"Oumar, je te reviens au plus vite".
"Oumar, je te reviens au plus vite". Ce 27 mai 2019, à la veille du lancement du dialogue national par Macky Sall, le secrétaire général adjoint du Parti démocratique sénégalais (Pds), Oumar Sarr, informait Me Abdoulaye Wade du contenu de la réunion tenue avec le Front de résistance national (Frn) sous l'égide de Mamadou Diop Decroix. En effet, après avoir assuré le Frn, que le Pds allait reprendre sa place à ses réunions, Me Wade avait demandé à Oumar Sarr d'assister à cette rencontre cruciale. Pourtant, quelques jours plutôt, l'ancien Président de la République avait effectué un virage surprenant.
Après avoir demandé au même Oumar Sarr et à Cheikh Dieng, le chargé des élections, de participer au nom du Pds, à la réunion de démarrage des concertations sur les termes de référence convoqué par Aly Ngouille Ndiaye, Wade lâchait, dans la soirée, un communiqué incendiaire : "Le Parti Démocratique Sénégalais (Pds) informe l’opinion nationale et internationale qu’il ne participera pas à la « réunion de démarrage des concertations sur les termes de référence du dialogue politique du Chef de l’État», qui démarrera jeudi 09 mai sous la présidence du Ministre de l’Intérieur Aly Ngouille Ndiaye. Le Pds rappelle qu’il a toujours été attaché au dialogue politique entre l’opposition et le pouvoir, ce principe est d’ailleurs inscrit dans son programme fondamental et l’histoire de notre parti le démontre largement. Si le Pds prend acte de la volonté du Chef de l’État Macky Sall d’engager un dialogue politique, il n’est pas acceptable que cette réunion soit présidée par Aly Ngouille Ndiaye. Aly Ngouille Ndiaye est d’abord disqualifié du fait de son implication dans les scandales économiques et financiers Mittal et Petrotim qui ont fait perdre plus de 5.000 milliards de FCFA au Sénégal et qui auraient certainement pu éviter le chaos économique et social dans lequel le Sénégal va être plongé avec l’augmentation prochaine des prix".
A la suite de la publication de ce communiqué unilatérale- aucune instance du Pds n'était au courant-, Oumar Sarr a eu une discussion houleuse avec Wade. "Il faut qu'on soit logique avec nous-même. Ça devient du n'importe quoi, je suis désolé mais c'est le lieu de le dire", lui lâche-t-il. Agacé, Wade reprochera néanmoins à Oumar Sarr de lui avoir raccroché au nez avant ce face-à-face. "Je prenais mon Ndogou", assène le maire de Dagana.
"Je suis désolé mais ça devient du n'importe quoi"
N'empêche, tout semblait rentrer dans l'ordre ce 27 mai. Et lorsque le secrétaire général national adjoint du Pds informe donc Wade qu'il a été convenu, pour le lancement du dialogue, que Decroix prenne la parole devant Macky Sall au nom de Frn et donc du Pds, tout en lui détaillant les grandes lignes de son discours, le patron des libéraux promet de lui revenir au plus vite avec des observations et suggestions. Quelques minutes après cet échange, Oumar Sarr est informé par la... presse d'une déclaration dans laquelle le Pds "maintient sa position de ne pas participer au dialogue".
Il venait, comme beaucoup de responsables, de comprendre que bien que sa signature figure au bas des communiqués et déclarations de ces derniers jours, Wade n'écrivait rien du tout. C'est son fils, Karim, qui, depuis Doha, balançait les communiqués.
C'est Karim qui a écrit et signé le communiqué au nom de son père, malade et affaibli
Mais le communiqué de ce 27 mai était de trop et, comme le dira Oumar Sarr, le lendemain au Palais, il a tenu à "prendre ses responsabilités", surtout vis-à-vis de Karim Wade.
En vérité depuis le rejet de sa candidature par le conseil constitutionnel, Karim Wade n'a adressé la parole ni à Oumar Sarr ni à Me Amadou Sall qui étaient au premier front durant le dépôt des dossiers et bien avant. Pire, aucune instance régulière du Pds ne s'est réunie depuis la dernière rencontre du comité directeur présidé par Wade, au Terrou-bi. Wade est affaibli, trés affaibli, et son fils contrôle tout en plus de s'être radicalisé depuis son exil doré. A preuve, il compte déposer à l'international une plainte contre Macky Sall et la procédure est très avancée. Pourtant, il y a de cela quelques années, le même Karim Wade avait menacé de...démissionner du Pds si les libéraux ne répondaient pas à l'appel au dialogue de Macky Sall!
