file de "Rewmi". 
Mamadou Ndiaye
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