Nouveau rebondissement dans l’affaire de l’espionnage russe aux États-Unis. Les chefs du renseignement américain ont informé Donald Trump la semaine dernière de l'existence d'informations compromettantes qui auraient été recueillies pendant des années par la Russie sur le milliardaire républicain, et rassemblées dans des notes confidentielles circulant à Washington.
"Fausses informations - une chasse aux sorcières totale !" a réagi mardi 10 janvier le milliardaire sur Twitter, écrivant la totalité de son message en lettres capitales.
La chaîne CNN et d'autres médias ont rapporté mardi l'existence d'un document de 35 pages, composé d'une série de notes datées de juin à décembre 2016 et rédigées par un ancien agent du contre-espionnage britannique, jugé crédible par le renseignement américain, pour le compte d'opposants politiques à Donald Trump.
Selon ces médias, dont CNN et le New York Times, les chefs du renseignement américain ont présenté au président élu un résumé de deux pages de ces 35 pages, en même temps qu'ils lui détaillaient leur rapport, partiellement déclassifié vendredi, récapitulant l'ensemble des opérations russes de piratage informatique et de désinformation aux États-Unis.
Le fait que ce résumé ait été présenté à Donald Trump, Barack Obama et plusieurs responsables du Congrès souligne l'importance accordée à ces documents par le renseignement américain.
La Russie n'a pas de "dossiers compromettants" sur le président élu Donald Trump, a affirmé mercredi le Kremlin, dénonçant les accusations des chefs du renseignement américain comme une "falsification totale" destinée à saper les relations avec Washington.
Contenu non certifié
Les 35 pages ont été publiées mardi par le site d'information Buzzfeed, qui a cependant précisé qu'il n'était pas en mesure de les authentifier. Leur contenu n'a pas non plus été certifié par des sources officielles. Les notes, qui circulaient parmi les milieux politiques et médiatiques à Washington depuis plusieurs semaines, détaillent notamment des informations présentées comme compromettantes sur la vie personnelle de Donald Trump, comme l'existence supposée de vidéos sexuelles tournées lors d'une visite à Moscou en 2013, et obtenues par les services russes dans le but d'en faire un moyen de chantage. Les notes contiendraient aussi des informations sur les liens de plusieurs années entre Donald Trump, ses proches et le Kremlin.
"Ce ne sont que des sources anonymes", a rejeté Kellyanne Conway, conseillère du républicain, sur NBC. Michael Cohen, avocat du milliardaire et vice-président de l'organisation familiale, a rejeté les notes qui évoquent à plusieurs reprises et de façon détaillée un voyage que lui-même aurait effectué à Prague, en République tchèque, fin août ou début septembre pour y rencontrer des interlocuteurs russes. "Je ne suis jamais allé à Prague de ma vie", s'est-il défendu sur Twitter.
Ces informations, malgré les zones d'ombre, ont provoqué le trouble à Washington, et notamment au Congrès. "Si ces allégations d'une coordination entre la campagne de Trump et des agents russes sont avérées, et les allégations selon lesquelles les Russes ont compromis l'indépendance du président élu Trump, ce serait vraiment choquant. Ce serait explosif", a réagi sur CNN le sénateur démocrate Chris Coons.
"Si les informations sur les compromissions de Trump sont fausses, elles doivent être démenties, si elles sont vraies, il ne peut pas être président", a déclaré un autre élu démocrate, Jared Polis.
Ce document explique sans doute "la défense continuelle de Trump de la Russie et son adoration pour Poutine", a renchéri sur Twitter l'ex-candidat conservateur à la présidentielle et ancien agent de la CIA Evan McMullin.
Déjà des rumeurs avant la campagne
L'existence de liens entre l'entourage de Donald Trump et le pouvoir russe avait déjà fait l'objet de rumeurs pendant la campagne électorale, notamment via le rôle trouble d'un conseiller républicain en politique étrangère proche des Russes, Carter Page.
L'ex-chef de file des sénateurs démocrates, Harry Reid, qui avait accès à des informations classées secrètes, s'en était publiquement alarmé à mots couverts auprès du directeur du FBI, James Comey, en août et en octobre.
Mardi, le directeur du FBI, interrogé au Congrès, n'a ni confirmé ni démenti l'existence d'une enquête. Interrogée mardi, la Maison Blanche n'a pas fait de commentaires.
Le consensus des services de renseignement américain est que Vladimir Poutine a ordonné une campagne d'influence aux États-Unis en piratant notamment des responsables démocrates afin de discréditer Hillary Clinton, envers qui il nourrirait une inimitié personnelle depuis qu'elle a été chef de la diplomatie américaine, et de doper les chances de Donald Trump.
Conférence de presse mercredi
Le successeur de Barack Obama, élu en novembre dernier, a fait campagne en prônant un rapprochement avec Moscou. Il a longtemps refusé d'accepter la conclusion de l'administration Obama sur l'ingérence russe.
Après avoir reçu le rapport des services, vendredi dernier, il a infléchi sa ligne, admettant publiquement que la Russie, parmi d'autres acteurs étatiques et privés, avait lancé des cyberattaques aux États-Unis, notamment contre le Parti démocrate. Le Kremlin réfute ces accusations d'interférence.
