C’est par une déclaration solennelle que dix des partis les plus représentatifs de l’opposition ont annoncé leur décision de présenter une liste unique pour les élections législatives de fin juillet 2017.
Comme annoncé par dakarposte, tous les ténors de la classe politique opposés au régime de MackySall sont tombés sur un accord et la liste des candidats sera rendue publique, sauf revirement de dernière minute ce samedi 6 mai 2017.
Si les uns et les autres qui se regardaient il n’y a guère en chiens de faïence tant entre partis politiques qu’entre membres du même parti ont réussi à s’unir autour de l’essentiel, c’est-à-dire la défaite du camp présidentiel aux législatives, c’est bien parce qu’ils ont les mêmes reproches à opposer au président de la République :
De «la dégradation continue des conditions de vie des populations marquée par le renchérissement insoutenable du coût de la vie» en passant par «la paupérisation croissante des populations des villes et des campagnes» l’opposition réunie au sein de MankooTaxawuSenegaal n’a que des raisons de fulminer contre le régime en place. Car, outres ces griefs qui touchent le quotidien des Sénégalais et mettent en péril la cohésion de leurs familles, des faits de mal gouvernance politique et économique et des scandales liés à l’entourage présidentiel (pour ne pas dire sa famille la plus proche) ont émaillé l’actualité et suscité l’indignation des hommes politiques, de la société civile et des citoyens sans voix.
Et puisqu’ils partagent les mêmes griefs et que nombre d’entre eux ont été victimes d’arrestations et d’emprisonnements…politiquement incorrects, ils ont mis en commun leur représentativité politique et leur influence auprès des citoyens pour barrer la route à MackySall et à la coalition BennooBokkYaakaar qu’il dirige sans partage ni dialogue avec ses alliés. C’est une des raisons pour lesquelles il faut s’attendre au ralliement d’un parti historiquement présent aux côtés des revendications populaires comme la Ld/Mpt.
Car à entendre le nouveau discours de ses responsables après la démission de Mamadou Ndoye, tout laisse à croire que ce parti de gauche a senti le vent tourner et ses militants et responsables ont décidé de choisir le camp des «opprimés et des frustrés». Car les mesures que les signataires de MankooTaxawuSenegaal ont décidé de prendre lorsqu’ils réussiront à contraindre le Président MackySall à la cohabitation s’ils gagnent les législatives, suffisent à elles seules pour jauger le fossé qui sépare les vœux de l’Apr aux souhaits de la population. Les dix chefs de parti qui ont signé l’accord pour une liste unique et les organisations de la société civile qui accepteront de les accompagner s’engagent à prendre des «mesures urgentes» sur les onze points suivants :
«L’adoption et la mise en œuvre consensuelles de nouvelles politiques sectorielles dans les domaines de l’éducation, de la santé, de l’agriculture, de l’élevage, de la pêche, de la culture, des sports, etc.
L’adoption et la mise en œuvre consensuelles de réformes économiques qui accroissent le rôle de nos entreprises nationales dans le développement économique et dans la création d’emplois pour résorber le chômage des jeunes, pour faire du patriotisme économique et de la préférence nationale, une réalité dans notre pays ;
L’institution d’un véritable parquet financier pour éradiquer la corruption dans notre société, dans le respect des normes internationales ;
L’instauration de la transparence dans les affaires publiques ;
L’adoption de lois plus conformes aux intérêts des populations et consacrant l’arrêt du pillage denos ressources, notamment dans les domaines pétrolier, minier, foncier, halieutique, de l’environnement, de l’urbanisme, des collectivités locales, du foncier, etc. ;
L’adoption d’une loi sur les marchés publics à la place d’un décret quele gouvernement modifie comme il veut, quand il veut, en fonction de ses intérêts ;
La restauration de l'Etat de droit avec notamment la libération de tousles prisonniers politiques et la suppression des juridictions d'exception ;
La réforme de la loi électorale par un mode de scrutin plus équitable, notamment avec la suppression du scrutin majoritaire à un tour, le
« rawgàddu », une représentation plus juste des populations à l’assemblée nationale et un processus électoral crédible, fiable et consensuel ;
La réforme du règlement intérieur de l’Assemblée Nationale pour rendre aux députés leur dignité, l’adoption d’une loi sur le statut de l’Opposition et le financement des partis politiques ;
La garantie d’un accès équitable de tous les partis politiques aux médias publics ;
La réhabilitation de la diplomatie sénégalaise en Afrique et dans le monde, tenant compte des relations séculaires avec les pays voisins…
C’est dire que tous jugent que la gouvernance actuelle est déficiente à tous les niveaux».
Il s’agit là comme d’une déclaration de foi ou, en tout cas de thèmes de campagne qui peuvent faire très mal face à un pouvoir qui s’emmêle les pieds et qui se fait mal tout seul. Les querelles internes qui débouchent sur des violences inouïes avec même la survenue de coups de feu entre militants de l’Apr devraient alerter la coalition au pouvoir sur les dangers que représente pour elle la naissance de MankooTaxawuSenegaal.La cohabitation, c’est pour demain !
