"Il y a un acharnement indigne créé autour de cette affaire, alors que l'enquête n'est pas sérieuse et n'a pas été faite de manière professionnelle et contradictoire", a répliqué Papa Massata Diack lundi dans un entretien à l'AFP.
"Qu'on vienne au Sénégal enquêter et que je puisse répondre officiellement au lieu d'organiser des fuites dans la presse", a ajouté celui qui avait un rôle de consultant de la Fédération internationale d'athlétisme (IAAF) dirigée par son père.
Outre le mandat d'arrêt, les juges français avaient adressé à Dakar en mai 2016 "une commission rogatoire internationale qui demandait notamment une mise en examen et une audition de Papa Massata Diack", a indiqué à l'AFP mardi une source judiciaire française.
Au cours de l'été 2016, "les autorités sénégalaises ont fait savoir qu'elles n'exécuteraient pas cette demande", a ajouté cette même source.
Le Monde a révélé qu'une société de Papa Massata Diack, Pamodzi Consulting, avait bénéficié le 29 septembre 2009, soit trois jours avant le vote à Copenhague du Comité international olympique (CIO) pour l'attribution des JO-2016 à Rio, d'un versement d'1,5 million de dollars d'une société, Matlock Capital Group, liée à l'homme d'affaire brésilien Arthur Cesar de Menezes Soares Filho. A l'époque, Lamine Diack était président de l'IAAF et membre votant du CIO.
Le Monde a aussi révélé que l'ancien sprinteur Frankie Fredericks avait reçu un versement de près de 300.000 euros d'une société de Papa Massata Diack le jour de l'attribution des JO-2016, alors qu'il était scrutateur du vote pour l'instance olympique. Le Namibien a assuré que ce versement était légal mais a démissionné mardi de ses fonctions à la tête de la Commission d'évaluation des JO-2024.
L'attribution des JO à Rio fait l'objet d'une enquête préliminaire du parquet national financier en France.
source:lexpress.fr