La suspension de la carte nationale d’identification malienne (NINA) qui avait été actée il y a une semaine est finalement levée par les autorités sénégalaises (mercredi dernier), aux frontières entre les deux pays. Et Mohamed El Dicko, président du Conseil national de la jeunesse du Mali/section Sénégal, dans cet entretien avec Dakaractu revient sur les contours de cette décision qui a fait long feu.
Dans ses explications, Mouhamed El Dicko rappelle qu’ils (son entité regroupant la jeunesse malienne au Sénégal et lui) ont été informés de la situation de jeunes Maliens en détresse aux frontières à Kidira et à Moussala. Il leur a été signalé que près de 39 ressortissants maliens ont été bloqués et n’arrivaient pas à accéder au territoire sénégalais. « Effectivement, il y avait un blocage dans l’utilisation de certains documents de voyage (cartes Nina et consulaire). Nous avions l’habitude de voyager par voie terrestre avec la carte consulaire, la carte d’identification NINA, la carte biométrique ou le passeport. Toute personne qui détenait ces documents avait facilement accès au territoire sénégalais par la voie terrestre, », a-t-il rappelé d’emblée. Et même, poursuit-il, par celle aérienne, « il était toléré aux ressortissants maliens de retourner au pays avec un laissez-passer accompagné des deux pièces, notamment la carte consulaire et la carte d’identification NINA. Mais l’entrée au Sénégal par voie terrestre avec ces deux dernières pièces était interdite, depuis une semaine. ». «Nos ressortissants arrivés aux frontières sénégalaises ont été informés que la carte d’identification NINA n’était plus valable, de même que la carte consulaire. Il n’y avait que deux documents qui pouvaient permettre d’accéder au territoire sénégalais : le passeport et la carte biométrique, », a rappelé Mohamed El Dicko.
La réaction de la diplomatie malienne…
Aussitôt l’information reçue, les missions diplomatiques ont été interpellées sur la situation. Séance tenante, Son Excellence Boubacar Biro Diallo, ambassadeur du Mali au Sénégal, a effectué les démarches diplomatiques. Selon le président du Conseil national de la jeunesse du Mali,section Sénégal, des concertations au sein de la communauté malienne ont eu lieu parce que l’information faisait jaser. Car les gens n’étaient pas informés de la mesure. Ce que les Maliens ont d’ailleurs dénoncé. « Les autorités pouvaient au moins nous informer sur la date de l’entrée en vigueur de la mesure. Ainsi, nous allions prendre les devants et informer nos compatriotes pour qu’ils se préparent en conséquence. » Dans ses éclairages, Mohamed El Dicko précise que les deux pays sont liés certes par des protocoles depuis longtemps, mais l’entrée en vigueur d’une telle mesure ne pouvait pas être sans conséquence, surtout avec cette démarche qui prend le peuple malien au dépourvu, », a-t-il regretté.
D’autres pays visés par la mesure…
Le Conseil national de la jeunesse du Mali/Section Sénégal, selon son président, est entré en contact avec les plus hautes autorités. C’est le cas notamment avec le ministre malien de la Jeunesse et des Sports chargé de l’instruction civique et de la construction citoyenne. « Nous leur avons écrit pour leur demander de faire face à cette situation. Mais notre bureau a été obligé de sortir un communiqué pour rassurer les Compatriotes. Quand la mesure a été levée, nous avons, à travers les canaux de communication, informé les compatriotes, », apprend El Dicko. Toutefois, selon la même personne qui s’est confiée à DakarActu, cette mesure concerne d’autres pays en dehors du Mali. Cependant, la question que se posent Mohamed El Dicko et ses camarades Maliens est de savoir si cette mesure est temporaire ou définitive ?
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