«Le Ge?ne?ral Bora Colley est malade»
Selon l'avocate, «le Général Bora Colley avait été autorisé à quitter l’hôpital le 18 janvier 2017, hôpital où il était en arrêt maladie (ses autorités hiérarchiques savaient qu'il devait se soigner) et où il avait été en soins intensifs pendant une semaine, pour se rendre temporairement en Guinée Bissau. Il est passé normalement par le territoire sénégalais (Casamance), où il a se?journé paisiblement chez un ami de longue date, depuis le 19 janvier 2017 avant de repartir pour la Guinée Bissau pour compléter des soins par le biais d’un guérisseur local sur place».
Sa famille et ses amis expliquent que «cette recherche de soins complémentaires faisait suite à la détérioration persistante de son état de santé depuis 2012, ayant entrainé un affaiblissement et un amaigrissement physique inquiétants, nécessitant des soins constants et l’empêchant pratiquement d’exercer normalement son activite? professionnelle depuis 2014, puisqu’il n’avait plus de poste officiel depuis cette date».
Me Hélène Cissé indique que, après son enfermement dans le camp militaire de Ziguinchor, ni ses proches qui l’accompagnaient, ni sa famille (épouses, enfants, sœurs et frères) n’ont pu avoir de ses nouvelles. Ce n’est que par l’avocat du Général qu’ils ont appris, après plusieurs jours d’angoisse, qu’il avait été transporté et détenu à la Division des Investigations Criminelles (Dic) de Dakar où il se trouve encore.
«Les anciens collaborateurs de Jammeh ne doivent pas être harcelés»
L'avocat soutient que les conditions dans lesquelles le Général Bora Colley, des Forces Armées Gambiennes, a été interpellé à Mpack, le 25 Janvier 2017 (Casamance, Sénégal), n’ont rien à voir avec le mandat et les objectifs confiés aux forces de la Cedeao en Gambie.
«Au vu de la situation vécue par le Général Bora Colley, les autorités de la Cedeao, de l’Union Africaine et de l’Onu, et en particulier, celles qui se sont investies dans la
recherche d’une solution pacifique à la crise post-électorale gambienne, notamment le Président Alpha Condé, actuellement Président de l’Union Africaine, sont interpellées sur leur engagement de veiller à ce que les personnes qui ont eu à travailler avec l’ancien président Jammeh ne fassent l’objet d’aucun harcèlement précipité, arbitraire et injuste, propice à la diffusion précipitée d’informations non vérifiées, attentatoires à leur image et leur intégrité morale», soutient Me Hélène Cissé.
Elle demande que les droits, la santé et la dignité de ces personnes soit respectés, et que la présomption de culpabilité ne puisse pas se substituer à la présomption fondamentale et sacrée d’innocence.
Auteur: Seneweb News - Seneweb.com