L’appel au dialogue du président Macky a-t-il été entendu et accepté par les catégories ciblées ? A vrai dire, l’on ne peut répondre que par l’affirmative si tenté qu’on est de n’en juger que par le volume et la grande diversité des présences enregistrées.
En effet, le temps qui était imparti au « Macky » était relativement court pour donner forme à cette initiative, mais il est parvenu, on ne sait par quel tour de magie, à ratisser très large et à impliquer le plus grand nombre possible de couches socioéconomiques, culturelles, professionnelles, sociales et religieuses. La classe politique, de l’opposition comme de la majorité, les organisations patronales, syndicales et paysannes, les secteurs de l’industrie culturelle et musicale, l’Eglise, les autorités coutumières et maraboutiques, la Société civile…
Toutes ces catégories, et bien d’autres encore, se sont fait représenter à la salle des Banquets du Palais de la République. Comme pour dire donc que si la réussite de l’évènement ne devait se mesurer qu’à l’aune de la mobilisation, l’on pourrait dire alors, sans risque de se tromper, que le président Macky Sall a déjà très largement gagné son pari.
Quand Macky prend les commandes…
A l’occasion d’un évènement aussi auguste, les observateurs, tout naturellement, s’attendent à ce qu’un maitre de cérémonie s’occupe de la mise en œuvre du chronogramme et distribue la parole. Eh bien, cette fois ci ce n’a pas été le cas, et on va dire tant mieux. En effet, c’est l’initiateur lui-même qui a pris sur lui de s’occuper du rôle de maitre de cérémonie, et, selon toute vraisemblance, aucun des nombreux participants n’a déploré une telle surprise dans le déroulé de l’évènement. Au contraire.
Evidemment, une telle initiative demande une lecture particulière. Si Macky Sall s’est mis dans la peau d’un maitre de cérémonie, c’est sans doute avant tout pour abolir d’emblée cette distance protocolaire qui aurait pu s’imposer entre lui et cette assemblée très hétérogène. Il faut dire que bien souvent, en de pareilles circonstances placées sous le signe d’une extrême solennité, une ambiance de crispation a vite fait de s’instaurer et peut d’emblée constituer un facteur bloquant découlant d’une méfiance mutuelle. Briser la glace dès l’entame était sans doute une excellente stratégie pour susciter un climat de confiance et, de ce point de vue, le principal maitre d’œuvre du dialogue aura été bien inspiré de piloter lui-même le navire des interventions.
Il n’y aura pas donc de sujet tabou dans le dialogue…
Contrairement à l’affirmation très péremptoire sortie de la bouche de Benoit Sambou à l’occasion de son récent passage sur RFM matin, le président Macky Sall a très rapidement évacué un point à polémique en précisant que dans le cadre de ce dialogue, il n’y avait pas de sujet tabou. Cette mise au point était clairement adressée à M. Khalifa Sall, qui, à travers une prise de parole plutôt intransigeante, affirmait qu’il était impératif d’inclure dans le répertoire des sujets à débattre un certain nombre de questions qui fâchent, notamment la douloureuse équation de l’éventualité d’une troisième candidature prêtée au Gardien de la Constitution. Cette garantie déclarée relativement à la nécessité du débat total n’est pas seulement une remarquable trajectoire imprimée à cet exercice auquel la Nation est invitée ; elle représente aussi une indiscutable preuve de la sincérité qui anime le « Macky » ; une sincérité dans l’exercice du dialogue qu’une certaine opposition avait fini de lui dénier avant même que l’évènement n’ait eu lieu.
En fait, si l’on s’en tient à des considérations formelles, et pourquoi pas aussi ? aux contenus de bon nombre d’interventions, l’on ne peut pas ne pas penser que les chances de réussite de ce dialogue National sont bien là. Baidy Agne, prenant la parole au nom du Patronat, s’est dit émerveillé par le niveau très élevé des différentes interventions et n’a pas manqué de se demander pourquoi on ne songerait pas à institutionnaliser de pareilles rencontres afin d’amener les forces vives de la Nation à plonger ponctuellement au fond d’elles-mêmes pour servir au public le meilleur de leur intelligence. Une telle requête n’est-elle pas la preuve que les échanges qui sont censés avoir lieu dans les quinze prochains jours seront placés sous le signe de la profondeur, de la clairvoyance et la pertinence ?
Aucune forme de préméditation ne semble sous tendre ce dialogue…
Les conditions dans lesquelles la phase inaugurale du dialogue s’est passé doivent aussi être lues comme un cinglant démenti apporté par le président Macky Sall à ceux-là qui prétendaient que les participants n’auraient aucunement la possibilité d’exprimer le fond de leur pensée. Moundiaye Cissé, dans sa prise de parole au nom de la Société civile, a démontré tout le contraire d’une telle allégation. En effet, dans un discours d’une remarquable élégance, mais d’une totale sincérité, il a servi au maitre de céans quelques observations d’un très haut niveau d’objectivité. A titre d’exemple, la nécessité de revoir le système du parrainage et de libérer tous ceux qui sont condamnés ces derniers temps pour de simples délits d’opinion. En l’écoutant, le président acquiesçait tout en prenant bonne note.