Comme annoncé par dakarposte, tous les ténors de la classe politique opposés au régime de MackySall sont tombés sur un accord et la liste des candidats sera rendue publique, sauf revirement de dernière minute ce samedi 6 mai 2017.
Si les uns et les autres qui se regardaient il n’y a guère en chiens de faïence tant entre partis politiques qu’entre membres du même parti ont réussi à s’unir autour de l’essentiel, c’est-à-dire la défaite du camp présidentiel aux législatives, c’est bien parce qu’ils ont les mêmes reproches à opposer au président de la République :
De «la dégradation continue des conditions de vie des populations marquée par le renchérissement insoutenable du coût de la vie» en passant par «la paupérisation croissante des populations des villes et des campagnes» l’opposition réunie au sein de MankooTaxawuSenegaal n’a que des raisons de fulminer contre le régime en place. Car, outres ces griefs qui touchent le quotidien des Sénégalais et mettent en péril la cohésion de leurs familles, des faits de mal gouvernance politique et économique et des scandales liés à l’entourage présidentiel (pour ne pas dire sa famille la plus proche) ont émaillé l’actualité et suscité l’indignation des hommes politiques, de la société civile et des citoyens sans voix.
Et puisqu’ils partagent les mêmes griefs et que nombre d’entre eux ont été victimes d’arrestations et d’emprisonnements…politiquement incorrects, ils ont mis en commun leur représentativité politique et leur influence auprès des citoyens pour barrer la route à MackySall et à la coalition BennooBokkYaakaar qu’il dirige sans partage ni dialogue avec ses alliés. C’est une des raisons pour lesquelles il faut s’attendre au ralliement d’un parti historiquement présent aux côtés des revendications populaires comme la Ld/Mpt.
Car à entendre le nouveau discours de ses responsables après la démission de Mamadou Ndoye, tout laisse à croire que ce parti de gauche a senti le vent tourner et ses militants et responsables ont décidé de choisir le camp des «opprimés et des frustrés». Car les mesures que les signataires de MankooTaxawuSenegaal ont décidé de prendre lorsqu’ils réussiront à contraindre le Président MackySall à la cohabitation s’ils gagnent les législatives, suffisent à elles seules pour jauger le fossé qui sépare les vœux de l’Apr aux souhaits de la population. Les dix chefs de parti qui ont signé l’accord pour une liste unique et les organisations de la société civile qui accepteront de les accompagner s’engagent à prendre des «mesures urgentes» sur les onze points suivants :
«L’adoption et la mise en œuvre consensuelles de nouvelles politiques sectorielles dans les domaines de l’éducation, de la santé, de l’agriculture, de l’élevage, de la pêche, de la culture, des sports, etc.
L’adoption et la mise en œuvre consensuelles de réformes économiques qui accroissent le rôle de nos entreprises nationales dans le développement économique et dans la création d’emplois pour résorber le chômage des jeunes, pour faire du patriotisme économique et de la préférence nationale, une réalité dans notre pays ;
L’institution d’un véritable parquet financier pour éradiquer la corruption dans notre société, dans le respect des normes internationales ;
L’instauration de la transparence dans les affaires publiques ;
L’adoption de lois plus conformes aux intérêts des populations et consacrant l’arrêt du pillage denos ressources, notamment dans les domaines pétrolier, minier, foncier, halieutique, de l’environnement, de l’urbanisme, des collectivités locales, du foncier, etc. ;
L’adoption d’une loi sur les marchés publics à la place d’un décret quele gouvernement modifie comme il veut, quand il veut, en fonction de ses intérêts ;
La restauration de l'Etat de droit avec notamment la libération de tousles prisonniers politiques et la suppression des juridictions d'exception ;
La réforme de la loi électorale par un mode de scrutin plus équitable, notamment avec la suppression du scrutin majoritaire à un tour, le
« rawgàddu », une représentation plus juste des populations à l’assemblée nationale et un processus électoral crédible, fiable et consensuel ;
La réforme du règlement intérieur de l’Assemblée Nationale pour rendre aux députés leur dignité, l’adoption d’une loi sur le statut de l’Opposition et le financement des partis politiques ;
La garantie d’un accès équitable de tous les partis politiques aux médias publics ;
La réhabilitation de la diplomatie sénégalaise en Afrique et dans le monde, tenant compte des relations séculaires avec les pays voisins…
C’est dire que tous jugent que la gouvernance actuelle est déficiente à tous les niveaux».
Il s’agit là comme d’une déclaration de foi ou, en tout cas de thèmes de campagne qui peuvent faire très mal face à un pouvoir qui s’emmêle les pieds et qui se fait mal tout seul. Les querelles internes qui débouchent sur des violences inouïes avec même la survenue de coups de feu entre militants de l’Apr devraient alerter la coalition au pouvoir sur les dangers que représente pour elle la naissance de MankooTaxawuSenegaal.La cohabitation, c’est pour demain !