Me OUSMANE NGOM : « La nomination par Wade d'un ministre des élections en 2012 est l'une des raisons... Je n'ai jamais figuré sur la liste des incriminés dans le cadre de la traque des biens mal acquis! »

Rédigé par Dakarposte le Dimanche 6 Janvier 2019 à 13:40 modifié le Dimanche 6 Janvier 2019 13:41

Ousmane Ngom a fait, ce dimanche, l'éloge du libéralisme et plus précisément de celui dit ''social ''. L'invité du Grand Jury qui considère que " le socialisme et le communisme sont morts de leur belle mort '', ne se privera pas de vanter, dans la foulée, les mérites de l'idéologie libérale surtout dans cette expression actuelle dont il fait l'objet au Sénégal et particulièrement par son nouvel allié, le Président Macky Sall. Une brèche qu'il saisira pour dépassionner le débat récemment soulevé par Mahammed Boun Abdallah Dionne qui aurait lancé des foudres en direction des libéraux sauvages. '' Lorsqu'il parle de libéralisme sauvage, il dit que nous sommes pour l'économie de marché et non pour la société de marché '', argumentera-t-il à ce propos.  

Ousmane Ngom de se réjouir de cette symbiose qu'il y a entre le libéralisme classique et certaines valeurs bien de chez nous et généralement puisées des enseignements de Cheikh Ahmadou Bamba. '' Dans le libéralisme classique, il y a le laisser-aller et le laisser-faire qui fait que les faibles peuvent être dominés par les forts. C'est pourquoi il faut se battre pour corriger ces dérives et ces dérapages du libéralisme classique. C'est ce qu'on appelle le libéralisme sauvage. La force du libéralisme, c'est sa flexibilité innée. '' Pour lui, il est fondamental de  prendre le libéralisme classique, y exclure les dérives et y inclure les valeurs positives de notre culture... '' Il fera référence à Cheikh Ahmadou Bamba avec son jëf-jël, le niakh jarinu.  

Interpellé sur sa proximité avec le Président Macky Sall, Ousmane Ngom évoquera des circonstances historiques. '' C'est un rapprochement qui s'est fait naturellement. Nous avons partagé beaucoup de choses ensemble. Je suis un homme de principe. Il y a eu un concours de plusieurs circonstances ou de facteurs. ''  Il dira, notamment, que Macky s'est déplacé avec tout son staff à l'occasion du décès de son grand frère pour lui tendre la main.  

L'avocat Saint-Louisien profitera de l'occasion à lui offerte pour éclairer certains pans de l'histoire par rapport à la traque des biens mal acquis. Et c'est clairement qu'il dira n'avoir jamais été indexé dans cette affaire. '' C'est un des Fake news que vous sortez souvent. Vous dites souvent que j'étais sur la liste des personnes poursuivies pour la traque des biens mal acquis. Ce n'est pas le cas.  La liste du procureur spécial Alioune Ndao, je vous demande de la sortir. Je vous défie même de la sortir et de voir si vous verrez mon nom.  Mon nom n'a jamais figuré  sur cette liste. Il s'est agi, tout simplement, me concernant, d'une enquête de patrimoine. Cette enquête a révélé qu'il n'y avait absolument rien dans mon dossier.  
Je n'ai jamais mis les pieds à la Crei. Jamais ! Je ne connais pas la porte de la Crei. ''  

Par rapport à la demande formulée par l'opposition de dessaisir le  ministre de l'intérieur de l'organisation de la prochaine Présidentielle, Ousmane Ngom se voudra sans ambages. '' En 2007, rappelle-t-il, les élections se sont passées sans anicroche... Le ministre de l'intérieur, encore une fois, ce n'est pas lui qui fait les élections. C'est tout un processus... '' Pour ce qui a été du choix de Wade, en 2012, de lui adjoindre un ministre chargé des élections, en la personne de Cheikh Guèye, l'ancien ministre de l'intérieur qu'il est, choisira de relativiser. '' Cela ne veut pas dire que c'est une panacée qu'il faut exécuter. Cheikh Guèye ministre chargé des élections, vous pensez que le ministre de l'intérieur n'a pas eu un rôle ? Vous vous trompez lourdement! '' Et quant à l'efficacité de la solution alors prise par Wade, il préférera  carrément battre en brèche. '' Wade sait qu'il avait tort. Pour la première fois, le peuple du Sopi s'est opposé à cette décision. C'était la première reculade par rapport à la pression de l'opposition. C'est une des raisons pour lesquelles il a perdu le pouvoir. On ne change pas de cheval au milieu du gué! ''
Mamadou Ndiaye
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