Toutes choses donc pour dire que relativement au processus de ce dialogue dit national, les Sénégalais, contrairement à la littérature que débitent certains oiseaux de mauvais augure, vont indiscutablement être servis en termes de surprises agréables.
njaydakarposte@gmail.com
En effet, le temps qui était imparti au « Macky » était relativement court pour donner forme à cette initiative, mais il est parvenu, on ne sait par quel tour de magie, à ratisser très large et à impliquer le plus grand nombre possible de couches socioéconomiques, culturelles, professionnelles, sociales et religieuses. La classe politique, de l’opposition comme de la majorité, les organisations patronales, syndicales et paysannes, les secteurs de l’industrie culturelle et musicale, l’Eglise, les autorités coutumières et maraboutiques, la Société civile…
Toutes ces catégories, et bien d’autres encore, se sont fait représenter à la salle des Banquets du Palais de la République. Comme pour dire donc que si la réussite de l’évènement ne devait se mesurer qu’à l’aune de la mobilisation, l’on pourrait dire alors, sans risque de se tromper, que le président Macky Sall a déjà très largement gagné son pari.
Quand Macky prend les commandes…
A l’occasion d’un évènement aussi auguste, les observateurs, tout naturellement, s’attendent à ce qu’un maitre de cérémonie s’occupe de la mise en œuvre du chronogramme et distribue la parole. Eh bien, cette fois ci ce n’a pas été le cas, et on va dire tant mieux. En effet, c’est l’initiateur lui-même qui a pris sur lui de s’occuper du rôle de maitre de cérémonie, et, selon toute vraisemblance, aucun des nombreux participants n’a déploré une telle surprise dans le déroulé de l’évènement. Au contraire.
Evidemment, une telle initiative demande une lecture particulière. Si Macky Sall s’est mis dans la peau d’un maitre de cérémonie, c’est sans doute avant tout pour abolir d’emblée cette distance protocolaire qui aurait pu s’imposer entre lui et cette assemblée très hétérogène. Il faut dire que bien souvent, en de pareilles circonstances placées sous le signe d’une extrême solennité, une ambiance de crispation a vite fait de s’instaurer et peut d’emblée constituer un facteur bloquant découlant d’une méfiance mutuelle. Briser la glace dès l’entame était sans doute une excellente stratégie pour susciter un climat de confiance et, de ce point de vue, le principal maitre d’œuvre du dialogue aura été bien inspiré de piloter lui-même le navire des interventions.
Il n’y aura pas donc de sujet tabou dans le dialogue…
Contrairement à l’affirmation très péremptoire sortie de la bouche de Benoit Sambou à l’occasion de son récent passage sur RFM matin, le président Macky Sall a très rapidement évacué un point à polémique en précisant que dans le cadre de ce dialogue, il n’y avait pas de sujet tabou. Cette mise au point était clairement adressée à M. Khalifa Sall, qui, à travers une prise de parole plutôt intransigeante, affirmait qu’il était impératif d’inclure dans le répertoire des sujets à débattre un certain nombre de questions qui fâchent, notamment la douloureuse équation de l’éventualité d’une troisième candidature prêtée au Gardien de la Constitution. Cette garantie déclarée relativement à la nécessité du débat total n’est pas seulement une remarquable trajectoire imprimée à cet exercice auquel la Nation est invitée ; elle représente aussi une indiscutable preuve de la sincérité qui anime le « Macky » ; une sincérité dans l’exercice du dialogue qu’une certaine opposition avait fini de lui dénier avant même que l’évènement n’ait eu lieu.
En fait, si l’on s’en tient à des considérations formelles, et pourquoi pas aussi ? aux contenus de bon nombre d’interventions, l’on ne peut pas ne pas penser que les chances de réussite de ce dialogue National sont bien là. Baidy Agne, prenant la parole au nom du Patronat, s’est dit émerveillé par le niveau très élevé des différentes interventions et n’a pas manqué de se demander pourquoi on ne songerait pas à institutionnaliser de pareilles rencontres afin d’amener les forces vives de la Nation à plonger ponctuellement au fond d’elles-mêmes pour servir au public le meilleur de leur intelligence. Une telle requête n’est-elle pas la preuve que les échanges qui sont censés avoir lieu dans les quinze prochains jours seront placés sous le signe de la profondeur, de la clairvoyance et la pertinence ?
Aucune forme de préméditation ne semble sous tendre ce dialogue…
Les conditions dans lesquelles la phase inaugurale du dialogue s’est passé doivent aussi être lues comme un cinglant démenti apporté par le président Macky Sall à ceux-là qui prétendaient que les participants n’auraient aucunement la possibilité d’exprimer le fond de leur pensée. Moundiaye Cissé, dans sa prise de parole au nom de la Société civile, a démontré tout le contraire d’une telle allégation. En effet, dans un discours d’une remarquable élégance, mais d’une totale sincérité, il a servi au maitre de céans quelques observations d’un très haut niveau d’objectivité. A titre d’exemple, la nécessité de revoir le système du parrainage et de libérer tous ceux qui sont condamnés ces derniers temps pour de simples délits d’opinion. En l’écoutant, le président acquiesçait tout en prenant bonne note.
Toutes choses donc pour dire que relativement au processus de ce dialogue dit national, les Sénégalais, contrairement à la littérature que débitent certains oiseaux de mauvais augure, vont indiscutablement être servis en termes de surprises agréables.
njaydakarposte@gmail.com