Karim depuis la prison : "Je démissionne du parti si vous ne répondez pas à Macky Sall"
On était alors en mai 2016 et Macky Sall tendait les bras à l'opposition. Depuis Paris, Wade, lui répond par lettre en date du 28 mai 2016 : "J’ai l’honneur d’accuser très respectueusement réception de votre lettre du 24 mai 2016 par laquelle vous invitez notre parti à la cérémonie de lancement du ‘’dialogue national’’ que vous avez initié et dont la cérémonie d’ouverture est prévue pour le samedi 28 mai 2016 à 16 heures. Notre parti exprime ses réserves car autant nous sommes prêts à un dialogue national pour discuter des problèmes nationaux, autant nous rejetons toute idée de discuter de la Constitution puisque la question de son opportunité sur laquelle vous ne nous avez pas donné la possibilité de nous exprimer, est aujourd’hui dépassée. Vous n’avez pas estimé devoir nous consulter sur l’opportunité d’une nouvelle constitution et sur le projet lui-même dont nous n’avons eu connaissance que lorsque vous l’avez soumis à la consultation populaire, en même temps que tous les électeurs.
Vous avez déclaré que le Oui l’a emporté et vous avez promulgué votre Constitution. Cela n’est pas notre sentiment. Bien au contraire, nous pensons que le Non a été largement majoritaire dans le pays mais qu’il a y a eu de nombreuses et énormes irrégularités, comme en témoignent la fermeture arbitraire de plusieurs dizaines de bureaux de vote, le transfert massif d’électeurs à leur insu en des lieux éloignés, ce qui a déroutés et empêchés de voter. Plus fondamentalement, l’existence de 1213 bureaux de votes fictifs attestée par la comparaison entre le nombre de bureaux de vote publié par le Ministre de l’Intérieur la veille du scrutin et le décompte du Président de la Commission nationale du recensement des votes. Ces pratiques antidémocratiques concoctées et perpétrées par votre complaisant et zélé Ministre de l’Intérieur ont faussé largement le scrutin et lui ont enlevé toute crédibilité. Quoiqu’il en soit, attachés à la démocratie malgré ses avatars de l’apprentissage de la démocratie nous respecterons cette Constitution maintenant qu’elle est en vigueur. Cela veut dire que, pour nous, le Président le République doit maintenant gouverner et l’opposition s’opposer démocratiquement. J’ai saisi la Direction de mon parti pour me donner son avis sur la présence ou non d’un représentant du Pds".
Karim gronde, Wade abdique, Oumar Sarr demande une instruction écrite
De suite, lors d'une réunion du comité directeur, Oumar Sarr et Cie estiment effectivement que le Pds ne doit pas se rendre à la table de Macky. Wade valide mais l'information parvient à Karim Wade alors en détention à la prison de Rebeuss. Le fils de l'ancien Président parvient, par on ne sait quel moyen, à disposer d'un téléphone et appelle en rage son père : "Si le Pds n'y va pas, je démissionne de toutes les instances du parti". Le père, confus, notifie à Oumar Sarr ce revirement. Le secrétaire général adjoint du Pds, accepte, mais exige de Wade, qui le fait, une instruction écrite. Sans doute parce qu'Oumar Sarr se préparait à la situation actuelle. Car à l'époque, Karim n'avait qu'un seul rêve : sortir de prison et il état informé, d'où sa positon, que les négociations pour lui délivrer une grâce étaient très avancées à la suite de l'implication d'une haute autorité de Touba mais aussi de...Me Madické Niang et de Oumar Sarr, devenus aujourd'hui les deux pestiférés.
"Votre fils est impoli", lui dit-il; Wade répond : "C'est un fils à papa, même moi..."
