Doit-on s’attendre que le magistrat Ousmane Diagne satisfasse les desideratas de certains Sénégalais lambda et parlementaires pastefiens qui estiment que le rythme d’évolution du traitement des dossiers relatifs à des crimes financiers que des responsables du régime sortant est trop lent à leur goût ?
En tout cas tout porte à croire qu’ils risquent fort de déchanter.
Dans une séance d’explications qui avait tout l’air d’un cours magistral de transparence et de méthodologie sur le bon fonctionnement de l’appareil judiciaire, l’homme a clairement rappelé devant la Représentation nationale qu’il n’est pas dans les dispositions d’imprimer un coup d’accélérateur à l’exploitation des dossiers que le Pôle Judicaire Financier a la lourde responsabilité d’étudier.
Autrement dit, que personne ne devrait compter sur lui pour exercer la moindre pression sur les magistrats affectés à cet exercice, étant entendu que, connaissant les compétences et le degré d’engagement de « ses hommes », il ne doute guère qu’ils sont en train de faire de leur mieux pour satisfaire convenablement les tâches qui leur sont confiées.
Cette posture d’extrême rigueur n’est point étonnante pour qui connait un tant soit peu les vertus professionnelles incarnées par l’homme depuis son entrée dans la Magistrature.
Son histoire dans l’exercice des missions impérieuses que les différents régimes ont eu à lui confier se sont conjuguées en termes de résistances farouches à la bourrasque des manipulations qui ont entrainé tellement de personnalités judiciaires de sa trempe dans des inflexions comportementales compromettantes.
Les actes de courage qu’il a posés face à plusieurs velléités de terreur hiérarchique à peine voilées sont aujourd’hui gravés en lettres d’or dans les annales de notre longue histoire judiciaire.
Et cette promptitude à afficher un devoir d’ingratitude (pour reprendre la célèbre formule de Badinter) envers l’Exécutif n’est pas sans doute étrangère au choix porté sur sa personne par le nouveau régime pour diriger le très sensible et stratégique Département de la Justice.
Diomaye et Sonko, à vrai dire, connaissent bien le mental de l’’homme à qui ils ont confié les rênes de la Balance judicaire.
Ousmane Diagne c’est l’incarnation achevée de la fidélité à des principes, ceux-là même qui doivent sous-tendre l’Action quotidienne de tout Magistrat soucieux de s’aménager une place dans la grande Histoire.
En effet, de Me Wade à Macky Sall, il n’a jamais varié dans ses déclarations.
C’est un Indépendant dans toute la mesure du terme et qui n’a jamais raté une occasion de rappeler – et en premier à celui qui lui attribue des pouvoirs – qu’il est doté d’une conscience professionnelle rebelle au bâillon.
Voilà pourquoi l’on est en droit de se demander si vraiment les parlementaires du régime en place qui ont eu à décrier le rythme de progression de « ses troupes » connaissent bien celui à qui ils ont affaire.
Et c’est d’autant plus étonnant de les entendre apprécier de la sorte son travail qu’au moment où le poste venait de lui être affecté, des signes d’approbation avaient aussitôt fusé de partout.
Un capital sympathie qu’il a pu naturellement apprécier à sa juste valeur, mais sans aucunement faire bouger les lignes de sa conduite professionnelles envers les potentiels justiciables. Toutes choses pour dire que cet homme est une chance que l’Afrique et le monde nous envient.
Le niveau de probité, de rigueur et de constance dont il est crédité, il faut chercher au plus profond dans l’histoire judiciaire des grandes démocraties (particulièrement les Etats-unis) pour trouver modèles de magistrats qui polarisent autant d’agrégats axiologiques.
C’est dire donc qu’à l’heure où des militants trop zélés profèrent des observations alimentées par un égoïsme partisan de mauvais aloi, il importe pour le Président Diomaye et son Premier ministre de rester lucides et d’ignorer la fausse tempête. Car ,à vrai dire , l’histoire politique de notre pays ne nous a que trop montré que le Militant, bien souvent, est un mauvais conseiller.
Et le militant pastéfien n’est pas en train de nous montrer qu’il incarne une exception à cette triste règle. Loin s’en faut. Car si dernièrement, lors de son face à face avec la presse, le Président Diomaye a semblé dire que les Sénégais pressés de voir vidés les dossiers de crimes financiers n’ont qu’à faire pression sur les juges, c’est bien parce que des militants ont fini par l’énerver en lui faisant entendre la même chanson.
Est-ce vrai ou faux ?
En tout cas depuis quelques jours, des personnes aux intentions louches envahissent les médias pour évoquer avec force explications l’urgence d’éjecter le sieur Ousmane Diagne hors de sa station de souveraineté.
