Interpellations après un nouveau drame concernant des migrants. Trois personnes ont été arrêtées en Hongrie après la découverte d'un camion abandonné, jeudi, sur une bande d'urgence d'une autoroute de l'Est de l'Autriche.
«Nous pensons qu'il s'agit du fil conducteur vers les auteurs» du crime, a déclaré le porte-parole de la police autrichienne, Hans Peter Doskozil. L'une des trois personnes est un Bulgare d'origine libanaise, qui serait le propriétaire du véhicule. Les deux autres, un Bulgare et un homme porteur de documents hongrois, sont «presque certainement les chauffeurs» du camion, a précisé le porte-parole. Quatre autres personnes ont aussi été arrêtées, mais relâchées.
Plus de 70 corps de migrants ont été extraits du poids lourds, retrouvé près de la Hongrie et de la Slovaquie, a annoncé ce vendredi un porte-parole du ministère autrichien de l'Intérieur. Une estimation initiale de 20 à 50 corps avait été annoncée jeudi. Le comptage a été rendu très difficile par l'état de décomposition avancée des corps. 4 enfants, probablement syriens, feraient partie des victimes. Les autres victimes proviendraient également de Syrie elles-aussi. «Nous pouvons écarter l'éventualité qu'il s'agisse d'Africains. Il y avait 59 hommes, 8 femmes et 4 enfants, dont 1 fillette âgée d'un ou deux ans», a affirmé Hans Peter Doskozil. Les causes précises des décès ne seront connues que dans plusieurs jours au moins, mais l'asphyxie est l'hypothèse privilégiée.
Un «crime choquant» selon des policiers expérimentés
Marqué du logo d'une entreprise de volaille slovaque, le véhicule possède une immatriculation hongroise et a quitté Budapest, la capitale hongroise, mercredi matin. Le chauffeur a disparu. Le camion, d'où coulaient «des fluides de corps en décomposition», a été déplacé par les autorités pour pouvoir en extraire les cadavres. Les migrants étaient apparemment morts depuis un certain temps. Même des policiers expérimentés ont paru ébranlés, décrivant la scène comme celle d'un «crime choquant». Les polices autrichienne et hongroise ont lancé une enquête conjointe.
«Aujourd'hui est un jour sombre (...) ce drame nous affecte tous», a déclaré jeudi la ministre autrichienne de l'Intérieur, Johanna Mikl-Leitner. «Il semble que les victimes étaient des migrants, dans une opération de trafic d'êtres humains», a expliqué Janos Lazar, porte-parole du Premier ministre hongrois, Viktor Orban.
«Ce drame terrible rappelle une nouvelle fois l’Europe à ses responsabilités, à l’urgence d’apporter une réponse globale et coordonnée à la crise migratoire, et à la nécessité de mener une lutte résolue contre les trafiquants d’êtres humains et les réseaux de passeurs», estime Harlem Désir, Secrétaire d'État chargé des Affaires européennes, dans un communiqué.
Sur les sept premiers mois de l'année 2015, le nombre de migrants aux frontières de l'Union européenne a atteint 340 000, contre 123 500 sur la même période de 2014, selon l'agence Frontex chargée des frontières extérieures de l'espace Schengen. En juillet, le nombre de migrants a triplé par rapport au mois précédent, atteignant le chiffre de 107 500, d'après Frontex. En mer Méditerranée, plus de 2 300 migrants ont perdu la vie depuis le début de l'année en tentant de joindre les rives européennes, selon un bilan à la mi-août de l'Organisation internationale pour les migrations.
Plus de 300 000 migrants ont traversé la Méditerranée en 2015
Plus de 300 000 migrants ont traversé la Méditerranée depuis janvier, et plus de 2 500 personnes sont mortes en mer après avoir tenté de rallier l'Europe, annonce ce vendredi le Haut-Commissariat de l'ONU pour les réfugiés (HCR). «Le nombre de réfugiés et migrants ayant traversé la Méditerranée cette année dépasse maintenant les 300 000, environ 200 000 ayant atteint la Grèce et 110 000 l'Italie», a expliqué une porte-parole du HCR, Melissa Fleming.