La vérité est que personne ne supporte plus Karim au Pds : "On s'est tous rendu compte qu'il nous a berné. On a tout fait pour lui. En plus, il parle aux gens de manière incorrecte" , confesse un haut responsable qui assure qu'un baron du Pds n'a pas manqué de s'en ouvrir à Wade, après avoir eu un échange houleux avec Karim. "Monsieur le Président, votre fils est très impoli. Il parle mal aux gens", lui a-t-il dit. Réponse de Wade : "Même moi, il arrive qu'il me parle comme ça. C'est un fils à papa... ". Ambiance.
Un fils à papa, en bras de fer ouvert avec Oumar Sarr depuis ce 28 mai. Contrairement à ce qui a été écrit, le Pds n'a jamais envoyé de délégation à Touba lors du Laytoul Khadre. C'est toujours Oumar Sarr, qui s'y rendait, en raison de ses rapports particuliers avec Serigne Cheikhouna Mbacké.
Ayant été informé que le secrétaire général national adjoint du Pds allait, comme il le fait chaque année, dans la ville sainte, Karim Wade a fait scandale en appelant à la permanence des libéraux pour demander dare-dare qu'une délégation, composée de "karimistes", se rende à Touba.
"Boy bii", la malédiction du Pds
Et malgré tout le bruit, aucune mesure n'a été prise à ce jour contre Oumar Sarr à part les ballons de sonde lancés dans les médias pour annoncer son exclusion du parti. En privé, le maire de Dagana assure n'avoir aucun problème avec le "Vieux" mais avec "Boy bii", comme le surnomment en privé les hauts responsables du Pds qui se plaisent toujours à rappeler à Karim Wade que c'est lui, "le candidat du peuple", qui disait quelques jours avant le démarrage de la campagne : "Si je ne viens pas au Sénégal aux côtés du peuple, je suis un lâche". Le mot est lâché…
Aujourd'hui, la vérité est que presque tous les responsables du Pds, à quelques exceptions près, sont avec le maire de Dagana. Ils attendent juste que le très affaibli Wade- contraint par Karim et Viviane de rester au Sénégal -ou son fils posent un acte, après la participation d'Oumar Sarr au lancement du dialogue, pour déclencher la bataille finale.
Cheikh Mbacké Guissé
"Oumar, je te reviens au plus vite". Ce 27 mai 2019, à la veille du lancement du dialogue national par Macky Sall, le secrétaire général adjoint du Parti démocratique sénégalais (Pds), Oumar Sarr, informait Me Abdoulaye Wade du contenu de la réunion tenue avec le Front de résistance national (Frn) sous l'égide de Mamadou Diop Decroix. En effet, après avoir assuré le Frn, que le Pds allait reprendre sa place à ses réunions, Me Wade avait demandé à Oumar Sarr d'assister à cette rencontre cruciale. Pourtant, quelques jours plutôt, l'ancien Président de la République avait effectué un virage surprenant.
Après avoir demandé au même Oumar Sarr et à Cheikh Dieng, le chargé des élections, de participer au nom du Pds, à la réunion de démarrage des concertations sur les termes de référence convoqué par Aly Ngouille Ndiaye, Wade lâchait, dans la soirée, un communiqué incendiaire : "Le Parti Démocratique Sénégalais (Pds) informe l’opinion nationale et internationale qu’il ne participera pas à la « réunion de démarrage des concertations sur les termes de référence du dialogue politique du Chef de l’État», qui démarrera jeudi 09 mai sous la présidence du Ministre de l’Intérieur Aly Ngouille Ndiaye. Le Pds rappelle qu’il a toujours été attaché au dialogue politique entre l’opposition et le pouvoir, ce principe est d’ailleurs inscrit dans son programme fondamental et l’histoire de notre parti le démontre largement. Si le Pds prend acte de la volonté du Chef de l’État Macky Sall d’engager un dialogue politique, il n’est pas acceptable que cette réunion soit présidée par Aly Ngouille Ndiaye. Aly Ngouille Ndiaye est d’abord disqualifié du fait de son implication dans les scandales économiques et financiers Mittal et Petrotim qui ont fait perdre plus de 5.000 milliards de FCFA au Sénégal et qui auraient certainement pu éviter le chaos économique et social dans lequel le Sénégal va être plongé avec l’augmentation prochaine des prix".