Ces développements devraient occuper une partie de la conférence de presse que Donald Trump doit tenir mercredi matin à New York, la première depuis son élection.
"Fausses informations - une chasse aux sorcières totale !" a réagi mardi 10 janvier le milliardaire sur Twitter, écrivant la totalité de son message en lettres capitales.
La chaîne CNN et d'autres médias ont rapporté mardi l'existence d'un document de 35 pages, composé d'une série de notes datées de juin à décembre 2016 et rédigées par un ancien agent du contre-espionnage britannique, jugé crédible par le renseignement américain, pour le compte d'opposants politiques à Donald Trump.
Selon ces médias, dont CNN et le New York Times, les chefs du renseignement américain ont présenté au président élu un résumé de deux pages de ces 35 pages, en même temps qu'ils lui détaillaient leur rapport, partiellement déclassifié vendredi, récapitulant l'ensemble des opérations russes de piratage informatique et de désinformation aux États-Unis.
Le fait que ce résumé ait été présenté à Donald Trump, Barack Obama et plusieurs responsables du Congrès souligne l'importance accordée à ces documents par le renseignement américain.
La Russie n'a pas de "dossiers compromettants" sur le président élu Donald Trump, a affirmé mercredi le Kremlin, dénonçant les accusations des chefs du renseignement américain comme une "falsification totale" destinée à saper les relations avec Washington.
Contenu non certifié
Les 35 pages ont été publiées mardi par le site d'information Buzzfeed, qui a cependant précisé qu'il n'était pas en mesure de les authentifier. Leur contenu n'a pas non plus été certifié par des sources officielles. Les notes, qui circulaient parmi les milieux politiques et médiatiques à Washington depuis plusieurs semaines, détaillent notamment des informations présentées comme compromettantes sur la vie personnelle de Donald Trump, comme l'existence supposée de vidéos sexuelles tournées lors d'une visite à Moscou en 2013, et obtenues par les services russes dans le but d'en faire un moyen de chantage. Les notes contiendraient aussi des informations sur les liens de plusieurs années entre Donald Trump, ses proches et le Kremlin.
"Ce ne sont que des sources anonymes", a rejeté Kellyanne Conway, conseillère du républicain, sur NBC. Michael Cohen, avocat du milliardaire et vice-président de l'organisation familiale, a rejeté les notes qui évoquent à plusieurs reprises et de façon détaillée un voyage que lui-même aurait effectué à Prague, en République tchèque, fin août ou début septembre pour y rencontrer des interlocuteurs russes. "Je ne suis jamais allé à Prague de ma vie", s'est-il défendu sur Twitter.
Ces informations, malgré les zones d'ombre, ont provoqué le trouble à Washington, et notamment au Congrès. "Si ces allégations d'une coordination entre la campagne de Trump et des agents russes sont avérées, et les allégations selon lesquelles les Russes ont compromis l'indépendance du président élu Trump, ce serait vraiment choquant. Ce serait explosif", a réagi sur CNN le sénateur démocrate Chris Coons.
"Si les informations sur les compromissions de Trump sont fausses, elles doivent être démenties, si elles sont vraies, il ne peut pas être président", a déclaré un autre élu démocrate, Jared Polis.
Ce document explique sans doute "la défense continuelle de Trump de la Russie et son adoration pour Poutine", a renchéri sur Twitter l'ex-candidat conservateur à la présidentielle et ancien agent de la CIA Evan McMullin.
Déjà des rumeurs avant la campagne
L'existence de liens entre l'entourage de Donald Trump et le pouvoir russe avait déjà fait l'objet de rumeurs pendant la campagne électorale, notamment via le rôle trouble d'un conseiller républicain en politique étrangère proche des Russes, Carter Page.
L'ex-chef de file des sénateurs démocrates, Harry Reid, qui avait accès à des informations classées secrètes, s'en était publiquement alarmé à mots couverts auprès du directeur du FBI, James Comey, en août et en octobre.
Mardi, le directeur du FBI, interrogé au Congrès, n'a ni confirmé ni démenti l'existence d'une enquête. Interrogée mardi, la Maison Blanche n'a pas fait de commentaires.
Le consensus des services de renseignement américain est que Vladimir Poutine a ordonné une campagne d'influence aux États-Unis en piratant notamment des responsables démocrates afin de discréditer Hillary Clinton, envers qui il nourrirait une inimitié personnelle depuis qu'elle a été chef de la diplomatie américaine, et de doper les chances de Donald Trump.
Conférence de presse mercredi
Le successeur de Barack Obama, élu en novembre dernier, a fait campagne en prônant un rapprochement avec Moscou. Il a longtemps refusé d'accepter la conclusion de l'administration Obama sur l'ingérence russe.
Après avoir reçu le rapport des services, vendredi dernier, il a infléchi sa ligne, admettant publiquement que la Russie, parmi d'autres acteurs étatiques et privés, avait lancé des cyberattaques aux États-Unis, notamment contre le Parti démocrate. Le Kremlin réfute ces accusations d'interférence.
Ces développements devraient occuper une partie de la conférence de presse que Donald Trump doit tenir mercredi matin à New York, la première depuis son élection.