Attraite par son mari Ibou Touré devant le tribunal correctionnel de Dakar, pour le délit d’escroquerie à jugement et tentative d’escroquerie, Bana Valfroye, de nationalité française, a comparu hier. La prévenue a selon son époux falsifié leur jugement de mariage pour lui soutirer la moitié de sa fortune, car ils sont en procédure de divorce. Verdict le 11 mai prochain.
Le footballeur international Ibou Touré a traduit sa femme Bana Valfroye devant le tribunal correctionnel de Dakar, hier, pour escroquerie à jugement. En effet, ce couple s’était marié religieusement le 7 juin 2012, puis a scellé son union à la mairie de Kébémer, en optant pour la communauté de biens et la monogamie. Le jugement est rendu le 18 juin 2014 par le tribunal de Kébémer devant les témoins, dont Assane Ndiaye, et signé du maire de l’époque. Le mari Ibou Touré qui se trouvait en ce moment à Dubaï a proposé à sa femme une transcription pour aller continuer sa carrière en France, vu qu’il n’avait pas la nationalité française. L’épouse française a accepté et ils ont fait la transcription. Malheureusement, quelque temps après, ils étaient en procédure de divorce. Conséquence : la dame Valfroye réclame la moitié des biens appartenant à son époux Ibou Touré. Ce dernier ne veut pas en entendre parler. Il dit niet, faisant fi de la communauté de biens et de la monogamie dont ils ont convenu.
Selon Ibou Touré, sa femme l’a tout simplement mis au courant du jugement, mais il n’était pas présent pour signer quoi que se soit. Pour lui, sa compagne a tout mis en œuvre pour le dépouiller de sa fortune. Et mieux encore, il accuse sa femme d’avoir fait un faux document pour l’escroquer. Tout de même, il versait une pension mensuelle de 4.000 euros, soit 2,5 millions de francs Cfa pour le compte de sa fille et sa mère. Quelque temps plus tard, Ibou Touré a réduit cette somme à 500.000 francs Cfa, juste pour les besoins de la fille.
Bana Valfroye : «c’est Ibou Touré le voleur»
(adsbygoogle = window.adsbygoogle || []).push({});Très calme, Bana Valfroye s’explique sur les faits. «Ibou et moi nous nous sommes mariés religieusement et à la mairie de Kébémer, devant toute sa famille, en juin 2012. Nous avons tous les deux opté pour la communauté de biens et la monogamie. Et nous avons signé devant les témoins. Après cela, il m’a proposé de faire la transcription afin qu’il continue sa carrière en Europe. J’ai accepté et je suis revenue au Sénégal pour qu’on le fasse à Kébémer, car j’ai la nationalité française», a-t-elle déclaré. Poursuivant, elle ajoute : «C’est lui le voleur, car il me l’a proposé pour son bien. Le problème qui se pose, c’est la procédure de divorce que j’ai introduite. Il dit que je veux le voler, alors que tel n’est pas le cas. Il était bel et bien présent quand nous avons signé la communauté de biens et la monogamie. Je réclame ce qui me revient de droit et rien de plus», dit-elle.
Ibou Touré absent à l’audience, son avocat Me Ibrahima Sow indique qu’il ne conteste pas le mariage, ni cette fille légitime issue de ce mariage et dont il réclame la paternité. De l’avis de l’avocat, son client a raison de la poursuivre pour escroquerie à jugement et tentative d’escroquerie. Car Valfroye a usé d’un faux document pour réclamer des biens et des propriétés. Et ceci est caractérisé par la non présence du mari qui n’a signé aucun papier. Selon Me Sow, la dame Bana Valfroye avait tout simplement fait part à son mari Ibou Touré de son souhait d’opter pour la communauté de biens.
Au regard de tous ces éléments, la robe noire sollicite que l’ex épouse de Touré, Bana Valfroye, soit déclarée coupable de ces infractions et que soit reçue la constitution de partie civile qui figure sur la citation qui lui est adressée
Me El Hadji Diouf démonte Ibou Touré : «C’est le voleur qui crie au voleur»
(adsbygoogle = window.adsbygoogle || []).push({});Prenant la parole, le procureur n’a rien requis. Il s’est juste rapporté à la sagesse du tribunal. Représentant la dame Valfroye, Me El Hadji Diouf argue : «C’est le voleur qui crie au voleur. Ibou Touré dit qu’il est milliardaire, qu’il est traumatisé par l’argent. Il possède 7 bagnoles de marques différentes et parmi les plus chères au monde. Sans oublier ses immeubles à Dakar. Et via whatsapp, il a envoyé à ma cliente des photos sur lesquelles il aligne des liasses de billets mais refuse de donner la pension alimentaire. En lui montrant qu’il est hyper riche», crie Me Diouf à l’audience.
100 millions de francs Cfa réclamés à Ibou Touré
Persistant dans sa plaidoirie, il enfonce la partie civile. «Sachant bien qu’il a choisi la monogamie et la communauté de biens, on veut nous faire croire son absence au moment du jugement. Et c’est archifaux de dire que le mari n’était pas présent. Le jugement de mariage et le certificat n’ont jamais été attaqués. Ce sont les sommes colossales qu’il doit se partager avec son épouse qui l’ont rendu fou, car il s’est rendu compte que c’est la moitié de sa fortune qu’il va perdre. Et pour tout cela, je n’ai jamais vu autant de désinvolture et de témérité de sa part. Je sollicite la relaxe et aussi de débouter la partie civile de toutes ses demandes fantaisistes. Concluant, nous réclamons la somme de 100.000.000 de francs Cfa pour les dommages et intérêts, vu que Touré se vante d’être un multimilliardaire». Le délibéré est fixé au 11 mai 2017.
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