A la suite de la publication de ce communiqué unilatérale- aucune instance du Pds n'était au courant-, Oumar Sarr a eu une discussion houleuse avec Wade. "Il faut qu'on soit logique avec nous-même. Ça devient du n'importe quoi, je suis désolé mais c'est le lieu de le dire", lui lâche-t-il. Agacé, Wade reprochera néanmoins à Oumar Sarr de lui avoir raccroché au nez avant ce face-à-face. "Je prenais mon Ndogou", assène le maire de Dagana.
"Je suis désolé mais ça devient du n'importe quoi"
N'empêche, tout semblait rentrer dans l'ordre ce 27 mai. Et lorsque le secrétaire général national adjoint du Pds informe donc Wade qu'il a été convenu, pour le lancement du dialogue, que Decroix prenne la parole devant Macky Sall au nom de Frn et donc du Pds, tout en lui détaillant les grandes lignes de son discours, le patron des libéraux promet de lui revenir au plus vite avec des observations et suggestions. Quelques minutes après cet échange, Oumar Sarr est informé par la... presse d'une déclaration dans laquelle le Pds "maintient sa position de ne pas participer au dialogue".
Il venait, comme beaucoup de responsables, de comprendre que bien que sa signature figure au bas des communiqués et déclarations de ces derniers jours, Wade n'écrivait rien du tout. C'est son fils, Karim, qui, depuis Doha, balançait les communiqués.
C'est Karim qui a écrit et signé le communiqué au nom de son père, malade et affaibli
Mais le communiqué de ce 27 mai était de trop et, comme le dira Oumar Sarr, le lendemain au Palais, il a tenu à "prendre ses responsabilités", surtout vis-à-vis de Karim Wade.
En vérité depuis le rejet de sa candidature par le conseil constitutionnel, Karim Wade n'a adressé la parole ni à Oumar Sarr ni à Me Amadou Sall qui étaient au premier front durant le dépôt des dossiers et bien avant. Pire, aucune instance régulière du Pds ne s'est réunie depuis la dernière rencontre du comité directeur présidé par Wade, au Terrou-bi. Wade est affaibli, trés affaibli, et son fils contrôle tout en plus de s'être radicalisé depuis son exil doré. A preuve, il compte déposer à l'international une plainte contre Macky Sall et la procédure est très avancée. Pourtant, il y a de cela quelques années, le même Karim Wade avait menacé de...démissionner du Pds si les libéraux ne répondaient pas à l'appel au dialogue de Macky Sall!
Karim depuis la prison : "Je démissionne du parti si vous ne répondez pas à Macky Sall"
On était alors en mai 2016 et Macky Sall tendait les bras à l'opposition. Depuis Paris, Wade, lui répond par lettre en date du 28 mai 2016 : "J’ai l’honneur d’accuser très respectueusement réception de votre lettre du 24 mai 2016 par laquelle vous invitez notre parti à la cérémonie de lancement du ‘’dialogue national’’ que vous avez initié et dont la cérémonie d’ouverture est prévue pour le samedi 28 mai 2016 à 16 heures. Notre parti exprime ses réserves car autant nous sommes prêts à un dialogue national pour discuter des problèmes nationaux, autant nous rejetons toute idée de discuter de la Constitution puisque la question de son opportunité sur laquelle vous ne nous avez pas donné la possibilité de nous exprimer, est aujourd’hui dépassée. Vous n’avez pas estimé devoir nous consulter sur l’opportunité d’une nouvelle constitution et sur le projet lui-même dont nous n’avons eu connaissance que lorsque vous l’avez soumis à la consultation populaire, en même temps que tous les électeurs.
