« Le voile qui part de la tête aux pieds n’est pas une recommandation divine pour la femme. Elle peut s’y plier comme elle peut ne pas s’y plier. Il ne faut pas faire l’amalgame. Le hijab relève de l’injonction divine, le voile intégral n’en est pas une, mais le choix est laissé à la principale concernée », dit-t-il à nos confrères du journal EnQuête. « Le problème n’est pas leur liberté dans le port vestimentaire, mais ce qu’il peut contenir. Cela, nous ne pouvons le savoir, car, la vérité n’est pas dans les apparences », ajoute-il. Pour éviter toute contradiction, Oustaz Alioune Sall recommande « beaucoup de pédagogie » quant à une éventuelle mesure sur le voile intégral. S’il a été prudent sur la question, il est d’avis que l’appel pour le retour aux sources des connaissances des prédécesseurs peut être salutaire. Selon lui, l’assise religieuse héritée de nos aïeux peut préserver le Sénégal de l’extrémisme. « Il y a longtemps que nous aurions dû avoir un programme dans le sens de la préservation et la propagation de ces connaissances, soutenir les daaras pour éviter tout financement extérieur. La richesse intérieure peut assurer cette assistance pour les écoles coraniques. De ce fait, le contenu des connaissances de nos références religieuses reste inchangé et peut préserver la jeunesse de l’extrémisme. Pas besoin d’importer d’autres modèles de connaissance ou de pratiques religieuses », conclut-il.
Leral.net
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