Moustapha Diop de Solid tire sur la sonnette d’alarme

Rédigé par Dakarposte le Mercredi 23 Aout 2017 à 05:44 modifié le Mercredi 23 Aout 2017 05:46

Le jeu de la concurrence est faussé dés le départ entre les entreprises sénégalaises de service à valeurs ajoutées, d’informatique est celles étrangères qui opèrent au Sénégal. C’est du moins, le cri du cœur que lance  Moustapha Diop, fondateur et directeur général de  Solution informatique durable (Solid).
 
 « L’environnement des affaires  n’est pas favorable dans le secteur des Tic. Le gouvernement fait la part belle à des entreprises étrangères  comme le français Athos  et aux à celles marocaines ou tunisiennes. 
 
Ces dernières viennent nous concurrencer chez nous avec des financements que leurs accordent leurs gouvernements », déplore Moustapha Diop, fondateur et directeur général de  Solution informatique durable (Solid). « Si nous n’étions pas des patriotes, nous pouvions délocaliser ailleurs nos entreprises pour réaliser 5 à 7 fois de chiffres d’affaires que nous le faisons actuellement », ajoute le patron de Solid qui dispose de filiales, en Côte d’Ivoire et au Gabon.
 
D’après lui, l’Etat ne fait rien pour les aider ». « On se débrouille tout seul face à la concurrence malsaine. Il estime que le gouvernement accorde trop de privilèges à des entreprises étrangères sur la base de promesses de création d’emplois, qui sont en fait des leurres. « Athos a fait des promesses de création d’emplois pour obtenir de nombreux avantages de l’Etat. Mais, au fait, Athos ne crée pas d’emplois, elle débauche les meilleurs talents que nous formons et que nous certifions », fustige-t-il.
 
« Je suis pour une concurrence saine », clame Moustapha Diop, précisant que  toutes les sociétés doivent partir sur une  base égale. « Si c’est le cas, on verra que les entreprises sénégalaises dans le secteur des Tic sont compétentes et qu’elles peuvent se hisser au niveau des standards mondiaux », assure-t-il.  
 
Le patron de Solid a également dénoncé la concurrence que mènent les opérateurs de téléphonie aux entreprises de service à valeurs ajoutées. D’après lui, certaines ont déjà mis la clef sous la porte, et d’autres vont suivre si l’Agence de régulation des télécommunications et des postes (Artp) ne règlemente pas le secteur.
Cheikh Amidou Kane
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