Evidemment, il faut oser compter sur la sagesse légendaire du Président Diomaye Faye et l’intelligence managériale du Premier ministre Ousmane Sonko pour ne jamais donner suite à ces requêtes qui sont d’une impertinence affligeante.
njaydakarposte@gmail.com
Mamadou Ndiaye, journaliste d'investigations, Dirpub www.dakarposte.com
En tout cas tout porte à croire qu’ils risquent fort de déchanter.
Dans une séance d’explications qui avait tout l’air d’un cours magistral de transparence et de méthodologie sur le bon fonctionnement de l’appareil judiciaire, l’homme a clairement rappelé devant la Représentation nationale qu’il n’est pas dans les dispositions d’imprimer un coup d’accélérateur à l’exploitation des dossiers que le Pôle Judicaire Financier a la lourde responsabilité d’étudier.
Autrement dit, que personne ne devrait compter sur lui pour exercer la moindre pression sur les magistrats affectés à cet exercice, étant entendu que, connaissant les compétences et le degré d’engagement de « ses hommes », il ne doute guère qu’ils sont en train de faire de leur mieux pour satisfaire convenablement les tâches qui leur sont confiées.
Cette posture d’extrême rigueur n’est point étonnante pour qui connait un tant soit peu les vertus professionnelles incarnées par l’homme depuis son entrée dans la Magistrature.
Son histoire dans l’exercice des missions impérieuses que les différents régimes ont eu à lui confier se sont conjuguées en termes de résistances farouches à la bourrasque des manipulations qui ont entrainé tellement de personnalités judiciaires de sa trempe dans des inflexions comportementales compromettantes.
Les actes de courage qu’il a posés face à plusieurs velléités de terreur hiérarchique à peine voilées sont aujourd’hui gravés en lettres d’or dans les annales de notre longue histoire judiciaire.
Et cette promptitude à afficher un devoir d’ingratitude (pour reprendre la célèbre formule de Badinter) envers l’Exécutif n’est pas sans doute étrangère au choix porté sur sa personne par le nouveau régime pour diriger le très sensible et stratégique Département de la Justice.
Diomaye et Sonko, à vrai dire, connaissent bien le mental de l’’homme à qui ils ont confié les rênes de la Balance judicaire.
Ousmane Diagne c’est l’incarnation achevée de la fidélité à des principes, ceux-là même qui doivent sous-tendre l’Action quotidienne de tout Magistrat soucieux de s’aménager une place dans la grande Histoire.
En effet, de Me Wade à Macky Sall, il n’a jamais varié dans ses déclarations.
C’est un Indépendant dans toute la mesure du terme et qui n’a jamais raté une occasion de rappeler – et en premier à celui qui lui attribue des pouvoirs – qu’il est doté d’une conscience professionnelle rebelle au bâillon.
Voilà pourquoi l’on est en droit de se demander si vraiment les parlementaires du régime en place qui ont eu à décrier le rythme de progression de « ses troupes » connaissent bien celui à qui ils ont affaire.
Et c’est d’autant plus étonnant de les entendre apprécier de la sorte son travail qu’au moment où le poste venait de lui être affecté, des signes d’approbation avaient aussitôt fusé de partout.
Un capital sympathie qu’il a pu naturellement apprécier à sa juste valeur, mais sans aucunement faire bouger les lignes de sa conduite professionnelles envers les potentiels justiciables. Toutes choses pour dire que cet homme est une chance que l’Afrique et le monde nous envient.
Le niveau de probité, de rigueur et de constance dont il est crédité, il faut chercher au plus profond dans l’histoire judiciaire des grandes démocraties (particulièrement les Etats-unis) pour trouver modèles de magistrats qui polarisent autant d’agrégats axiologiques.
C’est dire donc qu’à l’heure où des militants trop zélés profèrent des observations alimentées par un égoïsme partisan de mauvais aloi, il importe pour le Président Diomaye et son Premier ministre de rester lucides et d’ignorer la fausse tempête. Car ,à vrai dire , l’histoire politique de notre pays ne nous a que trop montré que le Militant, bien souvent, est un mauvais conseiller.
Et le militant pastéfien n’est pas en train de nous montrer qu’il incarne une exception à cette triste règle. Loin s’en faut. Car si dernièrement, lors de son face à face avec la presse, le Président Diomaye a semblé dire que les Sénégais pressés de voir vidés les dossiers de crimes financiers n’ont qu’à faire pression sur les juges, c’est bien parce que des militants ont fini par l’énerver en lui faisant entendre la même chanson.
Est-ce vrai ou faux ?
En tout cas depuis quelques jours, des personnes aux intentions louches envahissent les médias pour évoquer avec force explications l’urgence d’éjecter le sieur Ousmane Diagne hors de sa station de souveraineté.
Evidemment, il faut oser compter sur la sagesse légendaire du Président Diomaye Faye et l’intelligence managériale du Premier ministre Ousmane Sonko pour ne jamais donner suite à ces requêtes qui sont d’une impertinence affligeante.
njaydakarposte@gmail.com
Mamadou Ndiaye, journaliste d'investigations, Dirpub www.dakarposte.com