"Je suis un des rares mythes vivants du XXIe siècle." Icône du cinéma mondial, célébré comme un acteur instinctif à la beauté incandescente, Alain Delon avait été moqué pendant une grande partie de sa carrière pour son manque d'humilité et sa propension à parler de lui à la troisième personne du singulier.
Beaucoup avaient vu dans ces déclarations une preuve de son ego surdimensionné, mais pour l'acteur, c'était avant tout une marque d'humilité. "Je ne suis pas quelqu'un qui a le culte du Moi", s'était-il défendu en 1996 dans Bouillon de culture. "Je crois que dans la profession, il y a des confrères beaucoup plus en avance que moi sur le sujet."
Beaucoup avaient vu dans ces déclarations une preuve de son ego surdimensionné, mais pour l'acteur, c'était avant tout une marque d'humilité. "Je ne suis pas quelqu'un qui a le culte du Moi", s'était-il défendu en 1996 dans Bouillon de culture. "Je crois que dans la profession, il y a des confrères beaucoup plus en avance que moi sur le sujet."
S'il parlait de lui à la troisième personne, c'était avant tout par pragmatisme, avait-il confié à Bernard Pivot: "J'avais plusieurs casquettes. Lorsque j'étais producteur et metteur en scène, je parlais de l'acteur Delon que j'avais engagé. Je disais 'on va demander à Delon de faire ça et il le fera bien.' Et ça a été tourné en dérision, au ridicule."
"Lorsque je suis sur un plateau, ou dans un bureau de production, et que je parle avec mes associés, (...) si je ne dis pas Delon (mais) 'je' ça peut paraître tellement plus insupportable", avait-il déjà déclaré en 1989 dans Les Dossiers de l'écran.
Des propos qui tranchent avec une déclaration faite dans les colonnes du Figaro en 1979: "Une star, cela ne s'explique pas, cela se constate. C'est quelque chose qu'on voit briller, mais qu'on ne peut toucher. Une star est quelqu'un qui fait que le silence se produit lorsqu'il apparaît."
"Ça permet aux Guignols d'exister"
L'interprète du Samouraï avait tiré une forme de satisfaction de ces critiques sur son égocentrisme: "Maintenant ça permet d'une certaine façon et dans un certain domaine aux Guignols d'exister un petit peu avec moi. C'est très bien, je suis chez eux, je fais partie de leur panoplie. C'est très bien", avait-il déclaré en référence à sa fameuse marionnette dans Les Guignols de l'info et son célèbre "Il vous remercie".
Connu pour ses rôles d'hommes taciturnes et violents, Alain Delon n'était pour autant pas étranger à l'autodérision. En 2008, il avait joué le rôle de César dans Astérix aux Jeux Olympiques. Un rôle parodique où il se moquait de sa carrière dans un monologue:
"César a tout réussi, tout conquis, c'est un guépard, un samouraï, il ne doit rien à personne. Ni à Rocco, ni à ses frères, ni au clan des Siciliens. César est de la race des seigneurs, d'ailleurs le César du meilleur empereur a été décerné à César... Ave moi !"
"Lorsque je suis sur un plateau, ou dans un bureau de production, et que je parle avec mes associés, (...) si je ne dis pas Delon (mais) 'je' ça peut paraître tellement plus insupportable", avait-il déjà déclaré en 1989 dans Les Dossiers de l'écran.
Des propos qui tranchent avec une déclaration faite dans les colonnes du Figaro en 1979: "Une star, cela ne s'explique pas, cela se constate. C'est quelque chose qu'on voit briller, mais qu'on ne peut toucher. Une star est quelqu'un qui fait que le silence se produit lorsqu'il apparaît."
"Ça permet aux Guignols d'exister"
L'interprète du Samouraï avait tiré une forme de satisfaction de ces critiques sur son égocentrisme: "Maintenant ça permet d'une certaine façon et dans un certain domaine aux Guignols d'exister un petit peu avec moi. C'est très bien, je suis chez eux, je fais partie de leur panoplie. C'est très bien", avait-il déclaré en référence à sa fameuse marionnette dans Les Guignols de l'info et son célèbre "Il vous remercie".
Connu pour ses rôles d'hommes taciturnes et violents, Alain Delon n'était pour autant pas étranger à l'autodérision. En 2008, il avait joué le rôle de César dans Astérix aux Jeux Olympiques. Un rôle parodique où il se moquait de sa carrière dans un monologue:
"César a tout réussi, tout conquis, c'est un guépard, un samouraï, il ne doit rien à personne. Ni à Rocco, ni à ses frères, ni au clan des Siciliens. César est de la race des seigneurs, d'ailleurs le César du meilleur empereur a été décerné à César... Ave moi !"