Meurtre à Rufisque : le véritable mobile de la mort Saliou Sidibé…

Rédigé par Dakarposte le Mercredi 2 Aout 2017 à 18:07 modifié le Mercredi 2 Aout 2017 18:10

Le mobile du meurtre de Saliou Sidibé, tué à Rufisque par le sieur Oumar Dia, n’est pas lié à une histoire de la langue contrairement à ce qu’a avancé le journal L’Observateur dans son édition du mardi 1er aout 2017 sous le titre : « ’Oumar Dia a tué son colocataire parce qu’il a parlé le wolof… »’.

Cet article, repris par beaucoup de sites en ligne, a entrainé beaucoup de dérapages sur les forums et les réseaux sociaux.

En se rapprochant de la famille d’Oumar Dia, un Sénégalais d’origine mauritanienne du village de Monguel plus exactement, on apprend davantage sur les raisons de l’altercation fatale.

Selon Hawa Ba, la tante d’Oumar Dia, le mobile de la mort de Saliou Sidibé n’est pas lié au fait que le présumé meurtrier n’accepte pas que les gens parlent wolof chez lui. Même si elle reconnait qu’auparavant, Oumar Dia a demandé à Sadio Sidibé de ne s’adresser pas aux enfants de son grand-frère dans la langue wolof.


 
Cette fois-ci, le mobile de la dispute fatale est lié à un problème de branchement téléphonique dans le salon où dormait le sieur Dia.

Oumar dia qui voulait dormir dans le salon a demandé qu’on éteigne le poste téléviseur. Et il y a eu altercation entre les deux hommes en dehors de la maison.

Cet émigré sénégalais en Angola a tabassé le jeune guinéen qui a été hospitalisé pendant 10 jours avant de rendre finalement l’âme.

Décédé mercredi dernier, Saliou Sidibé a été enterré le vendredi après une autopsie.

Saliou Sidibé n’est pas locataire, mais il est adopté dans la famille, car il a perdu ses parents.

Oumar dia est actuellement entre les mains de la police à Dakar.

Cette information devrait être traitée avec beaucoup de prudence, car sur les réseaux sociaux, un débat aux relents ethniques a pris naissance. Et il peut avoir des conséquences fâcheuses.

Le Sénégal est un havre de paix. Et à l’ère du 3e millénaire, la problématique des langues nationales doit être abordée avec beaucoup de prudence.

Rédaction-afriquemidi
Cheikh Amidou Kane
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