Libération : Maître, quelle appréciation faîtes-vous de la sortie de Me Ousmane Sèye relativement à ce que l’opinion a baptisé «protocole de Rebeuss» ?
Me Nafissatou Diop : Le problème dans ce pays est que les gens aiment parler de choses dont ils ne connaissent ni les tenants, ni les aboutissants. A la suite de la sortie de Me Ousmane Sèye, on a tenté de faire croire que j’étais intervenue, dans l’immédiat, pour lui apporter la contradiction. C’est une manipulation éhontée, vicieuse et dangereuse. Je suis notaire donc soumise au droit de réserve. Mais pour mon honorabilité, mon intégrité et surtout pour ma famille, je tenais à faire quelques précisions.
Lesquelles ?
Je dis et répète comme Me Ousmane Sèye qu’il n’y a jamais eu de protocole de Rebeuss. Un protocole renvoie à une convention qui facilite une communication sans faire directement partie du sujet de la communication elle-même. Le dictionnaire est clair à ce sujet.
De quoi s’agit-il ? C’est ce que nous aimerons savoir Maître...
Permettez-moi d’abord, avant d’entrer dans le vif du sujet, de dire et répéter que seuls Abdoulaye Wade, Idrissa Seck, Me Ousmane Sèye et moi savons. Hier, j’ai été interpellée par voie de presse par quelqu’un qui parle de choses qu’il ne maîtrise pas. Car il est impossible qu’il sache ce qui s’est passé à moins que son patron ne lui serve une autre version des faits. Officiellement, Monsieur Idrissa Seck a été inculpé et placé sous mandat de dépôt dans le cadre des chantiers de Thiès. Au cours de sa détention, Me Abdoulaye Wade a manifesté la volonté d’ouvrir des pourparlers avec lui. L’ancien Président de la République avait désigné mon ami, l’avocat Me Ousmane Sèye comme mandataire.
Idrissa Seck m’a fait une procuration, déposée devant notaire et enregistrée aux Impôts, pour agir en son nom. Nous avons compris, Me Ousmane Sèye et moi, qu’il y avait un problème financier entre Me Abdoulaye Wade et Idrissa Seck.
Sans entrer dans les détails et pour qu’on arrête de manipuler l’opinion, il faut savoir que dès notre premier contact Me Abdoulaye Wade nous a clairement dit que Idrissa Seck avait pris son ar- gent et qu’il voulait que cet argent lui soit rendu. Il nous a clairement fait comprendre que cet argent était à l’origine de l’arrestation d’Idrissa Seck et ce dernier a effectivement reçu une proposition à accepter pour sortir de prison. Voilà pour la petite histoire.
C’est dire que ce document financier existe, même si on ne saurait le présenter comme un protocole ou une convention. C’était un engagement qui liait deux personnes à travers leurs mandataires. Dire donc que cette affaire relève de la légende, c’est manquer de respect à des officiers de justice qui ont reçu mandat officiel de leurs clients. Je suis certes soumise au droit de réserve mais je n’accepterai pas qu’on me jette en pâture. J’ai des convictions et ces convictions m’ont valu plusieurs heures d’interrogatoire à la Dic et une radiation.
Pour dire que je n’accepterai pas qu’on me salisse. Je le répète : Wade et Idrissa Seck cherchaient un règlement financier à un différend financier. Ce règlement financier a-t-il abouti ? Voilà où se trouve le vrai débat.
Me Nafissatou Diop : Le problème dans ce pays est que les gens aiment parler de choses dont ils ne connaissent ni les tenants, ni les aboutissants. A la suite de la sortie de Me Ousmane Sèye, on a tenté de faire croire que j’étais intervenue, dans l’immédiat, pour lui apporter la contradiction. C’est une manipulation éhontée, vicieuse et dangereuse. Je suis notaire donc soumise au droit de réserve. Mais pour mon honorabilité, mon intégrité et surtout pour ma famille, je tenais à faire quelques précisions.
Lesquelles ?
Je dis et répète comme Me Ousmane Sèye qu’il n’y a jamais eu de protocole de Rebeuss. Un protocole renvoie à une convention qui facilite une communication sans faire directement partie du sujet de la communication elle-même. Le dictionnaire est clair à ce sujet.
De quoi s’agit-il ? C’est ce que nous aimerons savoir Maître...
Permettez-moi d’abord, avant d’entrer dans le vif du sujet, de dire et répéter que seuls Abdoulaye Wade, Idrissa Seck, Me Ousmane Sèye et moi savons. Hier, j’ai été interpellée par voie de presse par quelqu’un qui parle de choses qu’il ne maîtrise pas. Car il est impossible qu’il sache ce qui s’est passé à moins que son patron ne lui serve une autre version des faits. Officiellement, Monsieur Idrissa Seck a été inculpé et placé sous mandat de dépôt dans le cadre des chantiers de Thiès. Au cours de sa détention, Me Abdoulaye Wade a manifesté la volonté d’ouvrir des pourparlers avec lui. L’ancien Président de la République avait désigné mon ami, l’avocat Me Ousmane Sèye comme mandataire.
Idrissa Seck m’a fait une procuration, déposée devant notaire et enregistrée aux Impôts, pour agir en son nom. Nous avons compris, Me Ousmane Sèye et moi, qu’il y avait un problème financier entre Me Abdoulaye Wade et Idrissa Seck.
Sans entrer dans les détails et pour qu’on arrête de manipuler l’opinion, il faut savoir que dès notre premier contact Me Abdoulaye Wade nous a clairement dit que Idrissa Seck avait pris son ar- gent et qu’il voulait que cet argent lui soit rendu. Il nous a clairement fait comprendre que cet argent était à l’origine de l’arrestation d’Idrissa Seck et ce dernier a effectivement reçu une proposition à accepter pour sortir de prison. Voilà pour la petite histoire.
C’est dire que ce document financier existe, même si on ne saurait le présenter comme un protocole ou une convention. C’était un engagement qui liait deux personnes à travers leurs mandataires. Dire donc que cette affaire relève de la légende, c’est manquer de respect à des officiers de justice qui ont reçu mandat officiel de leurs clients. Je suis certes soumise au droit de réserve mais je n’accepterai pas qu’on me jette en pâture. J’ai des convictions et ces convictions m’ont valu plusieurs heures d’interrogatoire à la Dic et une radiation.
Pour dire que je n’accepterai pas qu’on me salisse. Je le répète : Wade et Idrissa Seck cherchaient un règlement financier à un différend financier. Ce règlement financier a-t-il abouti ? Voilà où se trouve le vrai débat.