Vous avez déclaré que le Oui l’a emporté et vous avez promulgué votre Constitution. Cela n’est pas notre sentiment. Bien au contraire, nous pensons que le Non a été largement majoritaire dans le pays mais qu’il a y a eu de nombreuses et énormes irrégularités, comme en témoignent la fermeture arbitraire de plusieurs dizaines de bureaux de vote, le transfert massif d’électeurs à leur insu en des lieux éloignés, ce qui a déroutés et empêchés de voter. Plus fondamentalement, l’existence de 1213 bureaux de votes fictifs attestée par la comparaison entre le nombre de bureaux de vote publié par le Ministre de l’Intérieur la veille du scrutin et le décompte du Président de la Commission nationale du recensement des votes. Ces pratiques antidémocratiques concoctées et perpétrées par votre complaisant et zélé Ministre de l’Intérieur ont faussé largement le scrutin et lui ont enlevé toute crédibilité. Quoiqu’il en soit, attachés à la démocratie malgré ses avatars de l’apprentissage de la démocratie nous respecterons cette Constitution maintenant qu’elle est en vigueur. Cela veut dire que, pour nous, le Président le République doit maintenant gouverner et l’opposition s’opposer démocratiquement. J’ai saisi la Direction de mon parti pour me donner son avis sur la présence ou non d’un représentant du Pds".
Karim gronde, Wade abdique, Oumar Sarr demande une instruction écrite
De suite, lors d'une réunion du comité directeur, Oumar Sarr et Cie estiment effectivement que le Pds ne doit pas se rendre à la table de Macky. Wade valide mais l'information parvient à Karim Wade alors en détention à la prison de Rebeuss. Le fils de l'ancien Président parvient, par on ne sait quel moyen, à disposer d'un téléphone et appelle en rage son père : "Si le Pds n'y va pas, je démissionne de toutes les instances du parti". Le père, confus, notifie à Oumar Sarr ce revirement. Le secrétaire général adjoint du Pds, accepte, mais exige de Wade, qui le fait, une instruction écrite. Sans doute parce qu'Oumar Sarr se préparait à la situation actuelle. Car à l'époque, Karim n'avait qu'un seul rêve : sortir de prison et il état informé, d'où sa positon, que les négociations pour lui délivrer une grâce étaient très avancées à la suite de l'implication d'une haute autorité de Touba mais aussi de...Me Madické Niang et de Oumar Sarr, devenus aujourd'hui les deux pestiférés.
"Votre fils est impoli", lui dit-il; Wade répond : "C'est un fils à papa, même moi..."
La vérité est que personne ne supporte plus Karim au Pds : "On s'est tous rendu compte qu'il nous a berné. On a tout fait pour lui. En plus, il parle aux gens de manière incorrecte" , confesse un haut responsable qui assure qu'un baron du Pds n'a pas manqué de s'en ouvrir à Wade, après avoir eu un échange houleux avec Karim. "Monsieur le Président, votre fils est très impoli. Il parle mal aux gens", lui a-t-il dit. Réponse de Wade : "Même moi, il arrive qu'il me parle comme ça. C'est un fils à papa... ". Ambiance.
Un fils à papa, en bras de fer ouvert avec Oumar Sarr depuis ce 28 mai. Contrairement à ce qui a été écrit, le Pds n'a jamais envoyé de délégation à Touba lors du Laytoul Khadre. C'est toujours Oumar Sarr, qui s'y rendait, en raison de ses rapports particuliers avec Serigne Cheikhouna Mbacké.
Ayant été informé que le secrétaire général national adjoint du Pds allait, comme il le fait chaque année, dans la ville sainte, Karim Wade a fait scandale en appelant à la permanence des libéraux pour demander dare-dare qu'une délégation, composée de "karimistes", se rende à Touba.
"Boy bii", la malédiction du Pds
Et malgré tout le bruit, aucune mesure n'a été prise à ce jour contre Oumar Sarr à part les ballons de sonde lancés dans les médias pour annoncer son exclusion du parti. En privé, le maire de Dagana assure n'avoir aucun problème avec le "Vieux" mais avec "Boy bii", comme le surnomment en privé les hauts responsables du Pds qui se plaisent toujours à rappeler à Karim Wade que c'est lui, "le candidat du peuple", qui disait quelques jours avant le démarrage de la campagne : "Si je ne viens pas au Sénégal aux côtés du peuple, je suis un lâche". Le mot est lâché…
Aujourd'hui, la vérité est que presque tous les responsables du Pds, à quelques exceptions près, sont avec le maire de Dagana. Ils attendent juste que le très affaibli Wade- contraint par Karim et Viviane de rester au Sénégal -ou son fils posent un acte, après la participation d'Oumar Sarr au lancement du dialogue, pour déclencher la bataille finale.
Cheikh Mbacké Guissé