C'est connu, depuis 1994, les gays persécutés dans leur pays d’origine sont éligibles au statut de réfugié aux États-Unis. Aucune statistique n’existe sur ces réfugiés, mais ils sont peu nombreux, la loi étant encore peu connue. Pris en charge par un avocat de Washington et aidé par deux ambassades européennes, Pape Mbaye a pu obtenir son visa auprès de l’ambassade américaine d’Accra, au Ghana, après plusieurs mois de fuite. Entre le lynchage médiatique et les cicatrices qui marquaient encore son corps, Pape n’a eu aucun mal à prouver la réalité des persécutions dont il était l’objet.
Il vit depuis 2008 à Las Vegas.
Il avait fui suite à l'éclatement de la fameuse affaire du faux mariage gay auquel Pape assistait. Cet esclandre avait éclaté à un mois du 11e sommet de l’Organisation de la Conférence islamique à Dakar. Et a fait l’objet d’une exploitation politique. Le député et imam Mbaye Niang en a profité pour réclamer le renforcement des lois antisodomie en organisant une violente manifestation. Au Sénégal, comme dans beaucoup de pays africains, l’homosexualité est théoriquement passible de prison (jusqu’à cinq ans). Dans les faits, elle est plus ou moins tolérée chez les hommes mariés, notamment dans les milieux artistiques. Une tolérance qui s’émousse : en janvier, neuf Sénégalais ont été condamnés à huit ans de prison chacun après une descente de la police dans une résidence privée.
Sur ces images, Pape Mbaye, qui est neveu du célèbre chanteur du... prophète -PSL-, nous voulons nommer Moustapha Mbaye, semble s'épanouir chez Barack Obama.