Le Parisien
«Nous pensons qu'il s'agit du fil conducteur vers les auteurs» du crime, a déclaré le porte-parole de la police autrichienne, Hans Peter Doskozil. L'une des trois personnes est un Bulgare d'origine libanaise, qui serait le propriétaire du véhicule. Les deux autres, un Bulgare et un homme porteur de documents hongrois, sont «presque certainement les chauffeurs» du camion, a précisé le porte-parole. Quatre autres personnes ont aussi été arrêtées, mais relâchées.
Plus de 70 corps de migrants ont été extraits du poids lourds, retrouvé près de la Hongrie et de la Slovaquie, a annoncé ce vendredi un porte-parole du ministère autrichien de l'Intérieur. Une estimation initiale de 20 à 50 corps avait été annoncée jeudi. Le comptage a été rendu très difficile par l'état de décomposition avancée des corps. 4 enfants, probablement syriens, feraient partie des victimes. Les autres victimes proviendraient également de Syrie elles-aussi. «Nous pouvons écarter l'éventualité qu'il s'agisse d'Africains. Il y avait 59 hommes, 8 femmes et 4 enfants, dont 1 fillette âgée d'un ou deux ans», a affirmé Hans Peter Doskozil. Les causes précises des décès ne seront connues que dans plusieurs jours au moins, mais l'asphyxie est l'hypothèse privilégiée.
Un «crime choquant» selon des policiers expérimentés
Marqué du logo d'une entreprise de volaille slovaque, le véhicule possède une immatriculation hongroise et a quitté Budapest, la capitale hongroise, mercredi matin. Le chauffeur a disparu. Le camion, d'où coulaient «des fluides de corps en décomposition», a été déplacé par les autorités pour pouvoir en extraire les cadavres. Les migrants étaient apparemment morts depuis un certain temps. Même des policiers expérimentés ont paru ébranlés, décrivant la scène comme celle d'un «crime choquant». Les polices autrichienne et hongroise ont lancé une enquête conjointe.
«Aujourd'hui est un jour sombre (...) ce drame nous affecte tous», a déclaré jeudi la ministre autrichienne de l'Intérieur, Johanna Mikl-Leitner. «Il semble que les victimes étaient des migrants, dans une opération de trafic d'êtres humains», a expliqué Janos Lazar, porte-parole du Premier ministre hongrois, Viktor Orban.
«Ce drame terrible rappelle une nouvelle fois l’Europe à ses responsabilités, à l’urgence d’apporter une réponse globale et coordonnée à la crise migratoire, et à la nécessité de mener une lutte résolue contre les trafiquants d’êtres humains et les réseaux de passeurs», estime Harlem Désir, Secrétaire d'État chargé des Affaires européennes, dans un communiqué.
Sur les sept premiers mois de l'année 2015, le nombre de migrants aux frontières de l'Union européenne a atteint 340 000, contre 123 500 sur la même période de 2014, selon l'agence Frontex chargée des frontières extérieures de l'espace Schengen. En juillet, le nombre de migrants a triplé par rapport au mois précédent, atteignant le chiffre de 107 500, d'après Frontex. En mer Méditerranée, plus de 2 300 migrants ont perdu la vie depuis le début de l'année en tentant de joindre les rives européennes, selon un bilan à la mi-août de l'Organisation internationale pour les migrations.
Plus de 300 000 migrants ont traversé la Méditerranée en 2015
Plus de 300 000 migrants ont traversé la Méditerranée depuis janvier, et plus de 2 500 personnes sont mortes en mer après avoir tenté de rallier l'Europe, annonce ce vendredi le Haut-Commissariat de l'ONU pour les réfugiés (HCR). «Le nombre de réfugiés et migrants ayant traversé la Méditerranée cette année dépasse maintenant les 300 000, environ 200 000 ayant atteint la Grèce et 110 000 l'Italie», a expliqué une porte-parole du HCR, Melissa Fleming.
Le Parisien